10/05/2015
L'année Solitaire (A. Oseman)
« Je me rends bien compte en arrivant dans la salle commune qu’elle est peuplée en majorité de zombies, dont je fais partie.»
On est censé vivre la plus belle période de notre vie. On est jeune, on est en train de décider de notre avenir (c’est en tout cas ce qu'on nous répète), on a des amis. Mais en fait, tous, on attend que quelque chose change. Becky, ma meilleure amie, avec qui je rigole de moins en moins. Lucas, qui réapparaît dans ma vie après toutes ces années. Mon frère Charlie, la plus belle personne que je connaisse. Michael, avec son sourire trop grand. Et moi, la fille la plus misanthrope et pessimiste du lycée. On attend tous ce que quelque chose change.
Victoria Spring a un nom qu’elle déteste. comme elle déteste la plupart des gens, la plupart es choses qui l’entoure et notamment son lycée. Elle s’ennuie dans sa famille, ne trouvant du réconfort qu’auprès de son frère, qui souffre lui même de pathologie mentale. Ses « amis » ne trouvent plus grâce à se yeux et lorsqu’elle fait la connaissance de Michael Holden, un autre marginal comme elle, elle ne peut imaginer qu’il puisse s’intéresser à elle.
L’Année solitaire a été écrit par une adolescente du même âge que son héroïne. L’éditeur en a fait un argument commercial, pour ma part, j’y verrai plutôt la raison qui fait que ce roman peut être aussi agaçant qu’addictif. Après un début en fanfare, l’intrigue a tendance à s’essouffler et à sombrer dans le nombrilisme et l’auto-lamentation.
C’est néanmoins un ouvrage qui se dévore d’une traite, avec de personnage attachants et une héroïne qui fait l’apprentissage (avec de gros sabots parfois….) de la vie. A conseiller aux ados qui ne savent pas toujours où se situer, aux « homards » mal dégrossis, bref, à tous. Ou presque !
— Tu connais les titres de tous ces bouquins sans en avoir lu un seul ! C’est comme s’il pleuvait de l’argent et que tu refusais d’attraper une seule pièce !
Je suppose que si je persistais au-delà des premières pages, j’apprécierais sans doute quelques livres. Mais je ne peux pas lire parce que je sais que rien de tout ça n’est vrai. D’accord, je suis une hypocrite. Le cinéma non plus n’est pas de la réalité, et pourtant j’adore ça. Mais les livres… c’est autre chose. Devant un film, on est comme un étranger qui regarde par la fenêtre. Avec un livre… on y est. On est dedans. On est le personnage principal.
Alice OSEMAN, L’année solitaire
Nathan
416 pages – 16,90 €
Titre original : Solitaire – Paru en 2014 – Traduit en Français en 2015
L’auteur : Alice OSEMAN a écrit L’Année solitaire à seulement 18 ans, alors qu’elle était encore lycéenne. Elle est aujourd’hui étudiante en Lettres à l’université de Durham en Angleterre.
Le site de l’auteur (en anglais): http://www.aliceoseman.com
15:52 Publié dans Vie quotidienne | Lien permanent | Tags : nathan, oseman, adolescente, dépression | | Facebook | |
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