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27/11/2016

Geek Girl 5 (H. SMALE)

« Je m’appelle Harriet Manners, et j'ai des amis.»

geek-girl,-tome-5---head-over-heels-833211-250-400.jpgLes examens de fin d'année approchent. En vraie pro de l'organisation, Harrier a planifié toutes ses révisions et celles de ses amis... bien malgré eux ! Pourtant elle est loin d'avoir tout prévu : Wilbur a besoin d'elle, son agence est en faillite ! Harriet vole à son secours et décide de devenir un mannequin exemplaire. Elle se met aussi en tête d'organiser les amours de ses amis. Mais à force de vouloir contrôler leur vie, elle risque de les perdre. Un shooting en Inde va lui apprendre à laisser faire le destin...

Et bien non, le précédent volume n'était pas le dernier. Mais force est de constater que la déception entamée avec le précédent ne s'atténue pas : celui-ci est tout aussi laborieux. On retrouve les mêmes grosses ficelles, jadis drôles, mais désormais élimées jusqu'à la corde et, de la même manière que Harriet a cessé d'amuser ses amis, ses histoires nous lassent et on se surprend à s'ouvrir en attendant la fin. Dommage pour une série qui fut si sympathique. 

Tout tableau raconte une histoire, Harriet. Parfois, nous la connaissons. Nous savons qu'elle parle de rage, de tristesse, d'amour ou de chagrin. Et parfois nous ne savons pas. Mais il y en a toujours une. 

Il embrasse la salle d'un geste de la main. 

Je me penche alors vers le grand portrait d'une jeune fille ; elle est debout à côté d'un chien noir et brun, un sourire triomphant au coin des lèvres. Et le sens des paroles de Jasper commence à m'atteindre. 

Il ne suffit pas que je me plante devant l'appareil. Ces portraits immortalisent des instants fugaces. Ce sont des émotions fixées à jamais, une vie transitoire rendue permanente, qu'elle soit personnelle ou publique. Dans un monde où tout change, ces instants demeurent immuables. Ils constituent une manière de s'accrocher à ce qui ne peut pas durer. 

Et il en va de même pour chacune de mes photos. 

La terreur et la confusion sur mon image quand j'étais coincée dans une cage en verre pleine de poupées ; ma stupéfaction lorsque j'étais couverte d'encre de poulpe. Les radieuses photos aux flocons de neige, faites juste après qu'on m'a prise par la main pour la première fois. La seconde où je suis tombée amoureuse, immortalisée dans un lac étincelant. 

Et cela vaut même pour les premiers Polaroïds maladroits qui expriment l'anxiété d'une fille malmenée par ses camarades, jetée dans un monde où elle ne pensait pas avoir un jour sa place. 

Holly SMALE, Geek Girl - tome 5

Nathan

485 pages – 16,95 €

Titre original : Geek Girl - Head Over Heals – Paru en 2016 – 

Traduit en Français en 2016

 

L’auteur : Holly SMALE, née en 1981, vit actuellement à Londres. Diplômée en littérature anglaise et grande voyageuse, elle a, tour à tour, été enseignante au Japon, bénévole au Népal et fait de nombreux petits boulots en Jamaïque, Australie, Indonésie et en Inde. Elle écrit aujourd’hui pour la presse et son expérience de mannequinat à l’adolescence lui a inspiré Geek Girl.

Le site de l’auteur (en anglais): http://holsmale.wix.com/the-write-girl2#!geek-girl

21:41 Publié dans Vie quotidienne | Lien permanent | Tags : smale, adolescente, mannequin, humour | |  Facebook | | |

24/06/2016

Dis-moi si tu souris (E. LINDSTROM)

« Mon réveil sonne. »

IMG_3420.jpgParker a seize ans et elle est aveugle. Hormis ce petit détail, elle est exactement comme les autres filles de son âge. Hormis quelques petits trucs à savoir, ce qu’elle a appelé « Les Règles » à savoir ne pas la toucher sans la prévenir, ne pas la traiter comme si elle était idiote, ne pas lui hurler dessus (parce qu’elle n’est pas sourde) et surtout, surtout ne jamais chercher à la duper. Car la trahison est impardonnable et son ex-petit ami en sait quelque chose…

C’est un roman tout à fait original que nous propose Eric Lindstrom en nous offrant le point de vue (sans mauvais jeu de mots…) d’une adolescente pas tout à fait comme les autres, puisqu’atteinte de cécité. Parker est dotée d’un mauvais caractère à toute épreuve, d’un sens de la répartie aussi cinglant qu’hilarant, et n’hésite pas à jouer de son « handicap » pour déstabiliser ceux qui l’entoure. Mais c’est aussi une jeune fille blessée, d’aucuns diront « en résilience », dans sa vie familiale comme sentimentale.

Bien sûr, on n’évite pas les clichés du roman adolescent, les relations au lycée, les amours adolescentes, mais Eric Lindstrom les aborde avec brio et nous propose un roman aussi drôle que touchant, aussi déchu que pointu. Une excellente lecture !

Au jourd’hui, j’ai choisi un foulard en soie blanche avec une grosse croix noire sur chaque oeil. C’était soit ça, soit mon hachimaki avec « vent divin » écrit en kanji, mais je n’ai pas voulu embrouiller les nouveaux en envoyant un message contradictoire. En revanche, je crois que j’ai eu tort de laisser ma veste à la maison.

D’habitude, je porte une veste militaire usée dont j’ai coupé les manches, couverte de badges que mes amis m’ont offerts au fin des années. Avec des slogans du style « Oui, je suis aveugle ! Vous vous en remettrez ! » ou « Aveugle, mais ni sourde ni demeurée », et mon chouchou : « Parker Grant n’a pas besoin d’yeux pour lire en vous ! » Tante Célia m’a dissuadée de la mettre ce matin en disant que ça déstabiliserait les anciens de Jefferson, qui ne me connaissant pas. Il s’avère qu’elle a eu tort. Ils ont visiblement besoin qu’on les déstabilise. 

J’entends un frottement de semelles et un grincement de bois et de métal alors que quelqu’un s’assied à côté de moi.

— Salut, Parker. Moi, c’est Molly. Désolée pour le retard. J’ai dû passer au secrétariat.

— Tant que ça n’a pas sonné, tu n’es pas en retard.

Tout en gardant un ton détaché, je lui signale qu’être mon binôme implique de m’aider dans certaines tâches en cours, pas dans ma vie en général.

— Ah tu t’appelles Parker, reprend Tête de Noeud.

— Ouah, le coupé-je d’une voix suave, tu as deviné mon nom rien qu’en entendant quelqu’un le dire ! Moi aussi, j’y arrive. D’ailleurs, c’est pas terrible comme nom, Tête de Noeud. Je crois que je vais plutôt t’appeler TDN.

E. Lindstrom, Dis-moi si tu souris

Nathan

396 pages – 16,95 €

Titre original : Not If I See You First – Paru en 2015– Traduit en Français en 2016

L’auteur : Eric Lindstrom, directeur artistique, game designer et scénariste, a travaillé dans l’industrie du jeu vidéo pendant des années. Il a notamment collaboré à la conception de plusieurs jeux de la série « Tomb raider ». Il vit maintenant sur la côte ouest des Etats-Unis. Dis-moi si tu souris est son premier roman.

Site internet de l’auteur (en anglais) : http://ericlindstrombooks.com

https: https://twitter.com/Eric_Lindstrom

14/05/2016

Geek Girl - tome 4 (H. SMALE)

« Je m’appelle Harriet Manners et je suis un génie.»

holly smale, smale, adolescente, geek, humour, mannequin, célébritéUltime épisode des aventures d’Harriet, l’intello geek devenue mannequin. Cette fois, plus moyen de se cacher : les campagnes auxquelles elle a participé sont sorties et elle trône en format géant sur tous les murs de la ville. Dans son nouveau lycée, elle est la star et c’est la revanche de la geek. Sauf que… tout ne se passe pas exactement comme elle l’aurait souhaité, qu’elle a perdu ses meilleurs soutiens, Nat et Toby. Et qu’elle ne parvient pas à surmonter la séparation avec Nick.

C'est pourquoi, quand on lui propose un shooting au Maroc, elle accepte aussitôt. Et peu importe si le photographe s'est trompé et pense travailler avec une autre mannequin (beaucoup plus expérimentée), Harriet est prête à tout... pour briller. Dans tous les sens du terme.

Disons-le tout net, ce tome m’a déçu. Si j’aimais la geek gaffeuse, j’ai beaucoup moins accroché à la geek devenue tendance et découvrant le monde des relations artificielles au lycée. Ce qui faisait le sel des précédents romans, à savoir l’hilarant Wilbur et l’immature père, sont complètement passé au second plan, le beau Nick est devenu un souvenir larmoyant, bref, je me suis ennuyée durant tout ce roman et c’est bien dommage de conclure ainsi une série si originale.

On dit qu’il y a toujours une lumière au bout du tunnel.

C’est faux évidemment.

Déjà, la nuit, les tunnels sont entièrement plongé dans le noir. Sans compter la grande majorité des tunnels qui sont entièrement souterrains, et fermés par une porte ou une trappe. Si l’on prend tous ces éléments en compte, on voit bien que la lumière au bout du tunnel est, d’un point de vue statistique, largement minoritaire.

Toutefois, j’aime à me considérer comme le genre de personne qui cherche au moins à apercevoir la lumière. Une fille positive et optimiste, qui espère le meilleur, même quand la situation n’est pas folichonne.

Et, pour être honnête, elle ne l’est guère en ce moment. Elle ne l’est même pas du tout.Les premières écoles ont ouvert leurs portes en 425 avant Jésus-Christ. Je serais étonnée si on me disait que quelqu’un a connu une rentrée plus ratée que la mienne dans toute l’histoire de l’instruction.

La bonne nouvelle, c’est que je vais désormais pouvoir me consacrer à fond sur mes études. Fini les distractions, les discussions ou les débats intéressants. Toute la journée, tous les jours, pendant les deux années à venir.

La plupart des soirées aussi.

Holly SMALE, Geek Girl - tome 4

Nathan

480 pages – 16,95 €

Titre original : Geek Girl - Geek Drama – Paru en 2015 – Traduit en Français en 2015

 

L’auteur : Holly SMALE, née en 1981, vit actuellement à Londres. Diplômée en littérature anglaise et grande voyageuse, elle a, tour à tour, été enseignante au Japon, bénévole au Népal et fait de nombreux petits boulots en Jamaïque, Australie, Indonésie et en Inde. Elle écrit aujourd’hui pour la presse et son expérience de mannequinat à l’adolescence lui a inspiré Geek Girl.

Le site de l’auteur (en anglais): http://holsmale.wix.com/the-write-girl2#!geek-girl

18/02/2016

Les garçons ne tricotent pas (en public) (T. S. Easton)

« Ça y est, ils remettent ça. »

IMG_0283.JPGIl y avait eu en d’autres temps le Journal d’Adrian Mole, 13 ans 3/4, il y aura maintenant Les Garçons ne tricotent pas (en public), de T. S. Easton, drolatique réinterprétation du même sujet : un ado anglais qui a le don de se compliquer la vie, une famille pour le moins fantaisiste, une capacité certaine à s’attirer des problèmes et, l’air de rien, une critique corrosive de la société britannique (Il faut que je vous explique que notre établissement - y compris le lycée, qui se trouve dans un bâtiment à part - est devenu une academy il y a trois ans. En gros, ça veut dire qu’ils ont installé quelques distributeurs de coca et que la chaine de papeterie du coin nous a fait cadeau de quatre iPads.).

Après avoir volé de l’alcool dans un supermarché, Ben, seize ans, doit suivre un « parcours de probation » pour jeunes délinquants et, dans ce cadre, s’inscrire à un cours de tricot. Autant dire que ça ne l’enchante pas. Mais Ben accepte de jouer le jeu, tant que Megan (la fille dont il est amoureux), son père, ses copains… bref, tant que personne n’est au courant. Le hic, c’est qu’il se découvre une passion dévorante pour le tricot. Au point de cacher des aiguilles sous son lit, de participer à des concours, de vendre ses créations sur Internet et de transformer sa vie… en grosse pelote de mensonges impossible à démêler !

Autant le dire tout de suite, c’est absolument hilarant ! On suit ce pauvre Ben qui tente désespérément de satisfaire tout le monde, ce qui le contraint à feindre l’enthousiasme lorsque son père évoque son idole, Frank Lampard, spécialiste de la balle largement au-dessus des buts, à relire pour corriger les fautes de Cinquante Nuances de Graham, de son copain Joz, ou encore effectuer des travaux d’intérêt général rebaptisés « dons en retour » pour la redoutable Mrs Frensham, celle qui lui a valu ses ennuis judiciaires…

Les clichés sexistes sont passés en revue les uns après les autres et battus en brèche avec autant enthousiasme que d’acuité, et on ne peut douter que ce roman séduira autant filles que garçons. Et leurs parents. Ne passez pas à côté de cet excellent - et désopilant - moment de lecture !

Toujours pas de nouvelles de mme Gunter au sujet de « don en retour ». Je croise les doigts pour que le boulot chez Mme Frensham tombe à l’eau et qu’on m’envoie ailleurs, où il y aura moins de risques que je me fasse mutiler. En attendant, mes lundis soirs sont libres et j’ai commencé le pull sans manches en mérinos. Pour l’instant, ça avance doucement ; je ne veux pas sauter de mailles, et rien ne presse. Je tricote juste six ou sept rangs après mes devoirs ou avant d’aller me coucher. C’est nickel pour me détendre.

En revanche, mon dos morfle. Si ça continue, je serai bossu à vingt ans. Je devrais peut-être me mettre au yoga. De toute façon, je suis bien parti pour être un loser, alors autant rester sur la ligne jusqu’au terminus.

T. S. Easton, Les Garçons ne tricotent pas (en public)

Nathan

360 pages – 15,95 €

Titre original : Boys Don’t Knit – Paru en 2014 – Traduit en Français en 2016

L’auteur : T. S. Easton vit dans le comté de Surrey, dans le sud de l’Angleterre, avec sa femme et ses trois enfants. Il a déjà publié une trentaine de livres sous des pseudos différents : des livres sur des épidémies, des sociétés trop connectées, des pirates… et il ne sait pas tricoter !

Site internet de l’auteur (en anglais) : http://www.tomeaston.co.uk

 

27/07/2015

Roi de pique (K. Spears)

« Rien n’est bon ni mauvais en soi, tout dépend de ce que l’on en pense. »

IMG_2482.JPGJesse est Sway, un ado de dix-sept ans capable de résoudre tous les problèmes du lycée : besoin d’alcool ? d’une dissertation ? de faire virer un élève ? Jesse peut tout arranger. Sauf que… lorsque Ken, le beau gosse populaire du lycée, lui demande de lui arranger un rendez-vous avec une dénommée Bridget, la belle mécanique va s’enrayer. Parce que Jesse va tomber immédiatement amoureux de Bridget…

Kat SPEARS réussit avec ce Roi de pique un premier roman absolument excellent, politiquement incorrect, impertinent et corrosif, où l’on rit beaucoup. Elle a le talent pour camper des personnages haut en couleur, qu’il  s’agisse de ses héros comme des personnages secondaires (mention spéciale au « faux » grand-père et à la copine lesbienne).

On se régale avec cette lecture savoureuse, au rythme enlevé et où est la morale est sauve à la fin…

— Tu as beaucoup d’imagination, Jesse.

— Tu trouves ?

— Oui. Est-ce que tu utilises tes pouvoirs pour faire le bien ou le mal ?

— Définis ce qu’est le bien, ai-je demandé en démarrant.

— Tu écris des histoires ? Tu peins ? Ou est-ce que ton truc c’est plutôt d’inventer des mensonges pour parvenir à tes fins ?

Un sourire flottait au coin de ses lèvres, et j’ai compris que je l’avais mal jugée. Sa bonne nature ne s’expliquait pas par de la naïveté ou un manque d’intelligence. Etonnant.

— Rien n’est ni bon ni mauvais en soi, ai-je déclaré. Tout dépend de ce que l’on en pense.

— Hamlet, a-t-elle commenté triomphalement. Ma pièce préférée de Shakespeare.

— Ça doit être dur pour toi de toujours être la plus belle et la plus intelligente.

Je l’ai vue rougir, mais elle s’est contentée de m’envoyer bouler d’un regard.

Kat SPEARS, Roi de pique

Nathan

330 pages – 16,90 €

Titre original : Sway – Paru en 2014 – Traduit en Français en 2015

L’auteur : Kat Spears est barmaid, investie dans le milieu associatif, passionnée de musique et mère de trois enfants. Roi de pique est son premier roman.

21:34 Publié dans Vie quotidienne | Lien permanent | Tags : spears, adolescent, humour, amour | |  Facebook | | |