27/10/2012
Le Fils de Picasso (M. SELLIER)
« Je suis un garçon mélancolique. »
Nous sommes en 1955, aux Etats-Unis. Pablo, quatorze ans, vit seul avec sa grand-mère Betty depuis la disparition de sa mère dans un accident d’avion. Découvrant un jour dans les affaires de sa fille une lettre qui la convainc que Picasso est le père de Pablo, Betty décide alors d’emmener ce dernier en France, où le peintre s’est installé. Après avoir retrouvé la sœur de Betty, installée à Paris et galeriste, Pablo va pouvoir approcher le maître et découvrir qui est son véritable père…
Un peu mélancolique, un peu nostalgique, Le Fils de Picasso nous fait découvrir un adolescent américain des années cinquante qui découvre la vie française et surtout sa bohème, pas encore chic mais un peu quand même. Les rencontres avec les personnalités de l’époque sont nombreuses, on se promène à St Paul de Vence et l’on découvre la fameuse Californie, la demeure méridionale du peintre, et l’artiste lui même.
Marie SELLIER avoue s’être beaucoup inspirée du film d’Henri-Georges CLOUZOT, Le Mystère Picasso, - elle fait même allusion au tournage dans le roman, et elle nous brosse un Picasso attachant, égoïste et superbe, mais aussi profondément humain. Le jeune Pablo, à la recherche de ses origines et du mystère autour de sa mère, va peu à peu découvrir l’homme et ses amis, son œuvre et son entourage.
Après nous avoir fait approcher Léonard de VINCI (Le Sourire de ma mère), Marie SELLIER nous permet cette fois-ci d’approcher un autre génie de la peinture, avec toujours cette écriture fluide et sensible qui conviendra à tous.
Je me suis avancé.
Dans le fond, des projecteurs étaient braqués sur une silhouette assise auréolée de fumée bleuâtre. J'ai reconnu Picasso. Il dessinait sur une feuille de papier avec ses fameux feutres américains : une flamme de lumière jaune, un homme à cheval, un autre debout… Les feutres crissaient à la surface du papier. Les gestes de Picasso étaient rapides, précis. En moins de deux minutes, il a encore dessiné un grand soleil turquoise et un taureau. Sur les gradins, des points figuraient les spectateurs. C’était bien sûr une corrida.
Marie SELLIER, Le fils de Picasso.
Nathan Poche
160 pages – 4,90€
Paru en 2011
Lire un extrait : http://www.nathan.fr/feuilletage/?isbn=9782092539156
L’auteur : Marie SELLIER a été journaliste pendant plusieurs années, dont dix ans chez Bayard Presse jeune, avant de passer du côté de l'édition. Voilà maintenant plus de quinze ans qu'elle explore, en direction des enfants, un champ vaste comme le monde, l’ART sous toutes ses formes, avec un enthousiasme qui ne se dément pas.Cela se traduit par plus de quarante livres, quatre collections (L’Enfance de l’Art et Mon petit musée aux éditions de la Réunion des musées nationaux, Des mains pour créer aux éditions Paris-musées et Entrée libre aux éditions Nathan) et cinq films pour la télévision.
Un entretien chez Ricochet : http://www.ricochet-jeunes.org/invites/invite/43-marie-se...
Site de l’auteur : http://www.la-charte.fr/sites/marie-sellier
18:04 Publié dans Vie quotidienne | Lien permanent | Tags : nathan, sellier, picasso, adolescent, filiation, art | | Facebook | |