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30/12/2010

Percy Jackson - Le Dernier Olympien (R. RIORDAN)

« La fin du monde a commencé à l’instant où un pégase s’est posé sur le capot de ma voiture. »

Cette fois, c’est la lutte finale. Chronos a réussi à rassembler autour de lui tous ceux que les dieux de l’Olympe avaient laissés de côté ou dans l’ombre, les inconnus, les sans-grade, et toute cette armée veut en découdre avec un seul but : détruire l’Olympe et ramener le chaos. La prophétie va enfin être révélée à Percy Jackson et il devra prendre son destin – et celui du reste de l’humanité – en main.

Voici venu l’ultime et dernier volume de cette saga « Percy Jackson » : il va avoir seize ans, et la fameuse prophétie va prendre tout son sens. Les combats s’enchaînent sans répit et laissent bien peu de temps au héros et à ses amis d’approfondir leurs relations ou de faire dans la psychologie. Les vingt-trois chapitres se succèdent à un rythme infernal, jusqu’à l’explosion finale.

Le dernier Olympien se révèle le plus décevant des cinq tomes. A l’humour et l’observation fine des adolescents d’aujourd’hui plongés dans un univers qui n’est pas le leur, c’est à une succession des scènes d’action que l’on est convié. Les rapports entre les personnages sont survolés, la traduction souvent approximative et le langage pseudo-jeune est relâché de manière presque artificiel tant l’auteur joue du « chais pas » et autres « wep ». C’est une déception, mâtinée d’un peu d’appréhension car visiblement, la fin laisse présager d’une suite…

Rêver, pour un demi-dieu, ça craint un maximum.

Parce qu’on ne peut jamais faire de simples rêves. Il faut toujours qu’il s’y mêle des visions, des présages et tout cet attirail mystique qui me prend vraiment la tête.

J’ai rêvé que j’étais dans un palais obscur, au sommet d’une montagne. Pour mon malheur, je l’ai reconnu : c’était le palais des Titans, au sommet du mont Orthrys, situé en Californie et que le commun des mortels appelle le mont Tamalpais.

Rick RIORDAN, Le Dernier Olympien.

Wiz – Albin Michel

426 pages – 13,50 €

Titre original : The Last Olympian  – Paru en 2009 – Traduit en français en 2010

L’auteur : né en 1964, Rick Riordan a d’abord suivi des études musicales pour devenir guitariste. C’est pourtant en littérature anglaise et en histoire qu’il sera diplômé. Après quinze ans d’enseignement, il se consacre à l’écriture. Ses romans policiers pour adultes lui ont valu trois des prix littéraires américains les plus prestigieux.

Site internet (en anglais) : http://www.rickriordan.com

Rappel : le tome 1, Le voleur de foudre ; le tome 2, La Mer des monstres ; le tome 3, Le Sort du Titan ; le tome 4, La Bataille du labyrinthe ; le tome 5, Le Dernier Olympien.

27/12/2010

Le Monde de Marcelo (F. X. STORK)

« - Marcelo ? Tu es prêt ?

Je lève mon pouce : cela veut dire que je suis prêt.»

Marcelo a dix-sept ans. Très beau, très intelligent, il est cependant différent des autres et est élève d’une institution spécialisée, Paterson. Il souffre du syndrome d’Asperger, une forme légère d’autisme. Mais cet été-là, son père, brillant avocat, a décidé de le faire entrer « dans le monde réel » : il va travailler au cabinet et se confronter à la normalité. Le jeune homme va faire de nombreuses découvertes, apprendre à surmonter ses peurs et, finalement, entrer dans le monde adulte.

C’est un roman profondément humaniste qu’a écrit Francisco X. STORK. Ce n’est pas un roman sur le handicap et les manières de le surmonter, ni même sur l’intégration, c’est tout simplement l’histoire d’êtres humains, avec leurs failles, leurs défauts, leurs fragilités et, surtout, leurs qualités. Marcelo SANDOVAL est différent, c’est-à-dire qu’il a besoin de plus de temps pour agir, qu’il doit peser le pour et le contre, qu’il doit dépasser les multiples obstacles qui se dressent devant lui, mais il n’en est pas moins fin, intelligent et sensible. Il est celui qui démasque, dans tous les sens du terme : traquant le sens propre dans le figuré, étudiant les expressions de chacun, ne pouvant faire une tâche que lorsque la précédente est complètement accomplie.

C’est un Pur, marionnette simplette pour les uns, être précieux pour d’autres. A travers le roman, c’est son apprentissage qu’il va faire, celui de la vie, celui de l’autonomie, celui de la difficile prise de décision. Celui des renoncements aussi.

Rendant Marcelo narrateur de sa propre histoire, Francisco X. STORK transcrit admirablement son fonctionnement, sa manière d’être et de penser et, surtout, son intrinsèque bonté. Son héros rend les autres meilleurs car il va chercher en eux ce qu’ils ont de meilleur, mais les autres personnages ont eux aussi leur part d’ombre et de lumière. Le message transmis par ce roman est beau, tout simplement, et l’on ressort comme purifié de sa lecture. Régénéré.

- Il y a des choses que je suis incapable de faire, même si je le veux.

- Quoi, par exemple ?

- Il y a tant de choses avec lesquelles j’ai énormément de difficultés. Je ne peux pas me rendre dans un lieu inconnu sans plan. Je me trouble quand on me demande de faire plus d’une chose à la fois. Les gens emploient des termes que je ne comprends pas ou on des expressions du visage impossibles à décrypter. Ils attendent de moi des réponses que je ne peux leur fournir.

- Peut-être que si tu ne peux faire tout cela, ce n’est pas parce que tu n’en as pas les capacités, mais parce que tu ne t’es jamais trouvé dans la situation où tu devais les faire.

Francisco X. STORK, Le Monde de Marcelo.

Gallimard Jeunesse

380 pages – 13,50 €

Titre original : Marcelo in the real world – Paru en 2009 – Traduit en français en 2010

L’auteur : Francisco X. STORK est né au Mexique et vit aux USA depuis l'âge de neuf ans. Il a étudié au Latin American Litterature à Harvard après Columbia University. Il vit actuellement avec sa femme à Boston.

Blog de l’auteur (en anglais) : http://www.franciscostork.com/blog

19/12/2010

La Vie extraordinaire des gens ordinaires (F. COLIN)

« Depuis huit mois, passionnément, je me tenais à son chevet. Poète : ainsi l’avais-je baptisé, sentant, dès le premier regard, que rien, jamais, ne lui conviendrait mieux.»

Décidé à « faire quelque chose pour (s)on prochain », Fabrice COLIN a décidé de s’engager dans une association d’aide aux malades et, ce faisant, est entré en contact avec un mystérieux personnage qu’il a baptisé « le poète ». Incurablement malade, il va confier à Fabrice une épaisse enveloppe. Sa mission : lire, lire, et, si ça lui plaît, se débrouiller pour en faire un livre. Ainsi est née La Vie extraordinaire des gens ordinaires, recueil de vingt-et-une nouvelles mettant en scène des personnages étonnants, quoiqu’absolument « normaux » en apparence. Mais où est la normalité ?

Reprenant la formule qu’il a déjà utilisé dans sa saga Mendelson, à savoir se mettre en scène lui-même à l’intérieur de son ouvrage, Fabrice COLIN nous propose ici un livre tout à fait surprenant, recueil de textes entre nouvelles et chroniques, récit d’un voyage autour du monde à la recherche d’humains ordinaires plus extraordinaires les uns que les autres. Qu’il s’agisse de l’homme qui a vu des hommes dans les nuages, du plus fabuleux restaurant du monde ou de l’héritière aux chats, le romancier excelle à brosser des portraits sur le fil, celui de gens en apparence tout à fait normaux mais qui vivent cependant à la lisière du surnaturel, dans une étrangeté pas si inquiétante que cela.  De pures nouvelles fantastiques, en somme.

L’écriture est, comme toujours, précise et impeccable, les personnages sont suffisamment farfelus pour être attachants, avec cette pointe de désespoir et de résignation qui fait l’homme. La Vie extraordinaire des gens ordinaires est un livre que l’on repose avec un étonnant sentiment, celui d’avoir lu un ouvrage atypique, fragile et lumineux. Inclassable en tout cas.

Le poète entendait montrer aux gens que la vie vaut la peine d’être vécue. C’était un rêveur, un idéaliste. Les rêveurs et les idéalistes finissent leurs jours dans la solitude et l’affliction : c’est là une triste vérité. Leurs histoires, néanmoins, leur survivent et sont libres.

Tout comme, naturellement, vous êtes libres d’y croire.

Fabrice  COLIN, La Vie extraordinaire des gens ordinaires.

Flammarion

340 pages – 13€

Paru en 2010

L’auteur : Né en 1972, Fabrice COLIN est un auteur prolifique et reconnu de Fantasy. Il a publié de nombreux romans, romans graphiques, BD et nouvelles en jeunesse et en adulte. Il a été primé pour : Le Cycle d'Arcadia : Vestiges d'Arcadia, prix Ozone 1999 (Meilleur roman de fantasy francophone). Dreamericana, Grand Prix de l'Imaginaire 2004 (catégorie Roman français). CyberPan, Grand Prix de l'Imaginaire 2004 (catégorie Roman jeunesse)

Site internet : http://dreamericana.free.fr/fabricecolin.htm  

Blog : http://fabrice-colin.over-blog.com

13/12/2010

Harry Potter en robe de velours

Pour fêter (commémorer ?) la fin de la saga Harry Potter, Gallimard a décidé de rééditer le premier volume de la saga, Harry Potter à l'école des sorciers, dans un très beau coffret en velours noir, avec incrustations dorées.

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L'occasion, pour 11,90€, de faire LE cadeau qui a toutes les chances de plaire tout en impressionnant...

13:15 Publié dans Fantastique | Lien permanent | |  Facebook | | |

12/12/2010

Espionne de Sa Majesté (M. HOOPER)

9782070632640.jpg« La première moitié de décembre fut très pénible : une petite pluie fine et serrée tombait sans interruption du matin au soir, et il ne semblait jamais faire tout à fait jour. »

Lucy est désormais bien installée dans sa nouvelle vie. Officiellement, elle est la jeune fille s’occupant des petites filles du magicien de la reine, John Dee, et officieusement elle est espionne pour Elizabeth Ière. A nouveau, elle va devoir pénétrer les arcanes de la cour, et à nouveau, elle va se prêter à certaines manœuvres de son employeur, pas toujours très honnêtes. Elle va faire de nouvelles rencontres, qu’elle saura exploiter judicieusement, et en savoir plus sur le mystérieux bouffon de la Reine, ce Tomas qui fait battre son cœur un peu plus vite.

Après La Maison du Magicien, ce deuxième volume des aventures d’une jeune fille décidée à servir sa reine bien-aimée est encore une fois très réussi. Les personnages et le décor étant plantés, Mary HOOPER peut se consacrer à une passionnante description des mœurs à la cour d’Angleterre au seizième siècle tout en ne négligeant pas les petites gens et leurs conditions de vie.

Si naïve et innocente que soit Lucy, l’héroïne, cette dernière n’en est pas moins intéressante par sa capacité à se jouer des situations compliquées et son habileté à toujours retomber sur ses pattes, tel un chat. Elle n’oublie pas d’être romantique, ce qui plaira aux jeunes adolescentes, mais n’en perd pas pour autant sa lucidité et son indépendance. Et l’on appréciera, comme pour le précédent, les pages de la fin du livre, qui distillent recettes de cuisine d’époque et indications sur les événements historiques.

- Dieu soit loué ! intervint Mrs Midge. Elles n’en auront donc vraisemblablement pas pour bien longtemps. Si la reine est venue consulter le Dr Dee, c’est sans nul doute pour savoir quel jour elle doit recevoir l’un ou l’autre de ses prétendants. A moins qu’elle n’ait reçu une proposition de mariage et ne veuille connaître la date la plus propice à ses noces !

- Sûrement pas, fis-je d’une voix étranglée.

- A mon avis, elle ferait mieux de rester célibataire, si elle ne veut pas se retrouver sous la coupe d’un homme. De quelle utilité le mariage peut-il être à une femme aussi puissante que la reine ?

- Elle dit qu’elle est mariée à l’Angleterre, déclara Beth. Mais je ne vois pas comment on peut être mariée à un pays.

Mary HOOPER, Espionne de Sa Majesté

Gallimard Jeunesse

300 pages – 12 €

Titre original : By Royal Command  – Paru en 2008 – Traduit en français en 2010

L’auteur : Mary Hooper est née dans le sud-ouest de Londres, qui sert souvent de cadre à ses romans. La lecture de nouvelles la décide un jour à se lancer dans l'aventure de l'écriture et elle adresse un premier texte à une revue qui le retient pour publication. Mary Hooper n'a dès lors plus cessé d'écrire des romans, qui ont souvent une toile de fond historique. Elle est mariée et mère de deux enfants

Site internet (en anglais) : http://www.maryhooper.co.uk