11/07/2011
Les Bizarres (V. SIGWARD)
« Esméralda s’est sauvé et j’ai passé mon après-midi à lui cavaler après dans tout le lotissement. »
Un soir qu’il ne parvient pas à s’endormir, Thibault découvre que ses nouveaux voisins ont une fille de son âge. Mais lorsque le lendemain, il se présente à sa nouvelle voisine, elle lui assure n’avoir aucun enfant. Assistés de ses deux fidèles amis, Ginou et Dialo, Thibault va tâcher de comprendre : est-il fou ? somnambule ? ou bien les voisins cherchent-ils à cacher quelque chose ?
Les Bizarres est un roman policier qui cache bien son jeu. Sous ses dehors un peu loufoques, entre le caniche abricot géant de la tante, affublé d’un prénom féminin, le côté gaffeur de Thibault et la gouaille de Ginou, on sourit souvent, suivant presque mollement cette intrigue policière qui n’en est pas vraiment une. Et puis, insidieusement, le roman bascule vers un problème plus grave, qui va faire entrer les enfants dans le monde des adultes avant l’heure.
Thibault le narrateur est un personnage attachant, comme le sont ses camarades, débrouillard et inventif, et il plaira volontiers aux jeunes lecteurs. L’intrigue est facile à suivre, les rebondissements sont nombreux et l’humour est toujours présent, ce qui concourt à faire ces Bizarres un bon moment de lecture.
Il y avait des tas de choses qui clochaient dans cette histoire de fantômes.
Premièrement, les fantômes n’allument pas la lumière de leur chambre, ils n’en ont pas besoin, ils voient dans le noir, exactement comme les chats.
Deuxièmement, les fantômes ne dorment pas avec un tee shirt qui laisse voir leurs cuisses.
Troisièmement, les fantômes ne peuvent pas se servir des choses réelles et j’avais vu la fille ouvrir la fenêtre.
Quatrièmement, un fantôme c’est plus ou moins transparent, on voit au travers. Cette fille, je ne voyais pas au travers.
Cinquièmement, les fantômes, ça se traverse, on ne peut ni les toucher ni les attraper, et j’avais vu l voisin prendre la fille par le bras.
Sixièmement, et c’est le plus important, les fantômes n’existent pas, un point c’est tout.
En tout cas, personne n’a encore réussi à prouver scientifiquement le contraire.
Valérie SIGWARD, Les bizarres.
Souris noire - Syros
125 pages – 5,95€
Paru en 2007 – 2011
L’auteur : Née en 1966, Valérie SIGWARD écrit des romans depuis 1998 et a notamment publié pour la jeunesse Le secret de Phèdre et Médée la magicienne. Elle est également éclairagiste pour des compagnies de théâtre et de danse.
15:47 Publié dans Policier | Lien permanent | Tags : syros, souris noire, enfant, politique | | Facebook | |
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