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01/06/2013

Sur un air de Mozart (F. TALAMON)

« Papa, le souper est servi, annonça Viki en se postant face à son père. »

IMG_0384.JPGVienne, 1790. Viky et Luisa, douze et seize ans, vivent au deuxième étage d’une maison située à côté de celle de Mozart. Encore marquées par la mort de leur mère, quelques années plus tôt, les filles grandissent sous le regard bienveillant de leur père, riche fonctionnaire de l’Empire qui leur fait partager son amour de la musique. Mais, un jour, ce dernier annonce son remariage. Les deux sœurs se découvrent une belle-mère française, capricieuse et hostile. Le choc est brutal. Luisa rêve de fuite et Viky se réfugie chez leur voisin, M. Mozart…

En racontant la rencontre imaginaire entre un très jeune fille, musicienne, et le grand compositeur, Flore TALAMON apporte beaucoup d’humanité au grand personnage, le mettant en scène avec sa femme, ses enfants… Toutefois, elle n’en privilégie pas moins son personnage féminin et la jeune Viki, confrontée au monde et à ses rudesses, va faire l’apprentissage de la vie et de ses vicissitudes.

Sur un air de Mozart est un petit roman qui se lit facilement, plaira aux jeunes demoiselles et leurt fera découvrir la vie des jeunes filles à la fin du XVIII° siècle.

Alors, Viki, sans même réfléchir, entonna la berceuse de sa mère, Leise, Peterle, leise. M. Mozart l’écouta un instant en silence avant, discrètement, de jouer quelques accords pour accompagner son chant. Sur les frêles épaules de la berceuse, il bâtit un château s’élançant vers le ciel, un château aux mille clochetons résonnant d’autant de carillons, un château où régnaient la paix et l’harmonie. La jeune fille se tut, envoutée par ce bouquet de notes diaprées. C’est alors qu’une envolée de notes marqua le début d’un deuxième mouvement. Les accents devinrent plus intimes, plus secrets, et la musique donna corps à de nouveaux sentiments : la grâce se changeait en tendresse, la tendresse en douleur et la douleur en rêverie.

Flore TALAMON, Sur un air de Mozart.

Nathan

160 pages – 5€

Paru en 2013

Feuilleter un extrait :  http://www.nathan.fr/feuilletage/?isbn=9782092543665

L’auteur : Flore TALAMON est née à Paris en 1966 dans le quartier des libraires et des bouquinistes. Ce n’est pas un hasard. Un de ses aïeux a un jour ouvert une maison d’édition et le flambeau s’est passé de génération en génération. Pour elle, le livre était autant objet de jeu que fascinant réservoir d’histoires. Ses études, sciences politiques et MBA, l’ont entraînée loin de la littérature, vers les études de marché et le marketing. Après plusieurs années ainsi passées dans l’entreprise, la naissance de ses trois enfants a bouleversé ses priorités. C’est alors qu’elle a découvert le plaisir d’écrire. Elle me s’est essayée à la poésie, aux nouvelles, avant de devenir scénariste de bande dessinée, pigiste pour la presse enfantine puis auteur de romans pour la jeunesse.  Son ambition : réussir à traduire en mots la spontanéité d’une âme d’enfant.

17:01 Publié dans Historique | Lien permanent | Tags : nathan, talamon, mozart, adolescente, deuil | |  Facebook | | |

25/04/2012

Plus jamais Mozart (M. MORPURGO)

« A la question qu’on me pose le plus souvent, je n’ai pas beaucoup de mal à répondre. »

Lesley McInley, jeune journaliste débutante, va connaître la chance de ma vie : se rendre à Venise pour interviewer le grand violoniste Paolo Levi. La seule consigne que lui a donné sa chef : éviter la « question Mozart ». Mais pourquoi ? Lesley est loin d’imaginer alors l'histoire que le vieil homme va  lui raconter: son histoire, un secret dont il peut enfin se libérer...

Court roman magnifiquement illustré par les aquarelles de son ami Michael FOREMAN, Plus jamais Mozart est, une fois de plus, une de ces histoires dont Michael MORPURGO, auteur de Loin de la ville en flammes, a le secret : troublante, émouvante, bouleversante, plongeant ses racines dans le passé pour mieux y ouvrir ses ailes.

Avec un talent de conteur hors-pair, l’écrivain déroule son fil, lentement, insidieusement, et nous entraîne dans la jeunesse de Paolo LEVI, « sans doute le musicien le plus célèbre de la planète ». c’est dans la Venise du début des années cinquante que l’histoire commence, même si elle a commencé bien plus tôt. Ce violon, propreté du père qui refuse d’en jouer, intrigue le petit Paolo au point de l’obséder : il veut en jouer. Sa rencontre avec un vieil homme, violoniste de rue, va lui permettre d’exaucer son rêve… et percer les secrets de famille.

En jouant sur la double narration, celle de la jeune femme, qui délègue ensuite au vieil homme, Michael MORPURGO crée un tissu de réalité qui vient draper peu à peu la fiction et l’Histoire, celle que tout le monde connaît, va venir s’immiscer et prendre une valeur toute concrète.

Plus jamais Mozart est une merveilleuse histoire sur l’amour filial, la puissance de la musique et la force de la vie.

Je caressai la surface polie du bois, qui avait la couleur du miel, du miel bruni sur le devant, et du miel doré en dessous. Je passai mes doigts sur les chevilles noires, le chevalet marbré, la volute si finement ciselée. Je me rappelle qu’il était si léger ! J’étais émerveillé par sa beauté fragile. Je sus aussitôt que toute la musique du monde était cachée dans ce violon, et qu’elle ne demandait qu’à en sortir. Je rêvais d’être celui qui l’en sortirait, je mourais d’envie de poser doucement le violon sous mon menton, de faire vibrer les cordes, d’essayer l’archet. Je voulais le ramener immédiatement à la vie, le faire chanter pour moi, entendre la musique que nous ferions ensemble. Mais lorsque je demandais à ma mère si je pouvais en jouer, elle eut soudain l’air effrayé, me dit que papa pourrait l’entendre de la boutique, et qu’il serait furieux qu’elle me l’ait montré. Il ne l’avait même pas regardé une fois depuis des années. Lorsque je lui demandais pourquoi, elle me rappela ma promesse de ne plus poser de questions. Elle m’arracha quasiment l’instrument des mains, le remit dans son étui, l’enveloppa à nouveau dans la couverture, et le reposa en haut de l’armoire.

Michael MORPURGO, Plus jamais Mozart.

Titre original : The Mozart Question  – Paru en 2006 – Traduit en Français en 2007

Gallimard Jeunesse

76 pages – 12,10€

L’auteur : Michael MORPURGO est né en 1943, à St-Albans, près de Londres.
Enfant, il n’aimait pas lire et préférait le sport. D’ailleurs il travaillait très mal à l’école. Malgré les conseils de son beau-père qui l’encourageait à lire des livres sérieux comme ceux de Charles Dickens, il préférait les bandes dessinées comme Tintin ou Lucky Luke.
Il a suivi un itinéraire peu banal. Après avoir opté d’abord pour le métier des armes (à 18 ans, il obtient une bourse pour entrer à la «Sandhurst Military Academy»), il choisit d’enseigner l’anglais, à Londres.
Il invente sans cesse des histoires qu’il raconte à ses élèves car il a l’impression que les livres qu’il leur lit les ennuient. Chaque jour, ceux-ci écoutent comme un feuilleton la suite de l’histoire. Encouragé par la directrice de l’établissement, Michael propose ses textes aux éditeurs.
En 1978, lui et sa femme, Clare, abandonnent la vie citadine et ouvrent une ferme dans le Devon pour accueillir des enfants de quartiers urbains défavorisés et leur faire découvrir la campagne et les animaux.
Michael Morpurgo explique : «À la ferme, ils travaillent et se sentent utiles, ils vivent de grandes émotions avec les animaux. J’essaie aussi de leur lire des histoires. Parmi « mes » premiers enfants, certains sont devenus professeurs et reviennent me voir avec leur classe ! » Ces enfants travaillent non pas pour jouer mais pour découvrir un autre monde et pour les sensibiliser aux animaux.
C’est la publication de Cheval de guerre, en 1982, qui lance véritablement la carrière d’écrivain de Michael MORPURGO. Il se consacre alors à l’écriture et aux enfants en difficulté. Il est aujourd’hui l’auteur de près d'une centaine de livres, traduits dans le monde entier et couronnés par de nombreux prix littéraires.
Pour chaque roman, il fait un travail d’enquête afin d’être le plus juste et le plus authentique possible.
Michael et Clare dirigent aujourd’hui trois fermes, une dans le Devon, la deuxième au Pays de Galles et la troisième dans le Gloucestershire où ils reçoivent chaque année plus de 3000 enfants. Ils ont été décorés par la reine de l’ordre du « British Empire », en reconnaissance de leurs actions destinées à l’enfance.
Michael MORPURGO partage désormais son temps entre l’écriture, les enfants en difficulté et les îles Scilly où il passe en général ses vacances.
Généreux, chaleureux, il n’hésite pas à aller à la rencontre de son public, fût-il outre-manche : il est souvent accueilli dans les écoles et les bibliothèques françaises et c’est aussi en France que ce père de trois enfants, heureux grand-père de deux petites-filles franco-britanniques, se rend pour de rares vacances.

Site de l’auteur : http://www.michaelmorpurgo.org