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30/12/2012

Victoria rêve (T. DE FOMBELLE)

« Victoria se retourna vers celui qui la suivait dans l’ombre. »

Victoria veut une vie d'aventures, une vie folle, une vie plus grande qu'elle. Autour d'elle, on dit  : « Victoria rêve ». Sauf que, depuis quelque temps, un monde imaginaire débarque dans son existence : l'impression qu'une foule de personnages descend de sa bibliothèque en rappel pour venir semer la pagaille. Y a-t-il un lien avec les livres qui disparaissent de sa chambre ?

Court récit d’un peu moins de cent vingt pages, joliment illustré par François PLACE, ce Victoria rêve a des allures de conte presque philosophique, à la manière du Petit Prince. La jolie rêveuse, pourtant bien ancrée dans la réalité, a des idées bien arrêtées sur tout et surtout ce qu’elle ne veut pas. Elle évolue dans un univers qu’elle poétise en y posant son regard un peu décalé, empreint de ses lectures, et le transfigure, sans jamais oublier cependant qu’il y a la vie réelle.

Annoncé pour lecteurs à partir de neuf ans, Victoria rêve risque cependant de dérouter les jeunes lecteurs, qui chercheront vainement l’action et l’aventure promises. Les autres, les plus grands ou les plus rêveurs, sauront apprécier la douceur de cette bulle littéraire, légère et fragile.

Victoria s’engouffra dans la nuit. Depuis quelques temps, un monde imaginaire débarquait dans son existence. Elle avait l'impression d'une foule de personnages qui descendait de sa bibliothèque en rappel pour venir semer la pagaille. Victoria voulait savoir ce qui lui arrivait. Y avait-il un lien avec les livres qui disparaissaient de sa chambre ? Toutes ces pages étaient-elles en train de se glisser à l’intérieur de sa vie ?

Cela devenait sérieux, étourdissant, comme une invasion.

Timothée de FONTBELLE, Victoria rêve.

Gallimard Jeunesse

112 pages – 13,50€

Paru en 2012

L’auteur : Timothée de FOMBELLE est né en 1973. D'abord professeur de lettres, il se tourne tôt vers le théâtre. En 1990, il crée une troupe pour laquelle il écrit des pièces qu'il mettra lui-même en scène. Depuis, il n'a cessé d'écrire pour le théâtre.
Sa pièce Le phare, écrite à dix-huit ans, est traduite et jouée en Russie, Lituanie, Pologne et au Canada. Son texte Je danse toujours (Actes Sud) a été lu à l'ouverture du festival d'Avignon, en 2002. Tobie Lolness a été traduit en 28 langues et a reçu de nombreuses distinctions dont le prix Andersen (Italie), le Marsh Award, le prix Tam-Tam et le prix Sorcières. En 2010, paraît Vango (Prix Livre entête - roman Ado 2011 ; Prix "Les mordus du polar" 2011 ; Prix jeunesse 2011 des libraires du Québec), une histoire en deux volumes, dont le tome 2 est publié en 2011.

14/06/2010

Vango (T. DE FOMBELLE)

Vango.jpg« Quarante hommes en blanc étaient couchés sur le pavé. »

Paris, avril 1934. Un jeune homme de seize se prépare à être ordonné prêtre, mais un événement, brutal et inattendu, va venir tout faire basculer. C'est le début d'une errance, à travers le temps et l'histoire, depuis les îles éoliennes jusqu'en Amérique...

Peu à peu, le narrateur va nous reconstituer l'itinéraire de Vango, orphelin recueilli avec sa gouvernante sur l'île de Salina : son enfance, le mystère qui plane sur son arrivée, puis ses départs, ses rencontres et ses découvertes. Magnifique roman initiatique, Vango se clôt sur une promesse, celle d'un prochain tome : Un Prince sans royaume.

C'est à une plongée vertigineuse dans la première moitié du vingtième siècle que nous invite Timothée de FOMBELLE avec son roman. Son héros est magnifique, meurtri, seul, et cependant protégé par une multitude de personnages mystérieux qui se dressent au fil de ses chemins. Les personnages qui viennent à sa rencontre sont extraordinairement humains, originaux, un peu marginaux avec leur façon de suivre leur route, et l'ensemble crée un univers où il fait bon se complaire. Même si cet univers est à feu et à sang : la guerre de 14, la montée de Staline, tous ces fils s'entremêlent, créant une confusion où l'on pressent que la clef est Vango, lequel ne le sait pas lui-même...

L'écriture de Timothée de FOMBELLE est une écriture de voyageur, à l'instar de son personnage éponyme. La langue est riche, ciselée et polie comme un petit galet que l'on aurait ramassé sur une plage et que l'on garderait précieusement au fond de sa poche, la tâtant de temps en temps pour vérifier qu'elle est toujours là. L'histoire est un tourbillon d'aventures, humaines, romantiques, poétiques, cruelles, et c'est un bonheur de s'y immerger.

Vango poussa sur la pente de ce volcan éteint.

Il y a trouva ce dont il avait besoin.

Il grandit avec trois nourrices : la liberté, la solitude et Mademoiselle. A elles trois, elles firent son éducation. Il reçut d'elles tout ce qu'il croyait possible d'apprendre.

A cinq ans, il comprenait cinq langues mais ne parlait à personne. A sept ans, il grimpait les falaises sans avoir besoin des pieds. A neuf ans, il nourrissait les faucons qui plongeaient sur lui pour manger dans sa main. Il dormait torse nu sur les rochers avec un lézard sur le cœur. Il appelait les hirondelles en sifflant. Il lisait des romans français que sa nourrice achetait à Lipari. Il montait en haut du volcan pour se mouiller les cheveux dans les nuages. Il chantait des berceuses russes aux scarabées. Il regardait Mademoiselle couper les légumes avec des facettes impeccables comme on taille les diamants. Puis il dévorait sa cuisine de fée.

Timothée de FONTBELLE, Vango.

Gallimard Jeunesse

271 pages - 17€

Paru en 2010

L'auteur : Timothée de Fombelle est né en 1973. D'abord professeur de lettres, il se tourne tôt vers le théâtre. En 1990, il crée une troupe pour laquelle il écrit des pièces qu'il mettra lui-même en scène. Depuis, il n'a cessé d'écrire pour le théâtre.
Sa pièce Le phare, écrite à dix-huit ans, est traduite et jouée en Russie, Lituanie, Pologne et au Canada. Son texte Je danse toujours (Actes Sud) a été lu à l'ouverture du festival d'Avignon, en 2002. Tobie Lolness - La vie suspendue est son premier roman, publié en 2006 et traduit en vingt-six langues. Suivront la suite, Les yeux d'Elisha, en 2007, puis Céleste, ma planète, en 2008.

Autre extrait : La cuisine de Mademoiselle

SELECTIONNE POUR LES PRIX DES INCORRUPTIBLES 2011-2012 - CATEGORIE 5°-4°