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06/03/2013

The Agency - Les Secrets du Palais (Y.S. LEE)

« Le vieil homme était pour ainsi dire pieds nus, tellement le temps et l’usure avaient grignoté ses espèces de sandales en cuir dépareillées, à peine retenues par des lambeaux de tissu. »

IMG_0111.JPGNouvelle mission pour Mary : elle doit infiltrer le palais de Buckingham ! La reine Victoria en personne a fait appel à l'Agency pour découvrir qui, parmi son entourage, dérobe jour après jour les objets d'art du palais. Mary espère venir rapidement à bout de cette mission pour pouvoir mener l'enquête sur son père disparu.

Nous sommes en hiver 1860 et Mary est désormais femme de chambre au palais de Buckingham, pour le compte de l’Agence, bien sûr… Sauf que sa couverture risque d’être mise à mal lorsqu’elle apprend que le beau James Easton va être amené à travailler lui aussi au palais. Or leurs relations ont toujours été tumultueuses, plus encore depuis les derniers aveux de Mary ! Mais voici qu’il met à jour un complot contre la reine…

Si les deux tomes précédents étaient passionnants, ce troisième volume est quant à lui absolument captivant ! La jeune orpheline, ancienne cambrioleuse au lourd passé judiciaire, se confronte cette fois-ci à l’aristocratie et à ses plus hautes instances – la famille royale – nous offrant une analyse lucide de cette société victorienne de la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Plusieurs intrigues s’entremêlent : la policière, avec l’enquête sur les vols, l’amoureuse, avec James, et la familiale, car Mary va retrouver son père, disparu et qu’elle recherche, pleine d’espoirs, depuis le premier volume.

Et c’est là que le roman prend tout son intérêt : car la jeune fille va devenir femme et apprendre à faire le deuil de certains illusions, tout en conquérant son indépendance, à une époque où cela ne va pas franchement de soi. Les personnages foisonnent les intrigues se croisent et s’entrecroisent, les rebondissements sont légion, ce troisième volume de The Agency est une vraie réussite. Avec en prime la promesse de plein d’autres aventures dans les dernières pages !

L’Institution pour Jeunes Filles de Miss Scimshaw ressemblait à n'importe quelle autre maison d'Acacia  Road : un grand pavillon de brique rouge entouré d’une grille de fer forgé. C'était une école pour filles tout ce qu'il y avait de plus ordinaire, avec des professeurs, des élèves, des leçons et des repas. La politique de l'institution était en revanche moins conventionnelle : on n'y sélectionnait soigneusement les filles, sans leur faire payer de frais de scolarité. Et sa philosophie était, à bien des égards, franchement révolutionnaire. Elle enseignait que les femmes n’étaient pas uniquement vouées devenir des épouses ni des fées du logis et offrait à ses recrues la chance de s’émanciper, en leur permettant entre autres d’accéder à un travail qualifié et valorisé.

Mais c’était au grenier de se cachait son secret le plus explosif : une agence de renseignements exclusivement féminine qui exploitait à son avantage le stéréotype de la femme faible et sans défense. L’Agency plaçait des espionnes là où envoyer des hommes était inconcevable : dans les arrière-cuisine, comme dans les boudoirs. Elle collectionnait les succès de manière impressionnante. Près de deux ans après avoir été admise dans ses rangs, Mary n’en revenait toujours pas de la chance qu’elle avait eue.

Y. S. LEE, The Agency – Les Secrets du palais.

Nathan

400 pages – 15,50€

Titre original : The Agency – The Traitor in the Tunnel  – Paru en 2011 – Traduit en Français en 2013

Découvrir un extrait : http://www.nathan.fr/feuilletage/?isbn=9782092524237

L’auteur : Y. S. LEE est née à Singapour, puis a grandi au Canada (Vancouver et Toronto).
En 2004, Ying a obtenu son doctorat de littérature et culture victorienne. Ces recherche, ainsi que le temps qu'elle a passé à Londres, lui ont donné envie d'inventer l'histoire d'une agence d'espionnage top secrète exclusivement composée de femmes. C'est ainsi qu’est né Le Pendentif de Jade, son premier roman, suivi du Crime de l’horloge. Les Secrets du palais est le troisième volet des aventures de Marie Quinn. Y. S. LEE y a également écrit Masculinity and the English Working Class. Elle vit aujourd’hui à Kingston, dans l’Ontario.

Site de l’auteur : http://yslee.com

Page Facebook : http://www.facebook.com/pages/La-s%C3%A9rie-The-Agency/119758388039390

12:17 Publié dans Policier | Lien permanent | Tags : nathan, adolescente, londres, reine, agent secret, complot | |  Facebook | | |

23/12/2012

Velvet (M. HOOPER)

« Selon Mrs Sloane, Velvet s’était évanouie bien trop souvent, et elle risquait donc fortement de se faire renvoyer de la blanchisserie Ruffold. »

Orpheline dans le Londres des années 1900, Velvet survit tant bien que mal en travaillant dans l’enfer d’une blanchisserie. Lorsque l’occasion lui est donnée de s’occuper du linge de clients fortunés, la jeune fille saisit sa chance et attire l’attention de l’intrigante Madame Savoya, l’un des médiums les plus courus de la capitale. Emménageant à la Villa Darkling aux côtés de Madame et de George, son séduisant assistant, Velvet ne va pas tarder à découvrir les usages et secrets de cet univers fascinant qu’est celui du spiritisme. Elle est pourtant loin de se douter que le danger qui la guette ne vient pas du royaume des morts… 

Une fois de plus Mary HOOPER choisit de mettre en scène une jeune orpheline londonienne, mais elle décale cette fois légèrement l’époque pour installer son histoire au tout début du XXème siècle. C’est dans les salons feutrés de la bonne bourgeoisie qu’elle nous fait entrer, à la suite de la jeune Velvet, pour décrire et raconter cette passion pour le spiritisme qui s’empara des riches londoniens à cette période.

Porteuse d’un lourd secret, lourde de son enfance difficile, la jeune fille est partagée entre sa naïveté et son soulagement d’échapper à sa condition misérable et mettra longtemps à admettre que le monde qui s’ouvre devant elle est loin d’être aussi enchanteur qu’elle l’imaginait.

Une fois de plus, la documentation historique est irréprochable, l’intrigue peut-être un peu plus « fleur bleue », en tout plus optimiste que d’habitude, mais ce Velvet est un très bon moment de lecture.

« Mais toi, n’as-tu jamais envie de tout changer dans ta vie ; de devenir quelqu’un d’autre ?

- Non, pas du tout. Tout ce que je souhaite, tout ce que je veux, c’est de rencontrer  un jeune homme gentil, ayant un métier, de l’épouser et de vivre non loin de chez ma mère et mes sœurs.

- Mais l’année dernière, tu sais, quand on a changé de siècle et qu’on est passés au XXème siècle ? Tu ne t’es pas sentie tout étourdie, tout excitée ? Comme si tu pouvais devenir qui tu voulais ? »

Lizzie la regarda, abasourdie.

« Je ne vois vraiment pas ce que tu veux dire, répondit-elle. Nous autres… eh bien, on travaille dans une blanchisserie ou dans un endroit de ce genre, puis on tombe amoureuse, et, avec de la chance, on se marie vêtue d’une jolie robe de mousseline blanche, brodée de fleurs.

- Lizzie, voyons, il y a autre chose dans la vie.

- C’est vrai. Après, on a un bébé ! dit Lizzie joyeusement. Qui pourrait avoir envie de plus ?

- Moi », répliqua Velvet.

Lizzie secoua la tête avec tristesse, l’air de penser que son amie risquait d’être cruellement déçue.

Mary HOOPER, Velvet.

Les Grandes Personnes

336 pages – 17,50€

Titre original : Velvet  – Paru et traduit en Français en 2012

Sélection du Prix des Incorruptibles 2013 – catégorie 3ème- 2nde

La bande-annonce du livre (en anglais) :

L’auteur : Mary HOOPER qui vit en Angleterre, écrit depuis plus de vingt ans  des romans dont la toile de fond est souvent historique. Elle est entre autres l’auteur de La Messagère de l’au-delà,
paru en 2010 aux Éditions des Grandes Personnes, et d’une trilogie initiée avec La Maison du magicien chez Gallimard.

Site internet de l’auteur (en anglais): http://www.maryhooper.co.uk

17/07/2012

L'Etonnante Disparition de mon cousin Salim (S. DOWD)

« Mon activité préférée à Londres, c’est faire un tour de London Eye. »

Ted est un jeune garçon d’une douzaine d’années qui souffre du syndrome d’Asperger (comme le héros du Monde de Marcelo), qui affecte principalement sa communication et ses rapports sociaux. Sa passion, c’est la météo et il rêve de devenir météorologiste plus tard. Il vit dans la banlieue de Londres avec sa grande sœur Kat, une peste au grand cœur, et ses parents. C’est lorsque Gloria, la sœur de sa mère, va débarquer de Manchester, en partance pour New York, que l’incroyable événement va se produire : leur cousin Salim va monter dans la grande roue du London Eye et… ne jamais redescendre !

Comme elle en est coutumière, Siobhan DOWD a choisi d’aborder avec délicatesse un sujet qui l’est moins, celui de l’autisme : son héros, Ted, est un jeune garçon tour à tour attachant, agaçant, mais parfaitement représentatif de toutes les facettes de la maladie. Autour de lui, les autres personnages gravitent, soulignant ou faisant fi de son handicap, mais rendant l’ensemble tout à fait réaliste.

Le point de vue interne – c’est Ted qui raconte – permet de mieux intégrer le mode de fonctionnement de Ted et on se laisse prendre par cette aventure policière, même si les circonvolutions du détective en herbe peuvent agacer un peu parfois. Il en reste une jolie histoire, pleine de tendresse et d’humour, sur une situation pas franchement évidente.

-  J’aimerais montrer les Andy Warhol à Ted. Andy Warhol est un artiste de la culture pop américaine qui peignait des tableaux d’après des publicités et des photos de gens célèbres. Comme la soupe de tomate Campbell ou Marilyn Monroe.

- J’ai entendu parler de lui, a dit Kat. C’est un taré.

- C’est une icône culturelle, a asséné tante Gloria. Je dirais qu’il incarne le XX° siècle. Certains pensent qu’il était atteint du… (Elle a regardé maman) Tu vois ? Ce dont souffre Ted.

Il y a eu un petit silence.

- C’est bien ce que je disais, a clamé Kat. Un taré.

Les lèvres de maman se sont pincées très fort. J’en ai déduit que Kat l’avait mise en colère. Mais je m’en fichais. Je sais que je suis un taré. Mon cerveau fonctionne selon un mode différent de celui des autres. Je vois des choses que les autres ne voient pas et inversement. En ce qui me concerne, si Andy Warhol était comme moi, alors un jour, je serai peut-être une icône culturelle. Au lieu de devenir célèbre grâce à des boîtes de soupe et des stars de cinéma, je le serai grâce à mes cartes météo et à mes tenues classiques, et ce sera parfait.

Siobhan DOWD, L’Etrange Disparition de mon cousin Salim

Folio junior – Gallimard

300 pages – 6,30€

Titre original : The London Eye Mystery – Paru en 2007 – Traduit en français en 2009

L’auteur : Siobhan DOWD est née à Londres de parents irlandais. Elle a obtenu un diplôme de lettres classiques à l'université d'Oxford. Elle a vécu pendant sept ans à New York où elle dirigeait le PEN, une fondation d'écrivains qui œuvre pour la liberté d'écrire. Dans ce cadre, elle s'est rendue en Indonésie et au Guatemala pour enquêter sur l'application des droits de l'homme pour les écrivains. De retour en Angleterre, elle a poursuivi cette mission en faisant intervenir des écrivains dans des écoles défavorisées et dans des prisons.

Elle a écrit des nouvelles et des articles avant de publier Sans un cri, son premier roman, qui a recueilli les honneurs de la critique et a permis à son auteur d'avoir été élue parmi les vingt-cinq «auteurs du futur» par «The Guardian». En août 2007, à quarante-sept  ans, Siobhan DOWD est décédée d'un cancer du sein. La Parole de Fergus et Où vas-tu, Sunshine ? sont ses deux romans posthumes.

Les quatre romans pour la jeunesse de Siobhan DOWD constituent une œuvre littéraire magistrale d'autant plus précieuse qu'elle fut interrompue au summum de son accomplissement. Elle témoigne de son immense talent d'écrivain, de sa profonde passion pour la vie et de l'attachement qu'elle a toujours gardé pour l'Irlande où elle se rendait régulièrement.

Site internet : http://www.siobhandowdtrust.com  (tous les droits d’auteur de Siobhan DOWD sont reversés à cette fondation créée juste avant sa mort pour améliorer l’accès des jeunes à la lecture)

22/02/2012

Au nom du Père, du Fils et de John Lennon (L. SCHAACK-G. HAMEL)

« Quand j’ai rencontré Cornelius Caine, je rentrais juste d’un concert dans la ville de High Wycombe, pas très loin de Londres. »

Celui qui prononce ces mots, c’est Chris, un des multiples narrateurs de cette histoire. Lui, c’est un mods, un prolo, dont la route va croiser un soir celle d’un gosse de riche, Cornelius Caine, un jeune aristocrate bègue et névrosé qui se morfond dans un collège huppé jusqu’à ce que sa grand-mère Théodora l’en extirpe. Elle va charger sa nièce Alice, une jeune londonienne mannequin à ses heures, de l’initier à ce « swinging London » qui débute. Cornélius va alors rencontrer les Beatles et notamment le plus imprévisible d’entre eux, John Lennon, avec qui il va nouer une drôle de relation…

« Roman Pop Sixties », tel est sous-titré cet étonnant Au nom du père, du fils et de John Lennon qui nous fait entrer, à la suite du jeune Cornelius Caine, dans l’univers des Beatles, de Bob Dylan et des Rolling Stones. C’est tout un pan de l’histoire de la musique qui défile sous nos yeux, mais avec personnages qui ne sont pas encore des légendes, seulement de jeunes adultes un peu trop vite poussés en graine.

Si la peinture de ce Londres de 1964-1965 est remarquablement bien restituée, on s’attache surtout au personnage de Cornélius, pauvre petit garçon riche, fils d’un soldat américain reparti retrouver sa famille en 1945) et qui ne cesse de se chercher. Affligé d’un handicap – il est bègue – trop grand, trop long, il va devenir photographe, guidé par sa passion de la musique rock. Autour de lui gravite une galerie de personnages représentative de l’époque, pauvres et riches mêlés, mannequins et garagistes, managers et musiciens ratés, qui chacun à leur tour prenne la parole pour donner leur version des faits.

Cela donne un sympathique roman, bien rythmé (c’est la moindre des choses), qui restitue la fraîcheur et la naïveté de cette époque, cette manière de croire que tout était possible et que le monde appartenait à ceux qui voulaient le changer.

Historique et musical, pop et « in », ce Au nom du père, du fils et de John Lennon est aussi instructif que divertissant.

Je ne sais pas si les gens s’en rendent vraiment compte, mais c’est une telle aubaine de pouvoir vivre sa jeunesse dans l’Angleterre de 1964 !

Il me suffit de regarder comment tous ces jeunes gens sont vêtus aujourd’hui. La métamorphose est flagrante lorsqu’on se promène dans Londres. Il y a quelques mois encore, les hommes d’affaires s’habillaient comme des hommes d’affaires, les ouvriers comme des ouvriers et les ménagères… eh bien, comme de vieilles ménagères ! Tout était bien rangé, étiqueté depuis des lustres. Les femmes étaient des femmes, et les hommes, des hommes. A présent, tout se mélange et se confond. Et je me régale… Cela fait tant d’années que je me bats pour que tombent les barrières qui séparent les sexes ! Les jeunes garçons se maquillent les yeux, les filles se coupent les cheveux. Plus vous avez l’air androgyne, plus vous êtes « in », comme dit cette génération… Les jeunes mods qui travaillent dans les usines sont plus élégants que les paris du Royaume. Les dactylos sont plus à la mode que les riches héritières.

Laurence SCHAACK – Goulven HAMEL, Au nom du Père, du Fils et de John Lennon.

Backstage -

240 pages – 10,50€

Paru en 2012

Feuilleter les premières pages : http://www.nathan.fr/feuilletage/?isbn=9782092528679

Les auteurs :

Laurence SCHAACK est auteure de romans adultes et jeunesse et de documentaires pour enfants. Elle a également été journaliste radio et de presse écrite pendant quinze ans.

Goulven HAMEL est musicien rock, journaliste pigiste, auteur de plusieurs romans. Il enseigne également l’histoire de la musique.

27/11/2011

Penelope Green - La Chanson des enfants perdus (B. BOTTET)

« James Alec Green était mourant. »

Fille d’un fameux journaliste, c’est tout naturellement que Penelope se destine à la même carrière. C’est sans compter qu’elle vit à Londres, en 1880, et que l’émancipation des femmes n’est pas encore d’actualité. Surtout lorsqu’elle décide d’aller déterrer une vieille affaire de son père qui va la mener dans les bas-fonds mal famés de la ville…

Un autre roman sur le Londres de la fin du XIXème   siècle, une autre héroïne déterminée, vous penserez que les auteurs manquent un peu d’inspiration ces temps-ci. Cependant, le roman de Béatrice BOTTET n’est pas sans intérêt.

D’abord parce que sous ses dehors de roman historique, il nous offre un vrai roman policier, avec un dénouement complètement inattendu, ensuite parce que la demoiselle Green est une jeune fille qui n’a pas froid aux yeux et n’hésite pas à faire fi des conventions, un peu trop au goût de certains, enfin parce que le duo incongru qu’elle forme avec le jeune marin français mis sur son chemin n’est pas sans saveur.

Bien sûr, on pourra regretter certaines facilités du récit, des situations qui s’enchaînent un peu trop bien, au risque de rendre peu crédible certains moments, mais cette Chanson des enfants perdus se lit avec un certain plaisir. A réserver cependant à des adolescentes à partir de quatorze ans, l’histoire de fond étant finalement assez dure (trafic d’enfant, manipulation et cruauté mentale…).

Jusqu’où n’allait pas la mener son imagination délirante ? Sa mère ne l’avait-elle pas forcée à brûler dans sa cheminée, quand elle avait douze ou treize ans, des romans qui ne parlaient que de goules, de nonnes fantômes et de vampires ? Les romans pour jeunes filles n’étaient guère de son goût, mais là, vraiment, la digne et triste Mrs Green avait explosé devant la dépravation de sa fille. Ce qui n’avait pas empêché Penny de racheter en secret d’autres romans qu’elle dissimulait dans les endroits les plus improbables de la maison. Et puis, sa mère était morte – quelques jours après son petit frère – et son père se moquait complètement de ce qu’elle pouvait lire du moment qu’elle lisait, et beaucoup, et du moment qu’elle écrivait, et bien.

Béatrice BOTTET, Pénélope Green – La Chanson des enfants perdus.

Editions Casterman

315 pages – 15€

Paru en 2011

L’auteur : érudite, passionnée d’ésotérisme, Béatrice BOTTET est aussi une romancière de talent, à l’humour décapant. On lui doit, entre autres, Rififi sur le mont Olympe et Rififi pour Héraklès. Elle vit à Paris, dans le 19e arrondissement.