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02/05/2011

0.4 (M. LANCASTER)

« Quand Danny Birnie nous a raconté qu’il avait hypnotisé sa sœur, on l’a tous pris pour un fou.»

Kyle Straker est un adolescent anglais de quinze ans et demi. Il vit avec sa famille dans une petite ville d’un millier d’habitants, Millgrove. Ses amis, il les connaît depuis l’enfance et la vie à Millgrove se déroule sans heurs ni surprise. Jusqu’à ce fameux jour du concours d’amateurs où Danny Birnie a décidé de faire un numéro d’hypnose. Mais lorsque les quatre volontaires sont revenus à eux, tour avait changé…

Audacieux, palpitant, inquiétant, terrifiant, le roman de Mike A. LANCASTER est tout cela à la fois. On suit avec angoisse l’errance des quatre « 0.4 », ces « laissés-pour-compte » qui n’étaient pas là au moment où il le fallait et ont échappé au bouleversement qui a touché tous ceux qui les entourent. Au mieux, ils sont devenus invisibles à leurs yeux, au pire, traqués par des « vestigivores ». C’est dans une dimension parallèle qu’ils sont entrés, un univers marqué par une inquiétante étrangeté.

La narration est tout à la fois dynamique et pleine de subtilité : c’est la voix de Kyle que l’on entend, enregistrée sur les vieilles cassettes de Dire Straits de son père (!), parfois interrompue lorsqu’il s’agit de changer de face, voix encadrée par celle d’un narrateur qui se présente comme l’éditeur, et entrecoupée de notes visant à expliciter le monde de Kyle – notre monde – comme le vestige d’une civilisation perdue. L’histoire se déroule tambour battant, jonglant avec les rebondissements et jouant des rapports humains entre les quatre « survivants ».

0.4 est un roman qui ouvre sur une intéressante réflexion sur notre monde et la place de l’homme, sur le divin et sur la dématérialisation de notre société, à travers les personnages de deux adolescents, fille et garçon, dans lesquels bon nombre de lecteurs pourront se reconnaître et s’interroger. Un roman qui donne le vertige…

- Ça vous fait penser à quelque chose ? l’ai-je questionné.

- Je suis facteur, a-t-il déclaré.

J’ai cru qu’il était retombé dans sa crise de folie, mais il a continué :

- Ces dernières années, on a observé de gros changements dans le type d’objets qu’on livre. Certains de ces changements sont frappants : beaucoup plus de colis en provenance d’eBay ou d’Amazon ; beaucoup moins de cartes postales… les gens s’envoient directement des photos numériques.

« Mais le plus triste, c’est la disparition de la correspondance personnelle. A cause des nouvelles technologies, les gens ne s’en échangent plus comme autrefois. Ils ont le téléphone portable, les e-mails, Facebook et Twitter. On ne s’envoie plus de lettres, aujourd’hui ; on clique sur une souris et l’interlocuteur reçoit le message dans l’instant.

- Cette histoire a un rapport avec nous ? a grogné Kate avec impatience.

- Le rapport, c’est que si on veut entrer en contact avec une seule personne, on peut encore éventuellement lui envoyer une lettre. Un vrai bout de papier, concret, tangible. Mais si on veut se mettre en contact avec tout le monde et tout de suite…

- … on le fait numériquement, a complété Lily.

Mr Peterson a approuvé d’un signe de tête.

- Electroniquement, a-t-il confirmé. Par ordinateur.

- Une invasion numérique, ai-je murmuré. Mais quelle forme est-ce que ça pourrait prendre ?

- Mystère, a-t-il répondu. Pourquoi pas quelque chose qui ressemble à ce qui se passe aujourd’hui ?

Mike A. LANCASTER, 0.4.

Blast - Nathan

255 pages – 13,90 €

Titre  original : 0.4 – Paru en 2011 – Traduit en français en 2011

Feuilleter un extrait : http://www.nathan.fr/feuilletage/?isbn=9782092531723

L’auteur : Mike LANCASTER est né à Huntingdon, près de Cambridge. Sa passion pour la science-fiction est née très tôt de ses lectures des Voyages de Gulliver, de la Guerre des mondes, de Voyage au centre de la Terre, de séries comme Doctor Who, Quatermass et Star Trek et des films produits par Gerry ANDERSON. Il vit à Cambridge avec sa femme, ses enfants et toute une ménagerie.

Il travaille actuellement à une suite de ce roman : 1.4.

Site de l’auteur (en anglais) : http://www.mikealancaster.com

13/04/2011

Trouville Palace (M. FERDJOUKH)

« C’est aux alentours de 17 heures, devant les viennoiseries de mme Bezzerides, que je me suis rendu compte que je devenais champignon. »

Parce qu’il a contracté la scarlatine et que ses parents ne peuvent s’en occuper, Maurice va être hébergé chez la vieille tante acariâtre de la famille qui n’aime que son chien Michel. Mais sous ses dehors bourrus, tante Willa se révèle tout à fait surprenante, caustique, généreuse et surtout, habitant un lieu fantastique : un ancien palace normand.

On retrouve dans ce court roman les thèmes de prédilection de Malika FERDJOUKH, les relations familiales, les lieux qui ont une âme, la fantaisie qui vient animer le quotidien. Cette fois, elle y ajoute une petite pointe de fantastique qui relève l’ensemble et apporte beaucoup de charme à cette lecture.

Les deux personnages vont s’apprivoiser, se reconnaître, se trouver à travers des portraits sans fioritures excessives mais toujours justes. Maurice, le narrateur, raconte l’histoire d’un ton alerte et plein d’humour, non dénué toutefois de sensibilité, et la vieille tante acariâtre lui renvoie la balle avec brio.

Trouville Palace fleure bon les vacances au bord de la Manche, les pêches pantalon relevé et… dites, à propos, vous préférez Deauville ou Trouville ?

Elle freina au pied d’une vaste chose en pierre blanche flanquée de deux tours, échouée en fond de plage comme un  cachalot. Tout en haut de la façade, une grande conque en éventail clamait en lettres citron : Trouville Palace.

- Tu vis à l’hôtel ? dis-je, surpris.

- C’était un hôtel. Il y a très longtemps. Maintenant, c’est devenu une résidence.

Il en restait la porte à tambour en bois, le haut miroir doré du grand hall marbré, le tapis à ramages rouges. Les portes avaient encore leur numéro d’origine. Les couloirs étaient fort longs, formaient des angles, vous donnaient l’impression d’être Pinocchio dans le ventre de la baleine. Sous nos pas, le parquet craquait comme des vertèbres, tressautait comme s’il avait le hoquet.

Malika FERDJOUKH, Trouville Palace.

Neuf – Ecole des Loisirs

68 pages – 8 €

Paru en 2010

L’auteur : Malika FERDJOUKH est née en 1957 à Bougie en Algérie. Ce qui explique le « h » final à son nom (quand on l'oublie, elle a horreur de ça!), et sa collection de chandelles. Elle vit à Paris depuis sa petite enfance. Elle a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. On peut dire qu'elle est incollable sur le cinéma américain, ses dialogues fameux et ses distributions pléthoriques, du western au polar noir, mais son genre adoré reste la comédie musicale dont elle est capable de chanter à tue-tête les airs les plus improbables. Elle écrit des séries pour la télévision. Elle a publié plusieurs romans pour la jeunesse.

06/04/2011

Thomas Drimm - La Fin du monde tombe un jeudi

« J’ai treize ans moins le quart, je n’ai l’air de rien, mais je suis en train de sauver la Terre. »

Adolescent un peu trop gros, pas particulièrement intelligent et fils unique d’un couple qui se déchire, Thomas Drimm n’a rien qui fasse rêver. De surcroît, un beau jour, il va tuer accidentellement, alors qu’il joue avec son cerf-volant, un illustre scientifique, bienfaiteur de la nation. Sauf que le savant va avoir la curieuse idée de se réincarner dans l’ours en peluche de Thomas… et qu’il va mandater celui-ci pour sauver le monde…

La société dans laquelle vivent les personnages est une société où le jeu et le hasard sont devenus les nouveaux dieux. Dans ces Etats-Uniques, la ludocratie est au pouvoir et tous les individus sont contrôlés par des puces cérébrales. Thomas va devoir s’attaquer au bouclier d’antimatière, inventé par Pictone, le savant qu’il a assassiné sans le vouloir, afin de permettre aux âmes de rejoindre l’au-delà. Commence un combat entre un David bien conseillé et des Goliath mal intentionnés…

Farfelu dans le principe, un peu décalé, le roman de Didier VAN CAUWELEART se révèle une heureuse surprise : mêlant des concepts à la fois religieux et philosophiques à une critique sociale, il dépeint une société futuriste tout à fait réaliste, à la fois inquiétante et prévisible cependant. Un peu empoté, mal dans sa peau, son héros ne pourra que plaire à des lecteurs adolescents qui se laisseront assez facilement emporté par cette histoire à la fois complexe et dynamique.

Les personnages sont nombreux, mais clairement définis, la narration est bien rythmée, l’humour est omniprésent, ce premier volume d’une saga qui en comptera trois est un heureux présage de la suite.

- Fiche-nous la paix avec ces légendes ! Tu trouves qu’on n’a pas assez d’ennuis comme ça ? Et arrête de boire devant ton fils !

- Ça ne me gêne pas, maman.

- On t’a demandé ton avis ? me jette-t-elle avec hargne, comme chaque fois que je défends sa victime. Mange ton yaourt si tu veux dissoudre tes graisses.

Mon père vide son verre, le repose, prend appui sur ses bras pour se relever, en soupirant :

- Ite, missa est.

Je lui demande ce que ça veut dire.

- Qu’il va se coucher, traduit-elle.

- Obéis à ta mère, mais n’écoute jamais ses réponses. Ça veut dire : « Allez en paix, la messe est dite.

- C’est du latin ?

- Ça suffit ! lance ma mère. Si jamais il y a des micros…

- Et qui penses-tu intéresser, ma pauvre Nicole ?

- Je protège l’avenir de notre fils contre les risques que tu lui fais courir !

- Quels risques ? L’intelligence, la culture, l’esprit critique ?

La perversion suicidaire de ton esprit ! ton refus de te faire soigner !

- Je suis insoignable ! Ça n’a jamais marché sur moi, le lavage de cerveau ! Je reste sale et fier de l’être ! Pour vivre heureux, vivons incultes ? Je dis non ! Vivre heureux, je m’en fous !

- Et faire notre malheur, tu préfères ? Tu veux être arrêté comme dépressif nerveux ?

- Allez vous coucher, j’ai sommeil.

Didier Van CAUWELAERT, Thomas Drimm, la fin du monde tombe un jeudi.

Albin Michel

393 pages – 17€

Paru en 2010

L’auteur : Didier Van Cauwelaert est né à Nice en 1960. Prix Del Duca en 1982 pour Vingt ans et des poussières, prix Roger Nimier en 1984 pour Poisson d'amour, prix Gutenberg en 1987 pour Les Vacances du fantôme, prix Goncourt en 1994 pour Un Aller simple, Molière 1997 du meilleur spectacle musical pour son adaptation du Passe-muraille, Grand Prix du théâtre de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre, Grand Prix des lecteurs du Livre de poche en 1999 pour La Vie interdite, Prix Femina Hebdo du Livre de Poche en 2001 pour La Demi-pensionnaire, Prix Science Frontières de la vulgarisation scientifique en 2002 pour L'Apparition, Didier van Cauwelaert a également publié en 2005 un essai retentissant, Cloner le Christ.

 

Site de la série : http://www.thomas-drimm.com

23/03/2011

Seul dans la ville entre 9h00 et 10h30 (Y. GREVET)

« Tout a commencé par une expérience littéraire que madame Darlène, notre professeur de français, avait intitulée « Création-récréation ». »

A sa classe de Première littéraire, un professeur de français a proposé le sujet suivant : « Postez-vous seul à un endroit du centre-ville entre 9h00 et 10h30 et écrivez ce que vous voyez ou ce que cela vous inspire. La forme est libre: description, fiction, poésie… »  Sauf que… ce jour-là, le notaire de la ville a été assassiné ! Et qu’Erwan, un des élèves de madame Darlène, est persuadé que les copies de ses camarades cachent forcément un indice. Aidé d’une camarade de classe, ils vont se mettre sur la piste du coupable.

L’idée de départ est parfaitement trouvée : jouer sur les différentes visions des choses pour y traquer la vérité, à la manière  des exercices de style de R. QUENEAU, la trouvaille est judicieuse. De surcroît, elle permet à l’enseignant GREVET de se livrer à l’exercice d’auto-parodie, en ajoutant à chaque fois les commentaires du professeur sur la copie.

Le narrateur, Erwan, est un élève moyen, qui subit la pression paternelle de la réussite et qui tente de mener de front sa vie d’ado qui découvre les sentiments amoureux et d’élève qui tente de se préparer au mieux à son bac de Français. A travers sa relation avec Cassandre, jeune fille issue d’un milieu plus favorisé, c’est également la découverte de relations sociales autres que celles qu’il connaissait jusqu’alors.

La trame policière est bien menée, sans être trop prégnante et prendre le pas sur le reste, et la narration alerte, jouant sur la diversité est points de vue, en fait une lecture tout à fait plaisante.

- Voilà, je vous explique. La police a lancé un appel à témoins pour le meurtre du notaire qui s’est déroulé pendant que...

- Mais ce n’est pas vrai ! Vous recommencez avec votre histoire. Vous êtes têtu.

- Madame ! Les enquêteurs piétinent. Nous devons les aider. C’est une question de civisme. La vérité doit triompher.

- Erwan, s’il vous plaît. J’ai lu très attentivement toutes les copies et peux vous assurer qu’aucun de vos camarades n’a été témoin d’un meurtre.

- Je n’ai pas dit ça. Mais des éléments jugés par vous sans importance peuvent s’avérer extrêmement intéressants pour des yeux avertis. Les policiers en charge de l’affaire peuvent faire des recoupements avec des éléments en leur possession. Vous devriez les contacter, madame.

- Je n’ai pas de temps à perdre et vous non plus ; le bac blanc est dans trois semaines et je sais que vous n’êtes pas prêt. Alors, n’en parlons plus. Concentrez-vous sur vos examens et laissez la police faire son travail. Au revoir.

Yves GREVET, Seul dans la ville entre 9h00 et 10h30.

Syros

220 pages – 13,90€

Paru en 2011

L’auteur : Yves GREVET est né en 1961 à Paris. Il est marié et père de trois enfants. Il habite dans la banlieue est de Paris, où il enseigne en classe de CM2. Il est l’auteur de romans ancrés dans la réalité sociale. Les thèmes qui traversent ses ouvrages sont les liens familiaux, la solidarité, l’apprentissage de la liberté et de l’autonomie. Tout en restant fidèle à ses sujets de prédilections, il s’essaie à tous les genres. Après Méto, une trilogie de science-fiction, il signe avec Seul dans la ville entre 9h00 et 10h30 son premier roman d’enquête.

11:56 Publié dans Policier | Lien permanent | Tags : syros, grevet, devoir, adolescent, lycée, policier, enquête | |  Facebook | | |

04/03/2011

L'Appel du destin (F. Mc INTOSH)

« Aveuglé par le soleil, maître Tyren plissa les yeux pour inspecter l’échafaudage branlant.»

A treize ans, Griff est monteur de chapiteau pour le célèbre spectacle ambulant, « Les Merveilles de la Nature de Maître Tyren ». Ses frères aînés sont les jumeaux élastiques, deux contorsionnistes de grand talent, et quand le directeur du cirque a contacté leur père pour les embaucher, c’est tout naturellement que ce dernier n’a pas voulu séparer les trois frères. Mais Tyren s’est vite révélé sous son vrai jour : avide et n’hésitant à menacer ou maltraiter pour arriver à ses fins. Et lorsqu’une nouvelle recrue va arriver, avec ses créatures plus étonnâtes les unes que les autres, Griff ne va pas hésiter…

On ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de ce gros roman de presque quatre cents pages. L’histoire est touffue, les péripéties abondent, les rebondissements également, c’est un excellent moment de lecture.

Fiona Mc INTOSH a choisi de mener deux histoires en parallèle, avant de les faire fusionner pour le plus grand plaisir du jeune lecteur. Les personnages sont des adolescents éprouvés par la vie, garçons et filles, ayant connu des existences différentes mais néanmoins similaires, et c’est leur force de caractère qui va leur permettre de s’arracher à leur destinée.

Placé dans un univers de fantasy, peuplé de chevaliers félons, de créatures magiques et même de pirates, le récit est parfaitement calibré pour plaire aux adolescents, filles et garçons, qui y trouveront qui des sentiments romanesques qui de l’action, dans un style fluide et accessible. Un petit bémol : le choix du titre traduit. Pourquoi ne pas avoir gardé « le chuchoteur » original, qui a son rôle dans l’histoire ?

Tess considérait Griff avec stupéfaction.

- Tu peux entendre mes pensées ! répétât-t-elle d’un ton incrédule.

- C’est vrai, répondit-il, l’air embarrassé. Mais seulement celles dont tu es si consciente que… que tu les projettes dans ton esprit, j’imagine.

Ce secret si soigneusement gardé depuis tant d’années, voilà qu’il en avait fait part à deux personnes différentes au cours de la même journée, et à de quasi-étrangers, encore… Le silence qui s’installa devint intolérable et il était sur le point de bafouiller des excuses quand Tess le surprit en décarrant, la mine grave :

- Je te crois.

- Vraiment ?

Elle hocha la tête. (…)

Griff poussa un soupir de soulagement avant de s’écrier :

- Je suis tellement désolée pour toi, Tess ! Je suis si triste que tu sois seule au monde…

- J’ai mes amies les créatures, répondit-elle tristement avant d’ajouter, un peu plus joyeusement : Et je t’ai toi, maintenant… Tu sais, je n’aimerais pas avoir ton talent. Ça doit être très dur de vivre avec.

Tess était bien la première personne à compatir à son sort.

Fiona Mc INTOSH, L’Appel du destin.

Castelmore

384 pages – 14,90 €

Titre original : The Whisperer – Paru en 2009 – Traduit en français en 2011

L’auteur : Fiona McIntosh a grandi et fait ses études à Brighton en Angleterre, avant de travailler à Londres dans les relations publiques et le marketing. Lors d’un tour du monde, elle a découvert l’Australie où elle a décidé de s’installer. Elle a depuis mené carrière dans le tourisme, parcouru la planète (à la recherche du meilleur chocolat chaud… titre qu’elle accorde actuellement à celui du George V à Paris) et vit à Adélaïde avec son mari et ses deux enfants.

Blog de l’auteur (en anglais) : http://www.fionamcintosh.com