07/07/2015
Geek Girl 4 (H. SMALE)
« Je m’appelle Harriet Manners et je suis une andouille.»
Quatrième épisode des aventures d’Harriet, toujours aussi gaffeuse, toujours aussi intelo, toujours aussi drôle.
Cette fois, après avoir accepté d’accompagner sa BFFE (Best Friend For Ever) au casting de la pièce de théâtre de son lycée, elle se retrouve sur scène, à jouer Rosenstern, fusion de Rosencrantz et Guildenstern, « pour plus d’efficacité » selon Mlle Hammond… alors que Nat a hérité du rôle… du crâne, Yorrick !
On ne boude pas son plaisir avec cet opus, hélas trop court, mais hilarant, surtout pour qui connait un peu tout le monde et retrouvera avec plaisir la méchante Alexia, l’irrésistible Nicke et l’extravagant Wilbur !
M. Bott et Mlle Hammond ont décidé d’un commun accord que, au lieu de jouer la version intégrale de quatre heures, il serait plus sage de la réduire à un spectacle de vingt minutes, suivi des numéros de danse des classes de quatrième et de troisième.
« Ce sera plus punchy ! nous explique mlle Hammond, avec un grand geste qui agite follement les volants à fleurs de ses manches. une version courte, ce sera dynamique ! C’est parfait pour scotcher le public et lui laisser une impression durable.
— En plus, vous n’êtes pas très doués pour apprendre du texte, ajoute M. Bott, nettement moins emphatique. Donc, moins vous passerez de temps sur scène, mieux ce sera.
Holly SMALE, Geek Girl 4
Nathan
176 pages – 9,95 €
Titre original : Geek Girl - Geek Drama – Paru en 2015 – Traduit en Français en 2015
L’auteur : Holly SMALE, née en 1981, vit actuellement à Londres. Diplômée en littérature anglaise et grande voyageuse, elle a, tour à tour, été enseignante au Japon, bénévole au Népal et fait de nombreux petits boulots en Jamaïque, Australie, Indonésie et en Inde. Elle écrit aujourd’hui pour la presse et son expérience de mannequinat à l’adolescence lui a inspiré Geek Girl.
Le site de l’auteur (en anglais): http://holsmale.wix.com/the-write-girl2#!geek-girl
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10/05/2015
L'année Solitaire (A. Oseman)
« Je me rends bien compte en arrivant dans la salle commune qu’elle est peuplée en majorité de zombies, dont je fais partie.»
On est censé vivre la plus belle période de notre vie. On est jeune, on est en train de décider de notre avenir (c’est en tout cas ce qu'on nous répète), on a des amis. Mais en fait, tous, on attend que quelque chose change. Becky, ma meilleure amie, avec qui je rigole de moins en moins. Lucas, qui réapparaît dans ma vie après toutes ces années. Mon frère Charlie, la plus belle personne que je connaisse. Michael, avec son sourire trop grand. Et moi, la fille la plus misanthrope et pessimiste du lycée. On attend tous ce que quelque chose change.
Victoria Spring a un nom qu’elle déteste. comme elle déteste la plupart des gens, la plupart es choses qui l’entoure et notamment son lycée. Elle s’ennuie dans sa famille, ne trouvant du réconfort qu’auprès de son frère, qui souffre lui même de pathologie mentale. Ses « amis » ne trouvent plus grâce à se yeux et lorsqu’elle fait la connaissance de Michael Holden, un autre marginal comme elle, elle ne peut imaginer qu’il puisse s’intéresser à elle.
L’Année solitaire a été écrit par une adolescente du même âge que son héroïne. L’éditeur en a fait un argument commercial, pour ma part, j’y verrai plutôt la raison qui fait que ce roman peut être aussi agaçant qu’addictif. Après un début en fanfare, l’intrigue a tendance à s’essouffler et à sombrer dans le nombrilisme et l’auto-lamentation.
C’est néanmoins un ouvrage qui se dévore d’une traite, avec de personnage attachants et une héroïne qui fait l’apprentissage (avec de gros sabots parfois….) de la vie. A conseiller aux ados qui ne savent pas toujours où se situer, aux « homards » mal dégrossis, bref, à tous. Ou presque !
— Tu connais les titres de tous ces bouquins sans en avoir lu un seul ! C’est comme s’il pleuvait de l’argent et que tu refusais d’attraper une seule pièce !
Je suppose que si je persistais au-delà des premières pages, j’apprécierais sans doute quelques livres. Mais je ne peux pas lire parce que je sais que rien de tout ça n’est vrai. D’accord, je suis une hypocrite. Le cinéma non plus n’est pas de la réalité, et pourtant j’adore ça. Mais les livres… c’est autre chose. Devant un film, on est comme un étranger qui regarde par la fenêtre. Avec un livre… on y est. On est dedans. On est le personnage principal.
Alice OSEMAN, L’année solitaire
Nathan
416 pages – 16,90 €
Titre original : Solitaire – Paru en 2014 – Traduit en Français en 2015
L’auteur : Alice OSEMAN a écrit L’Année solitaire à seulement 18 ans, alors qu’elle était encore lycéenne. Elle est aujourd’hui étudiante en Lettres à l’université de Durham en Angleterre.
Le site de l’auteur (en anglais): http://www.aliceoseman.com
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22/02/2015
La vie au bout des doigts (O. CHARPENTIER)
« La surveillante de nuit passa dans le dortoir, un sifflet aux lèvres et une lampe à la main. »
Novembre 1913. Après plusieurs année de pensionnat, Guenièvre, quatorze ans, est une jeune fille rejetée et mal dans sa peau. Certains la traitent de sorcière... Seule l'amitié de Pauline, qui l'ouvre aux réalités de son époque, illumine son existence.
Un jour, elle est recueillie par sa grand-mère et apprend la vie à la campagne dans un vieux manoir en ruine mais entourée aussi de l'affection de Perpétue, la fidèle cuisinière, et du bel Edmond, bientôt mobilisé. La Belle Époque bascule alors dans la Grande Guerre et la vie de chacun, hommes, femmes, enfants, s'en trouve bouleversée. Guenièvre devra se battre, elle aussi, à l'arrière, pour survivre au quotidien, percer le secret de sa famille et se découvrir elle-même…
Magnifique roman sur une jeune fille sensible, différente et qui, quoique peu épargnée par la vie, va peu à peu se reconstruire et s’ouvrir aux autres, La Vie au bout des doigts est également une grande fresque historique qui apporte un regard décalé sur la première guerre mondiale, celui de « ceux de l’arrière », les civils, les femmes, les enfants.
Situant une partie de son histoire non loin du front, Orianne CHARPENTIER apporte un peu de lumière à tous ces anonymes qui vécurent eux aussi dans leur chair cette guerre atroce. Mêlant réel et littérature, elle fait s’entrecroiser Guillaume Apollinaire et Victor Hugo (par le biais de sa domestique…), don de guérisseuse et lettres de poilus, et réussit un très beau roman.
Poétique, sensible, subtil, mais également profondément humaniste, La Vie au bout des doigts est une très belle lecture.
- Est-il possible, finit-elle par murmurer, est-ce qu’il est possible de provoquer le mal juste parce qu’on dit qu’on le veut ?
Elle se tenait près de Mlle Campan dans le salon de dessin et elle tentait de dessiner les reflets des eaux en contrebas. Le jeune femme haussa les sourcils, observa son élève, lui prit la mal.
- Non, non, bien sûr que non, cela n’est pas possible. Quel que soit ce qui vous tourmente, vous n’êtes coupable de rien.
Guenièvre l’écouta de toute son âme. Mais elle ne la crut pas.
A partir de ce jour-là, elle eut définitivement peur de tout ce qu’elle éprouvait. Et cette peur demeura encore, même après que le fleuve eut regagné son lit, au mois de mars.
Orianne CHARPENTIER, La Vie au bout des doigts
Scripto - Gallimard
Paru en 2014 - 416 pages – 14,50 €
Paru en 2012 en poche – 6,90 €
L’auteur : Née en 1974 à Saigon, pendant la guerre du Vietnam, Orianne CHARPENTIER a passé son enfance au Maroc, puis dans un petit village de Normandie. Après des études de lettres et une école de journalisme, elle a collaboré à des journaux culturels et des magazines destinés à la jeunesse. Elle est aujourd’hui journaliste free lance. Elle a gardé des lectures de ses douze ans (Verne, Kessel ou Dumas) le goût des voyages –ce qui l’a menée au Québec, à Djibouti, en Mongolie, au Kirghizstan, et dans quelques pays d’Europe.
Une interview de l’auteur : http://www.pagedeslibraires.fr/dossier-594/un-don-miraculeux.html?osa=506d3d2522607534dfed978dfca02d0cec80383a
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Ne t'arrête pas (M. GAGNON)
« Lorsqu’elle se réveilla, la première chose qui frappa Noa Thorson, c’est qu’elle avait froid aux pieds - ce qui était bizarre, vu qu’elle dormait toujours en chaussettes. »
Noa se réveille sur une table d'opération, une cicatrice en travers de la poitrine. Elle ne sait pas où elle est, comment elle est arrivée là, ni même pourquoi elle a été opérée. Alors elle prend la fuite. Les tueurs à ses trousses confirment vite ses soupçons : rien de tout cela n'est légal.
La jeune fille, hacker talentueuse et solitaire, vit depuis plusieurs années en marge de la société et pense pouvoir semer facilement ses poursuivants. Elle se trompe : pour la première fois de sa vie, si elle veut survivre, Noa a besoin d'aide. Car elle est la clé d'un terrible secret. Et ceux qui la traquent n'ont aucune intention de la laisser s'échapper.
Une intrigue haletante, une narration menée tambour battant, une héroïne solitaire et déterminée, mais également très touchante, Ne t’arrête pas saura séduire un public adolescent déjà amateur d’Harlan COBEN par exemple…
Noa eut l’impression que la boule de panique qu’elle était parvenue à contenir depuis qu’elle s’était réveillée sur la table d’opération était en train d’exploser. Son coeur battait à tout rompre, lui rappelant l’incision dans sa poitrine. Elle tenta de maîtriser sa respiration saccadée mais elle tremblait de partout. Elle recula au fond de sa chaise en essayant de retenir les sanglots qui montaient.
Pourquoi s’acharnaient-ils à la poursuivre ?
Michelle GAGNON, Ne t’arrête pas
Nathan
400 pages – 16,90 €
Titre original : Don’t turn around – Paru en 2012 – Traduit en Français en 2015
L’auteur : Michelle GAGNON est née en 1971 et est américaine. Elle est auteur de romans policiers et Ne t’arrête pas est son cinquième roman et le premier d’une trilogie.
Site internet de l’auteur (en anglais) : http://www.michellegagnon.com
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21/09/2014
Geek Girl 2 (H. SMALE)
« Je m’appelle Harriet Manners et maintenant je suis mannequin.»
Harriet sait qu’elle est mannequin parce qu’il estes lundi matin et qu’elle porte un tutu doré, une veste dorée, des ballerines dorées et des boucles d'oreilles dorées. Son visage est peint en doré et un long fil de fer doré est enroulé autour de sa tête. Ce n'est pas ainsi que je m'habille d'habitude le lundi. Surtout lorsqu’elle a un important contrôle de Physique.
Car si Harriet est désormais mannequin, ses préoccupations de geek n’ont pas pour autant disparu ! Elle se morfond de ne plus avoir aucune nouvelle de Nick deus le baiser qu’ils ont échangé et les grandes vannages risquent de lui sembler très longues. C’est pourquoi lorsque son agence lui propose un contrat pour l’été à Tokyo, elle s’empresse d’accepter. Son enthousiasme sera cependant de courte durée : ses colocataires mannequins sont exécrables et même si Tokyo est une ville immense, elle n’arrête pas de croiser le beau Nick et sa nouvelle copine…
Le charme n’a pas vraiment opéré et le vilain petit canard se sent toujours aussi petit canard. Sauf qu’il va devoir maintenant apprendre à cohabiter avec un bébé, celui qu’attend sa belle-mère, et qu’Harriet a vraiment l’impression d’être celles ont on veut se débarrasser. Heureusement, la mère d’Annabel (et l’anti-Annabel) va venir à sa rescousse…
Je suis une créature toute de maturité et d’élégance, de maturité et d’élégance, de maturité et d’élégance.
J’ai beau le répéter, c’est peine perdue : je ne convaincrai personne. Et surtout pas Yuka. Elle ne me laisse toucher à rien. Je suis habillée par des inconnues enthousiastes, qui me demande de garder les mains en l’air et les pieds écartés, telle une sorte d’ours en peluche raide et trop aimé.
Une fois qu’elles ont terminé d’attacher, épingler et ajuster, et que la maquilleuse a fini de me redessiner et de me colorier - épais fond de teint blanc, eye-liner noir, lèvres très rouges -, on me mène enfin devant le miroir.
je ne m’y ferai jamais : une fois de plus, la transformation me stupéfie. Mes cheveux ont été lissés en un carré roux et brillant, j’ai le teint éclatant et immaculé, et mes yeux ont de vrais cils visibles, ce qui m’évite d’avoir l’air d’un lapin. Je suis absolument méconnaissable. mes propres parents ne me reconnaîtraient pas lors d’une séance d’identification au commissariat. Chaque fois que je pose, c’est la même chose : je démarre comme une lycéenne ordinaire et je finis par ressembler entièrement à quelqu’un d’autre. A quelqu’un tout court.
C’est comme si j’étais Superman, sauf je ne me transforme que temporairement, une fois tous les quelque mois, avec l’aide de nombreux professionnels très bien payés et d’une montagne de coûteux produits de beauté.
Holly SMALE, Geek Girl 2
Nathan
416 pages – 15,90 €
Titre original : Geek Girl, Model Misfit – Paru en 2013 – Traduit en Français en 2014
L’auteur : Holly SMALE, née en 1981, vit actuellement à Londres. Diplômée en littérature anglaise et grande voyageuse, elle a, tour à tour, été enseignante au Japon, bénévole au Népal et fait de nombreux petits boulots en Jamaïque, Australie, Indonésie et en Inde. Elle écrit aujourd’hui pour la presse et son expérience de mannequinat à l’adolescence lui a inspiré Geek Girl.
Le site de l’auteur (en anglais): http://holsmale.wix.com/the-write-girl2#!geek-girl
14:59 Publié dans Vie quotidienne | Lien permanent | Tags : nathan, smale, geek, adolescente, mode | | Facebook | |