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23/11/2013

Bleu saphir (K. GIER)

« Jeunes gens, nous sommes dans une église. On ne s’embrasse pas ! »

IMG_0763.JPGLongtemps, Gwendolyn pensa être une lycéenne comme les autres.
Bon, d'accord, elle voyait des fantômes dans les couloirs de son lycée ; mais d'abord elle n'en voyait qu'un, et puis personne n'est parfait. Pour le reste, rien à dire. Jusqu'au jour où Gwendolyn comprit : elle n'était pas une lycéenne comme les autres. Marquée du sceau des Veilleurs du temps, elle doit désormais voyager à travers les âges, fermer un Cercle auquel elle ne comprend rien, partir à la recherche d'autres Veilleurs dans le passé, et affronter un comte du XVIIIe siècle, soi-disant immortel. Et gérer ses hormones perturbées par l’insupportable Gideon. Mais elle est le rubis, la douzième, l'ultime voyageuse. Avec elle, le Cercle est refermé, le secret révélé. Un secret qui remonte à la nuit des temps.

Toujours aussi efficace, aussi drôle et aussi enlevé que le précédent, Bleu saphir met en scène une Gwendolyn qui a maintenant un nouvel allié en la personne ( ?) de Xemerius, un gargouillot, petit démon venu du Moyen-Âge qui la suit partout et ponctue ses faits et gestes de remarques souvent aussi caustiques qu’hilarantes. En revanche, tout est de plus en plus confus sur les intentions de chacun et le doute s’immisce partout.

Il tarde de lire le volume trois pour voir les fils se dénouer…

- Je suis désolée... vraiment ! On peut dire tout ce qu'on veut sur Charlotte, mais elle n'aurait même pas reniflé ce punch, c'est sûr et certain.

- C'est vrai, approuva Gideon avec un sourire. En tout cas, ces gens n'auraient pas non plus entendu Andrew Lloyd Weber deux siècles avant l'heure, et c'eût été vraiment dommage.

- Exact... Même si demain, je vais certainement vouloir rentrer sous terre, dis-je en m'enfouissant la tête dans les mains. En fait, dès maintenant, en y réfléchissant bien.

- Bonne nouvelle, constata Gideon. Ça veut dire que l'alcool perd déjà de son effet. Mais j'aurais encore une question : qu'est-ce que tu voulais faire avec une brosse à cheveux ?

- M'en servir comme micro, murmurai-je entre mes doigts. Oh, mon Dieu ! Je m'effraie moi-même.

Kerstin GIER, Bleu saphir

Milan Macadam

416 pages – 13,90 €

Titre original : Saphirblau – Paru en 2010 – Traduit en Français en 2011

L’auteur : Kerstin GIER est née en 1966 et a fait des études universitaires avant de passer à la pédagogie. Après divers emplois, elle a commençé en 1995 à écrire des romans. Elle habite avec son mari et son fils dans un village à proximité de Bergisch Gladbach. Son premier roman a été porté à l'écran en 1996. Pour la première fois avec La Trilogie des gemmes (Rouge rubis, Bleu saphir et Vert émeraude), elle s’essaie à la fantasy et au roman de jeunesse

Rouge rubis (K. GIER)

« Je l’ai senti pour la première fois lundi, à midi, à la cafèt’ du lycée. »

adolescente,amour,relation parent-enfant,voyage dans le temps,angleterreGwendolyn a seize ans. Elle vit à Londres. Vie normale, scolarité normale dans une grande école privée, famille normale, en apparence… Si tant est que vivre dans un hôtel particulier, avec un grand-mère lady, aller à l’école dans un autre manoir londonien et avoir perdu son père à sept ans est tout à fait normal. Ajoutons que cette famille a un secret : certaines filles sont porteuses d’un gène qui leur permet de voyager dans le temps. Or, à la surprise de tous, Gwendolyn se révèle porteuse de ce gène…

Mêler fantastique, romantisme, voyage dans le temps et humour, tout en restant accessible, c’est le pari – réussi – de Kerstin GIER. Avec ce premier volume d’une série de trois (La trilogie des gemmes), elle nous offre une lecture qui se dévore, avec une héroïne piquante comme celle d’une comédie américain, un héros à tomber, des aventures à la pelle, des rebondissements et… de belles robes puisque les Veilleurs (c’est le nom de ces « maîtres du temps ») possèdent une couturière passée maître dans l’histoire du costume.

On ne s’ennuie pas une seconde à suivre Gwendolyn, narratrice et voyageuse malgré elle, dans toutes ses époques et on n’a qu’une envie : connaître la suite !

- Tu connais mon neveu, Gideon, dit Mr de Villiers. Cela fait deux ans qu’il vit ce que tu viens de découvrir. Toutefois, il était mieux préparé que toi. Ça va être difficile de rattraper tout ce que tu n’a spas appris.

- Difficile ? Vous voulez dire « impossible » ! dit le docteur White.

- Ce n’est pas non plus indispensable, insista Gideon. Je peux me débrouiller bien mieux tout seul.

- Nous verrons, dit Mr de Villiers.

- Je crois que vous sous-estimez cette jeune fille, déclara Mr George en donnant à sa voix une intonation onctueuse. Gwendolyn Shepherd ! Tu fais maintenant partie d’un secret très ancien. Et il est temps que tu apprennes à comprendre ce secret. D’abord tu dois savoir…

- Il vaudrait mieux ne rien précipiter, l’interrompit le docteur White. Elle peut avoir le gène, mais ça ne signifie pas qu’on puisse lui faire confiance.

- Ni qu’elle comprenne quelque chose à tout ça, compléta Gideon.

Ah, ah ! Il me croyait visiblement un peu limitée. Abruti prétentieux !

Kerstin GIER, Rouge rubis

Milan Macadam

416 pages – 13,90 €

Titre original : Rubinrot – Paru en 2009 – Traduit en Français en 2011

L’auteur : Kerstin GIER est née en 1966 et a fait des études universitaires avant de passer à la pédagogie. Après divers emplois, elle a commençé en 1995 à écrire des romans. Elle habite avec son mari et son fils dans un village à proximité de Bergisch Gladbach. Son premier roman a été porté à l'écran en 1996. Pour la première fois avec La Trilogie des gemmes (Rouge rubis, Bleu saphir et Vert émeraude), elle s’essaie à la fantasy et au roman de jeunesse.

22/09/2013

La Fille qui n'aimait pas les fins (Y. HASSAN, M. RADENAC)

« Je déteste cet endroit. »

IMG_0613.JPGMaya est une amoureuse des livres. Elle en a déjà cent trente-quatre ! Sa mère, qui ne peut pas lui acheter tous les livres de la terre, l’inscrit contre son gré à la bibliothèque. Dans ce lieu paisible et studieux, Maya va faire la rencontre d’un vieux monsieur plein de fantaisie, qui l’intrigue beaucoup et dont elle se sent proche. Qui est réellement le mystérieux Manuelo ? La plus belle des surprises est au bout de l'histoire...

La « fille qui n’aimait pas les fins », c’est Maya, une douzaine d’années, qui a perdu son père dans un accident. C’est lui qui l’avait initié au plaisir de la lecture. Ensemble, ils ont partagé des heures de plaisir et, depuis sa disparition, Maya lit toujours, mais ne parvient plus à finir un livre. Alors elle y laisse des marque-pages. Elle est devenue « signopaginophile », comme va le lui révéler Manuelo, un vieil homme rencontré à la bibliothèque. Et entre eux va naître une belle amitié. Et un peu plus.

Une fois de plus, Yaël HASSAN nous offre, avec Matt7ieu RADENAC, un petit bijou de tendresse et de subtilité. Alternant les points de vue de Maya et du vieil homme, insérant les échanges de mails entre les différents personnages, La Fille qui n’aimait pas les fins est un roman qui se lit d’une traite, récit d’une résilience, d’une réparation aussi, et hymne à la vie. Une très jolie lecture, sensible et douce.

Je déteste cet endroit.

Les bibliothèque me font toujours cette impression étrange : je les déteste et en même temps je dois avouer que j’apprécie leur calme, leur ambiance studieuse, le rayonnage débordant de livres dans lesquels, s’ils m’appartenaient…

Mais ils m’appartiennent pas !

Là est tout le problème…

Emprunter un livre et avoir à le rendre ensuite, à s’en séparer, à s’en éloigner… Impossible !

- Tu ne peux tout de même pas acheter tous les livres de la terre ! a décrété cette semaine ma mère, excédée.

Eh bien si, justement ! Je les veux tous. Je veux tous les livres de la terre !

- Nous irons t’inscrire à la bibliothèque cet après-midi. On ne peut plus suivre financièrement.

- Maman, je ne demande rien d’autre, moi, comme cadeau, que des livres !

- C’est vrai, Maïa. Mais tu n’as plus de place dans ta chambre.

Yael HASSAN – Matt7ieu RADENAC, La Fille qui n’aimait pas les fins.

Tempo Syros

131 pages – 5,99€

Paru en 2013

L’auteur : Yaël HASSAN est née à Paris en 1952. Après avoir passé son enfance en Belgique, son adolescence en France et sa jeunesse en Israël, elle revient en France avec son mari et ses deux filles. Un accident de voiture mettra fin à une carrière de vingt ans dans le tourisme. Mettant à profit le temps d’une très longue immobilisation, elle rédige son premier roman, Un grand-père tombé du ciel. Celui-ci remportera en 1996 le prix du roman de jeunesse du ministère de la Jeunesse et des Sports (jury des jeunes). Depuis, c’est avec un grand bonheur qu’elle se consacre à l’écriture de romans destinés à la jeunesse. Elle vit à Paris.

Blog de l’auteur : http://minisites-charte.fr/yael-hassan

La mort préfère Ava (M. BERNARD)

« La première fois qu’Ava revit Marco, le garçon avec qui elle était sortie l’été de ses quinze ans, il tenait la porte de la pizzeria de ses parents, à Mercy, pour laisser entrer une jeune fille. »

IMG_0609.JPGAva se rend sur Guernesey, où elle doit participer à l'assemblée annuelle des consolateurs de fantômes. Elle espère obtenir des réponses aux questions qui la tracassent. À commencer par celle-ci : comment peut-on avoir une vie sentimentale quand on doit cacher à ses proches qu'on a le don de voir les morts ? Un sujet qu’il va devenir urgent de creuser car Ava loge chez un garçon si beau qu'il est presque impossible de le regarder et de l'écouter en même temps… Sans compter que les fantômes raffolent des histoires d'amour, et n'hésitent pas à se mêler de celles d'Ava !

Petit à petit, Ava grandit, sort de sa coquille et ose s’affirmer, même si elle ne maîtrise pas encore tous les codes de la vie en société… En prise désormais avec un pouvoir de séduction qu’elle ne se connaissait pas, elle sème les cœurs brisés sur son chemin et  doit apprendre à composer avec ces amoureux aussi divers que variés et aussi sympathiques qu’inquiétants. Ajoutons à cela un peuple de fantômes qui n’est pas décidé à se laisser dicter ses lois par une jeune mortelle qui n’a pas encore seize ans, vous comprendrez que la vie d’Ava est loin d’être facile.

Dans ce troisième volume, Maïté BERNARD approfondit les relations entre Ava et sa « tutrice » Cecilia Watson. Le petit-fils de cette dernière passe à l’arrière-plan mais c’est en revanche le passé tragique de la vieille dame qui va refaire surface et venir empoisonner les relations entre consolateurs. Enfin, le dernier chapitre réserve un coup de théâtre qui vient tout bouleverser et fait attendre le quatrième tome avec impatience !

- Que s’est-il passé exactement ?dit-il.

- J’ai des fans.

La réponse semblait provocatrice mais ce n’était pas ce qu’elle avait voulu, les mots avaient jailli. Maintenant qu’elle y songeait, cela arrivait de plus en plus souvent, comme un signe extérieur de son impatience générale. Elle sentit un soupçon d’inquiétude. Etre agacée de ne pas pouvoir aller au ciné à dix-huit heures, c’était une chose, mais dire ce qui lui passait par la tête, cela pouvait avoir des conséquences graves. Ava ne devait pas dire qu’elle voyait les morts, et ne devait pas parler de ce qu’ils lui apprenaient.

- J’ai été débordée par des fantômes qui étaient tout excités d’être à côté de…

« Moi » ? « Ava d’Avezac » ? Parler d’elle à la troisième personne paraissait tellement prétentieux…

- Il paraît que je suis…

Elle eut un haussement d’épaule gêné.

- Connue.

- Connue pour quoi ?

- J’aimerais bien le savoir !

Maïté BERNARD, La mort préfère Ava.

Syros

370 pages – 16,90€

Paru en 2013

L’auteur : Maïté BERNARD est née le 11 septembre 1973 à Nîmes. C’est un écrivain français de romans noirs et de romans de littérature générale. Elle a passé son enfance dans le Sud de la France. À l’adolescence, elle est partie vivre en Argentine, à Buenos Aires. Pendant ses études supérieures, elle a aussi vécu deux ans aux États-Unis, à East Lansing dans le Michigan, et à New York. Depuis dix ans, elle est de retour en France, et travaille comme documentaliste à Versailles. Maïté Bernard a obtenu le prix du polar 2003 de Montigny-lès-Cormeilles pour son premier roman, Fantômes, paru à la « Série Noire » en 2002. Son roman le plus récent, Monsieur Madone, est paru en 2009 aux éditions Le Passage. Aux éditions Syros, elle est l’auteur de Un cactus à Versailles (2009) et de Trois baisers (2010), tous deux dans la collection « Tempo+ » et des premiers volumes des aventures d’Ava, Ava préfère les fantômes et Ava préfère se battre.

17:22 Publié dans Fantastique | Lien permanent | Tags : syros, ava, bernard, adolescente, mort, jersey | |  Facebook | | |

24/08/2013

La Dernière Petite Enveloppe Bleue (M. JOHNSON)

« C’était encore ce moment de la journée. Le moment de regarder fixement cette question, ces deux lignes noires sur une page blanche. »

IMG_0571.JPGGinny Blackstone pensait avoir vécu la plus grande aventure de sa vie l'été de ses dix-sept ans. Treize petites enveloppes bleues, léguées par sa tante adorée avant de mourir, l'avaient envoyée à la découverte de l'Europe et d'elle-même, seule avec son petit sac à dos. Treize... moins une, qui avait disparu avec le vol de son sac. Quelques mois plus tard, Ginny reçoit un mystérieux message d'Angleterre : un certain Oliver a récupéré la fameuse enveloppe. Sa dernière aventure l'attend, de Londres à Paris, d'Amsterdam à Dublin, cette fois accompagnée d'un ex, d'un futur et d'une rivale...

Si le premier volume des aventures de Ginny se déroulait tambour battant, cette suite est loin d’être aussi palpitante. Maureen JOHNSON reprend les recettes qui ont fait le succès du premier : une héroïne un peu gaffeuse, des personnes loufoques, des voyages, mais la magie a disparu. Ne reste plus qu’une bande d’adolescents montés en graine, souvent insupportables et un peu vains.

- On ferait mieux d’y aller, dit-il en remettant la carte dans poche.

- Sérieusement, tu n’es pas… sérieux ?

- Je suis on ne peut plus sérieux. Si tu étais tombée sur quelqu’un d’autre, tu ne serais même pas au courant de tout ça. En échange, je t’aiderai à recomposer l’œuvre d’art. De toute façon, tu viens de me dire que tu te fichais de l’argent, alors quel est le problème ?

- Et si je refuse ?

- Alors je rentre chez moi.

- Et la lettre ?

- Demeurera perdue. A toi de choisir.

Maureen JOHNSON, La Dernière Petite Enveloppe bleue.

Scripto – Gallimard

330 pages – 13,50€

Lire un extrait : http://flipbook.cantook.net/?d=http%3A%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F27917.js&oid=41&c=&m=&l=&r=&f=pdf

Titre original : The Last Little Blue Enveloppe – Paru en 2011 – Traduit en français en 2013

L’auteur : Maureen Johnson est née et a grandi à Philadelphie, en Pennsylvanie. Enfant, Maureen lisait sans arrêt, comme beaucoup de lecteurs qui finissent par écrire. Elle a étudié la dramaturgie et l'écriture romanesque à l'Université de Columbia. Avant de pouvoir vivre de sa plume, elle a pratiqué bon nombre de petits boulots de New York à Londres en passant par Las Vegas. Elle vit aujourd'hui à New York avec son mari.
Treize petites enveloppes bleues, son quatrième roman pour adolescents, était le premier publié en France. Suite Scarlett, le second est paru en 2010.

Site internet : www.maureenjonhsonbooks.com