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28/08/2013

Les cousins Karlsson espions et fantômes (K. MAZETTI)

« Il n’est question que de quelques semaines...»

IMG_0603.JPGQuatre cousins (et leur chat Chatpardeur) se retrouvent pour passer l’été sur une petite île suédoise, sous la houlette bienveillante et agréablement distraite de leur tante Frida. Fidèle à ses qualités d’artiste, elle leur laisse champ libre : quoi de mieux qu’un peu de liberté pour s’épanouir ? Les enfants se connaissent peu, et ces vacances sont l’occasion de se découvrir : ils s’entendent à merveille ! Frida est la seule habitante de l’île. Pourtant, des vivres commencent à disparaître de la cave et la nuit, d’étranges bruits réveillent les cousins. En plein jour, ils remarquent de la fumée qui plane au-dessus du bois, à l’autre bout de l’île. Qui est l’intrus ? Fantôme, espion ? Julia, Bourdon, George et Alex se lancent dans une enquête à leur manière, sans rien dire à Frida… Et l’été sera décidément riche en aventures, rencontres et rebondissements.

Clin d’œil au Club des Cinq dès le début (la fameuse discussion entre parents et enfants qui s’opposent sur la destination de vacances), chien remplacé par un chat obèse, enfants laissés libres et autonomes, le lecteur ancien retrouve d’emblée l’univers d’Enid BLYTON et le jeune lecteur appréciera sans nul doute ces quatre cousins tout à la fois audacieux et craintifs, complexés et délurés.

Cependant, quoique fidèle à son modèle, Katarina MAZETTI n’a pas hésité à s’approprier l’ensemble et le moderniser. Ainsi les aventures des cousins se déroulent sur une île suédoise, la question politique est présente et si Claude, le jeune héroïne d’Enid BLYTON se singularisait par son désir de se comporter en garçon, ici c’est Julia qui doit se cacher pour lire des livres qui la font passer pour « une intello » aux yeux des autres.

L’histoire est prenante, menée tambour battant, avec beaucoup d’humour, bref, on ne s’ennuie pas une seconde avec ces cousins Karlsson !

- Mettez-vous bien dans le crâne ce que je vais vous dire ! hoquète Frida en s'essuyant les yeux d’un revers de main. À partir de maintenant, vous êtes en vacances et vous êtes libres comme l'air. Il y a plein de choses à faire sur l’île. Vous pouvez vous baigner, jouer à des jeux de société, grimper dans les arbres, faire la sieste, bronzer, vous promener en barque, vous lancer dans des constructions, partir à la chasse aux trésors… mais vous avez sans doute compris que je n'ai pas vraiment la fibre maternelle et que je ne suis pas du genre à vous organiser les choses, ni à vous préparer des petits plats. Non, il ne faut pas compter sur moi pour ça !

Tous se mettent à faire des projets. Qu'est-ce qu'ils ont envie de faire ? C'est assez inhabituel de ne pas avoir de contraintes. Généralement ce sont les parents, les profs ou d’autres adultes qui prennent les décisions pour eux.

Katarina MAZETTI, Les cousins Karlsson, espions et fantômes.

Editions Thierry Magnier - Gaia

224 pages – 6,90 €

Titre original : Kusinerna Karlsson, Spôken och Spioner – Paru en 2012 – Traduit en Français en 2013

L’auteur : Née en 1944 à Stockholm, Katarina MAZETTI est journaliste. Auteure de livres pour la jeunesse et de romans pour adultes, elle a rencontré un succès phénoménal avec Le Mec de la tombe d’à côté, traduit en de nombreuses langues, et propose également une trilogie pour adolescent(e)s, Entre dieu et moi, c’est fini. Son œuvre est publiée en France par les Éditions Gaïa.

Le site de l’auteur :http://www.katarinamazetti.com/enfrancais001.html

25/08/2013

Mary-Lou (S. CASTA)

« C’est l’heure de pointe.»

IMG_0601.JPGAdam et Mary Lou se retrouvent pour passer quelques jours dans une maison au bord d’un lac. Amis d’enfance, ils s’étaient perdus de vue depuis trois ans, depuis « l’accident » qui a cloué Mary Lou sur une chaise roulante. Au cours de cette période, Mary Lou a beaucoup changé, pas seulement physiquement, elle est agressive, ironique et a totalement perdu sa joie de vivre. Adam s’efforce d’être compréhensif mais en a vite assez de la mauvaise humeur de son amie. L’action se déroule l’espace d’un été avec des flashbacks vers l’accident fatal, trois ans auparavant, qui expliquent la raison de la séparation des familles amies et l’état physique et psychique de Mary Lou. Adam espère trouver une réponse à la question qui le hante depuis longtemps : Mary Lou a-t-elle voulu se suicider ou était-ce un accident ?

Étonnant roman qui met en scène deux adolescents livrés à eux même dans un coin perdu de Suède. La nature omniprésente, les souvenirs envahissants, les réactions à fleur de peau, tout concourt à faire de cette histoire le récit d’une résilience qui ne dit pas son nom. Les deux héros, Adam le narrateur et Mary-Lou l’héroïne déchue, sont dépeints avec beaucoup de finesse et de réalisme et, peu à peu, le lecteur va tisser la toile déchirée depuis ce fameux été.

Évoquant crûment le handicap, la souffrance, l’adolescence et ses affres, Stefan CASTA réussit u  très beau roman, baigné par la lumière bien particulière des rivages suédois l’été.

- La vie est quand même étrange, dit-elle. La dernière fois qu’on était ici ensemble, j’avais douze ans et je fonçais sur un Finn dériveur. Sa voile dégoulinait d’eau pendant des heures tellement elle était mouillée. Je rêvais de faire le tour du monde à la voile.

Ne trouvant pas de commentaire approprié, je me tais.

- Et maintenant, poursuit-elle, j’ai quinze ans et je me déplace en fauteuil roulant. Je ne ferai pas le tour du monde. Pas grand-chose d’autre non plus, probablement. Je me rappelle que je rêvais de voir la tour Eiffel. Mes parents avaient parlé d’aller à Paris pendant les vacances. Je n’irai probablement pas non plus à Paris. Du moins, je ne monterai pas en haut de la tour Eiffel. Je n’ai plus assez de force pour ce genre de choses. Plus assez de force pour quoi que ce soit, d’ailleurs. C’est comme si une partie de moi s’était étiolée…

Elle se tait. Il faut que je trouve quelque chose à dire.

- Tu es encore la même personne. Avec trois ans de plus, c’est tout. Tu es une fille de quinze ans comme une autre. Ce truc-là n’a aucune importance, j’ajoute en donnant un coup de pied dans le fauteuil.

- Non, pas pour ceux qui peuvent s’en passer. Une certaine manière tu as raison, je commence à m’habituer.

Stefan CASTA, Mary-Lou

Editions Thierry Magnier

304 pages – 17 €

Titre original : Fallet Mary-Lou – Paru en 1997 – Traduit en Français en 2012

L’auteur :  Stefan CASTA est journaliste et a reçu le prestigieux prix Auguste en 1999 et le prix Niels Holgerson en 2000 pour ce roman, ainsi que le prix Astrid Lindgren en 2002 pour l'ensemble de son œuvre.

Le site de l’auteur (en suédois): http://www.stefancasta.com

01/09/2012

La faute de Rose (F. CADIER)

« J’aurais pu la tuer !»

Lorsque Rose a rencontré Sean, jeune ouvrier agricole, elle pensait que ses parents béniraient leur mariage. Mais le couperet tombe brutalement : parce que Sean est un étranger, et qu’on ne sait rien de sa famille, il n’en est pas question. Alors les deux amoureux décident de s’enfuir, mais le patron de Sean est trouvé assassiné et le coupable tout désigné : celui qui a disparu. L’escapade se transforme en fuite éperdue. Rattrapés par la police, Rose est enfermée dans un couvent, où toutes les jeunes femmes qui ont fauté sont condamnées à y finir leurs jours, lavant sans relâche du linge. Les sœurs sont dures et sadiques, les murs sont hauts, pourtant, Rose ne renonce pas à s’enfuir, pour retrouver son amoureux. 

Très court roman de cent dix pages, La Faute de Rose alterne deux temps de narration : celui du présent, où elle est emprisonnée dans le couvent des sœurs Magdalènes et cherche à tout prix à fuir, et celui d’un passé proche, lorsqu’elle a rencontré Sean, leurs rendez-vous secrets et leur fuite vers Dublin. La jeune fille sage et obéissante qui se dessine dans la première partie s’est muée en révoltée, prête à tout pour échapper à l’emprise du couvent, et la bonne catholique « ânone désormais des mots vides de sens » tout en rêvant de meurtre.

L’habileté de la narration de Florence CADIER laisse le champ libre à l’imagination du lecteur, posant çà et là par petites touches des bribes de souvenirs, des moments capitaux, et le laissant reconstituer le tout. Jusqu’à la fin, tout reste en suspens, Rose ne parvient pas à ôter de son esprit le doute quant à la culpabilité de Sean,  et le livre se clôt sur une curieuse impression, laissant un fond d’amertume malgré une fin (plutôt) heureuse.

Le couvent des sœurs Magdalène a déjà inspiré le film de Peter MULLAN, sorti en 2002. On retrouve ici la même impression oppressante, l’inhumanité des bonnes sœurs et la religion prétexte à tous les asservissements. La Faute de Rose est un livre dur, difficile, mais édifiant.

J'ai toujours pensé que soeur Bridget et mère Abigail nous menaient en bateau. Pourquoi punir des filles pour des crimes qu’elles n’ont pas commis ? Laquelle d’entre nous est véritablement coupable ? Et coupable de quoi ? D’aimer, d’être aimée ? Je n'ai jamais rien lu de semblable dans la Bible. Je me souviens bien de mes cours de caté avec le curry de Clonakilty, le « aimez-vous les uns les autres » qu’il nous expliquait en long et en large et qu'il reprenait dans un sermon dominical. Alors, comment peuvent-elles nous contraindre à nous laver de nos péchés s’il n'y a pas eu faute ? Ne devraient-elles pas plutôt nous soutenir d'avoir été rejetée par nos familles ? Je me demande si elles ne tirent pas une certaine satisfaction de notre souffrance. C’est peut-être exagéré de le croire, mais il m’est arrivé de le voir sourire quand une de mes compagnes pleurait ! Elles ne ressentent aucune pitié quand nous sommes exténuées ou tristes. Les sentiments de compassion et d’empathie les ont désertées, leurs cœurs sont secs, comme leurs yeux et leur corps.

 

Florence CADIER, La Faute de Rose

Thierry Magnier

112 pages – 8 €

Paru en 2012

L’auteur : Florence CADIER a été élevée à la campagne, dans le Berry, au milieu de cinq frères et sœurs. Elle a été journaliste pendant de nombreuses années, en presse écrite puis audiovisuelle. Elle a commencé à écrire des livres pour la jeunesse en 1995 en pensant à ses deux enfants. Puis, de nombreux ouvrages pour la jeunesse ont suivi. Aujourd’hui, quand elle n’écrit pas, elle anime avec passion des ateliers d’écriture pour enfants en espérant leur transmettre l’envie de raconter des histoires et d’en écouter.

 Son roman Le rêve de Sam, paru aux éditions Gallimard, l’a révélée.

Site de l’auteur : http://minisites-charte.fr/sites/florence-cadier

19/07/2012

Marre de l'amour (M. LETHIELLEUX)

« Comme chaque soir, j’attends derrière la grille de l’école et je regarde les copains s’en aller.»

Chacun rêve d’avoir une famille unie, des parents qui s’aiment… Sauf Pierrot, qui, lui, ne voit que des inconvénients à l’amour que ses parents éprouvent l’un pour l’autre. Ils sont toujours d’accord sur tout, roucoulent les yeux dans les yeux, alors que les familles recomposées de ses copains offrent pas mal d’avantages en fait (non pas pour les cadeaux, ça ne marche plus). Avec eux, Pierrot va tenter de faire « désaimer » ses parents. Pour le meilleur et pour le pire…

Une fois de plus, Maud LETHIELLEUD fait mouche avec cette jolie histoire presque incongrue de parents qui s’aiment trop dans une société où c’est devenu presque l’exception. Entouré de camarades à foyers multiples, lassé des cajoleries en tous genres de ses parents, Pierrot aspire à plus de normalité : des parents qui se disputent, des parents qui ont un travail normal, qui rentrent fatigués, énervés, bref, des gens comme tout le monde ! Bien sûr, Pierrot va très vite être tiraillé par le doute, mais néanmoins, aidé de ses amis, il va tâcher de mener ce projet jusqu’au bout.

Sous ses dehors humoristiques, Marre de l’amour distille, à travers la voix de Pierrot un certain nombre de vérités sur le couple et l’usure de la vie quotidienne, ces petits riens qui érodent l’air de rien la belle histoire. La fausse naïveté du narrateur fait sourire, bien sûr, tout en proposant nombre de pistes de réflexion et de miroir à chacun, petits comme grands.

Joli roman destiné aux dix-onze ans, ce Marre de l’amour pourra être lui sans déplaisir par les plus grands, voire leurs parents, quitte à ouvrir une grande discussion familiale !

COMMENT FAIRE DIVORCER SES PARENTS

Idée de Lou : Il faut qu’ils s’engueulent le plus souvent possible pour rien du tout, par exemple : les miettes sur la table, ou l’eau qui coule trop fort quand mon père fait la vaisselle, ou le fromage coupé n’importe comment.

Idée de Tom : Il faut qu’ils ne se voient plus et trouver un travail ou des activités à chaque fois que l’autre est à la maison et surtout, il faut qu’ils se croisent vite fait juste avant d’y aller pour avoir le temps de s’énerver en silence.

Idée de Dorothy : Il faut trouver une baby-sitter pour que mon père tombe amoureux d’elle.

Je note leurs idées même si ça me paraît complètement impossible. Ma mère, elle s’en fout quand il y a des miettes sur la table, elle les ramasse et elle le pose sur le rebord de la fenêtre pour les oiseaux. (…)

L’idée de Tom avec les activités ou le travail, ça sera difficile vu qu’ils n’ont plus de travail et qu’il faut du travail pour payer les activités. Mais ça, je n’ai pas trop envie de leur dire, c’est des histoires personnelles.

Et puis ma baby-sitter c’est Josette la voisine. Mon père n’est jamais tombé amoureux d’elle.

Maud LETHIELLEUX, Marre de l’amour.

Edition Thierry Magnier

140 pages – 9 €

                                    Paru en 2011

L’auteur : Maud LETHIELLEUD est musicienne et metteur en scène. Elle a parcouru le monde, de l’Asie à la Nouvelle-Zélande. Elle a publié Dis oui, Ninon chez Stock en 2009, puis D’où je suis, je vois la lune, son deuxième roman. Après J’ai quinze ans et je ne l’ai jamais fait, Tout près, le bout du monde, Marre de l’amour est son nouveau roman pour la jeunesse.

Site de l’auteur : http://maudetlesmots.free.fr

02/07/2012

Goodbye Berlin (W. HERRNDORF)

« La première chose, c’est l’odeur de sang et de café. »

Parce qu'ils sont les seuls de la classe à ne pas avoir été invités à l'anniversaire de la sublime Tatiana, Maik et Tschick, quatorze ans, se font la belle, destination la Valachie. C'est le début des vacances d'été, le père de Maik l'a abandonné pour deux semaines dans leur villa avec piscine au motif d'un voyage d'affaires avec sa secrétaire de dix-neuf ans bien roulée, tandis que sa mère subit une énième cure de désintoxication à « la ferme de beauté », comme elle l’appelle entre eux. Quant à Tschick, l'émigré russe « qui a la tête de l'invasion mongole », il est livré à lui-même comme toujours. Ce dernier vole une Lada abandonnée et embarque Maik pour le plus déroutant des road trips. Sans permis, deux cents euros en liquide laissé par le père de Maik, les voilà en partance vers le sud …

Un roman tonique, c’est le premier qualificatif que l’on pourrait attribuer à ce Goodbye Berlin. Tonique et décoiffant.  Car l’amitié entre ce fils de bonne famille, à la mère alcoolique et au père au bord de la ruine, et le jeune émigré sans racines va se révéler aussi surprenante que décoiffante. Avec un ton unique, à la fois provocateur et faussement naïf, Wolfgang HERRENDORF réussit ici un livre compétemment original, qui se démarque nettement des habituelles productions de littérature jeunesse.

Ici, les deux laissés-pour-compte vont prendre leur revanche et larguer les amarres, laissant s’amonceler derrière eux des tonnes de dégâts et d’incompréhension. Les personnages rencontrés sont tout aussi incongrus, depuis la routarde épidermique jusqu’à l’orthophoniste obèse, et les situations abracadabrantes n’empêcheront pas le retour – brutal – à la réalité. A travers la voix de Maik passent à la fois les émotions de la jeunesse et les promesses déjà bien entamées d’une autre vie.

« Le monde est mauvais et l'homme n'est pas bon. Ne te fie à personne, ne va pas avec des étrangers, et tout le bazar. Mes parents m'ont dit ça, mes profs, la télé. Et peut-être c'est vrai à quatre-vingt-dix-neuf pour cent, d'ailleurs. Mais ce qui est fou, c'est que pendant notre voyage, Tschick et moi n'avons croisé que le un pour cent restant. » Goodbye Berlin est une grande bouffée de fraicheur.

Dix minutes plus tard, on chargeait la Lada à fond. De notre garage, on a accès direct à la maison. On a  transbahuté tous les trucs qui nous paraissaient utiles d’une manière ou d’une autre. D’abord du pain, des biscottes, et de la confiture, puis des boîtes de conserve, au cas où. (…)

On a foutu le bazar grave. On s’est par exemple disputés pour savoir si on avait besoin ou non de rollers. Tschick argumentait qu’en cas de panne d’essence, l’un de nous pouvait aller à la prochaine station service avec, mais moi je disais que puisqu’on y était, on pouvait tout aussi bien emporter le vélo pliable. Ou aller directement en Valachie à vélo, d’ailleurs. Tout à la fin, on a eu l’idée d’emporter un bac d’eau, et ça, ça s’est avérée la meilleure de nos idées. Ou plutôt la seule bonne idée. Parce que tout le reste, c’était de la pure débilité mentale. Des raquettes de badminton, un énorme tas de mangas, quatre paires de chaussures, la boîte à outils démon père, six pizzas surgelés. Le truc qu’on a pas emporté, en tout cas, c’était nos portables.

Wolfgang HERRNDORF, Goodbye Berlin.

Thierry Magnier

330 pages – 14,50€

Titre original : Tschick – Paru en 2010 – Traduit en Français en 2012

L’auteur : Wolfgang HERNNDORF, né en 1965 à Hambourg, a fait des études de peinture et a notamment dessiné pour le mensuel satirique Titanic. Depuis sa parution en septembre dernier, Tschick a déjà fait l’objet de critiques extrêmement favorables dans les plus prestigieux journaux d’Allemagne.

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