12/09/2015
Nous les menteurs (E. LOCKHART)
« Bienvenue dans la splendide famille Sinclair. »
Les Sinclair est l’archétype de la famille WASP de la côte Est des Etats-Unis, une famille belle et distinguée, pareille aux Kennedy de la photo. c’est l’été et, comme chaque année, la famille se retrouve sur une île privée. Là, les amours adolescentes, les rancoeurs des adultes, tout se mêle. Jusqu’à l’accident.
« Moi, Johnny, Mirren et Gat. Gat, Mirren, Johnny et moi. Notre famille nous a surnommés les Menteurs, et c’est sans doute bien mérité. Nous avons à peu près le même âge et nos anniversaires tombent tous à l’automne. Chaque été ou presque passé ensemble sur l’île, nous y avons semé la pagaille. »
La narratrice, Cadence, revient sur l’île après un accident qui l’a laissée en miettes, le cerveau troué par les migraines. Autour d’elle, on la regarde comme une grande brûlée et plus rien n’est pas pareil. Dans sa tête se mêlent souvenirs des été passés, contes de fées tordus qu'elle imagine, et réalité où elle se sent en décalage.
Durant tout le roman, on pressent que quelque chose se cache, que quelque chose va arriver ou quelque chose est arrivé. Petit à petit, le drame va émerger, monter en puissance, jusqu’à l’explosion finale. Nous les Menteurs ne peut laisser indifférent.
Mon histoire commence avant l’accident. L’été de mes quinze ans, au mois de juin, mon père nous a quittées pour une femme qu’il aimait plus que nous. (…)
Au mois de juin de l’été quinze, papa nous a donc annoncé qu’il nous quittait. Deux jours plus tard, il est parti. Il a expliqué à ma mère qu’il n’était pas un Sinclair et qu’il n’arrivait plus à faire semblant. Il n’arrivait plus à sourire, à mentir, à faire partie de cette splendide famille dans ces majestueuses villas.
Il n’en pouvait plus. Il ne voulait plus de tout ça. (…)
Un goût de sel et d’échec. La honte vive et écarlate du rejet imprégnait la pelouse, les dalles de l’allée, les marches du porche. Mon cœur convulsait au milieu des pivoines comme une truite hors de l’eau.
D’un ton sec, maman m’a ordonné de me ressaisir.
Sois normale, a-t-elle déclaré. Immédiatement.
Parce que tu l’es. Parce que tu peux l’être.
Pas de scandale, m’a-t-elle ordonné. Respire un bon coup et redresse-toi.
J’ai obéi.
Elle était tout ce qui me restait, désormais.
Maman et moi avons relevé bien haut nos mentons carrés tandis que la voiture de papa descendait la colline. Puis nous sommes rentrées dans la maison et nous avons détruit tous les cadeaux qu’il nous avait faits : bijoux, vêtements, livres, tout. Les jours suivants, nous nous sommes débarrassées du canapé et des fauteuils qu’ils avaient achetés ensemble. Nous avons jeté le service en porcelaine de leur mariage, l’argenterie et les photos.
Nous avons changé tout le mobilier. Engagé un décorateur d’intérieur. Commandé des couverts en argent chez Tiffany. Passé une journée à faire les galeries d’art et acheté de nouveaux tableaux pour combler les places vides sur les murs.
Nous avons demandé à l’avocat de grand-père de protéger l’intégrité des biens de maman.
Nous avons fait nos bagages et nous sommes parties pour Beechwood Island.
E. LOCKHART, Nous les menteurs
Nathan
288 pages – 14,50 €
Titre original : We Were Liars – Paru en 2014 – Traduit en Français en 2015
L’auteur : Emily JENKINS, qui publie sous le nom d'E. LOCKHART, est un écrivain américain, née en 1967, auteure de livres illustrés pour enfants, de romans pour jeunes adultes et adultes. Elle a grandi à Cambridge (Massachussetts) et à Seattle (Washington). Durant ses études secondaires, elle fréquente des cours d'été de théâtre à Minneapolis et a été élève à la Lakeside school, un lycée privé de Seattle ainsi qu'au Vassar college.
Elle est diplômée de l'Université de Columbia, où elle a obtenu un doctorat en littérature anglaise. Elle est principalement connue pour sa série Ruby Oliver et plus récemment pour Nous les Menteurs.
Elle vit aujourd'hui dans la région de New-York. (source : babelio)
Site internet de l’auteur (en anglais) : http://www.emilylockhart.com
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15/07/2013
Sweet Sixteen (A. HEURTIER)
« Ms Carter jeta un regard circulaire dans la classe. »
Molly Costello est une jeune noire de quinze ans qui vit à Little Rock, en Arkansas. Comme huit autres jeunes gens, elle a accepté de participer au « processus d’intégration » qui vise à les faire entrer dans le prestigieux lycée central de Little Rock parmi deux mille cinq cents autres lycées. Tous blancs. Et bien peu disposés à abandonner leurs privilèges. Durant un an, elle va connaître le harcèlement, l’humiliation, la peur et la mise en danger permanente, malgré la surveillance de l’armée à l’intérieur du lycée. Ce sera une année d’une violence inouïe et où ces adolescents feront preuve d’un incroyable courage, reniés à la fois par « les blancs » mais aussi leur communauté, qui leur reproche de vouloir aller là où ils n’ont pas à être.
La plupart des événements retracés dans le roman d’Annelise HEURTIER sont fictionnels, néanmoins elle s’est inspirée de faits avérés et notamment du témoignage de Melba Patillo, qui poursuivit ses études en Californie et devint journaliste. En 1999, elle et les huit autres étudiants reçurent « the Congressionnal Gold Medal » et ils furent invités en décembre 2008 par Barack Obama afin d’assister à son investiture.
Sweet Sixteen est un roman qui réussit parfaitement à nous faire entrer dans cette époque des Fifties, trop souvent idéalisée (les trente Glorieuses, le rock, etc…) alors qu’elle étaient aussi celle des préjugés presque médiévaux, d’une ségrégation raciale intolérable dans les états du sud des Etats-Unis et d’un Klan omniprésent. En nous faisant partager le quotidien de deux jeunes filles, l’une noire, l’autre blanche, elle nous confronte à cette double réalité dans laquelle vivait la population de l’époque et amène à la réflexion.
Inspiré de faits réels, plaisant à lire dans son style mais glaçant dans les faits, ce Sweet Sixteen est une vraie réussite.
Elle suivit le groupe dans le couloir de marbre. Les regards malveillants et les insultes s’abattirent autour d’eux :
- Ça pue !
– Dehors les nègres !
- Putain, vous n’allez pas laisser entrer ces ratons laveurs ici ?
Molly n’était pas tellement surprise. Elle savait pertinemment que la majorité des Blancs n’était pas favorable à la mixité. Mais elle avait pensé que des jeunes se montreraient plus ouverts d’esprit, plus… civilisés.
Ce n’est que dans le bureau de lire Leroy Thompson, le principal, que Molly put enfin souffler. Ses jambes tremblaient. Elle croisa son reflet dans une glace dorée et se trouva déjà un air lamentable.
– Voici vos emplois du temps, expliqua Thomson après des brèves salutations d’usage. J’ai chargé des professeurs de vous accompagner jusque dans vos classes.
Bien qu’il lui semblat aussi cordial qu’une lame de rasoir, Molly envie d’embrasser. Jamais elle n’aurait osé affronter seule ces centaines de Blancs remonté comme des pendules.
Les neufs étudiants examinèrent les documents qu’on leur avait remis. Molly fronça les sourcils :
– Pourquoi ne sommes-nous pas tous ensemble, dans la même classe ?
– Vous avez voulu l’intégration ? Vous l’avez, rétorqua le principal, la voix tranchante.
Annelise HEURTIER, Sweet Sixteen.
Casterman
224 pages – 12€
Paru en 2013
Blog de l’auteur : http://histoiresdelison.blogspot.fr
L’auteur : Annelise HEURTIER est l’auteure d’une dizaine d’ouvrages pour la jeunesse dont Le Carnet rouge et La Fille aux cheveux d’encre, chez Casterman.
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27/12/2012
Little Brother (C. DOCTOROW)
« Je suis en dernière année au lycée Cesar Chavez, dans le quartier de Mission, à San Francisco, ce qui fait de moi une des personnes les plus surveillées du monde. »
Fan de nouvelles technologies et de jeux vidéo en réseau, Marcus, dix-sept ans, mène une vie sans histoires, même s'il défie parfois les caméras de surveillance du lycée ou pirate quelques sites Internet. Jusqu'au jour où, suite à un attentat terroriste, il est emprisonné et torturé. Marcus va alors décider de combattre les abus du pouvoir en utilisant ses talents informatiques. Un acte de résistance, qui se transformera en un vaste mouvement de rébellion...
Hommage au Big Brother de G. ORWELL, ce Little Brother est d’une redoutable efficacité. Dense, plein de données techniques très très techniques, mené tambour battant, ce gros roman se dévore d’une traite et nous fait basculer très vite du côté des Résistants, ceux qui refusent de se laisser emprisonner dans les filets de l’ultra informatique.
Mais le talent de Cory DOCTOROW n’est pas simplement de délivrer un manifeste militant, il a su également le mettre au service d’une histoire d’amour et d’amitié, de relation parents-enfant, et le doubler d’une réflexion sur le pouvoir et ses limites.
Récit d’initiation, Little Brother raconte la transformation d’un adolescent un peu geek en un révolutionnaire qui saura entraîner à sa suite ceux qui, comme lui, refusent de se laisser asservir par la technologie mais entendent en rester les maîtres.
– Van, ce n'est pas moi le problème, c'est eux. Ce n'est pas moi qui arrête les gens, qui les envoie en taule et les fais disparaître. C’est le DHS. Moi, je le combats pour l’obliger à cesser tout ça.
– Comment, en aggravant les choses ?
– Si c’est le prix à payer pour qu’elles s’arrangent, oui. Tu l’as dit toi-même : si tout le monde se faisait embarquer…
– Ce n’est pas du tout ce que je voulais dire. Je n’étais pas en train de te conseiller de faire arrêter tout le monde. Si tu veux protester, va donc manifester avec les autres. Sois un peu constructif. Tu n’as vraiment rien appris, avec Darryl ? Rien de rien ?
– Oh si, j’ai appris, ai-je répliqué. (Je m’énervais à mon tour.) J’ai appris qu’on ne peut pas faire confiance à ces gens-là. Que, si on ne les combat pas, on fait leur jeu. Qu’ils vont transformer ce pays en prison si on les laisse faire.(..) Si on ne fait rien, ça ira de pire en pire. Tu vas aider Darryl ? Aide-moi faire tomber ces gens-là !
Voilà que ça me reprenait. Mon vœu solennel. Non pas de délivrer Darryl, mais d’abattre le Département de la Sécurité Intérieure. C’était complètement dingue, j’en avais bien conscience. Mais j’avais l’intention de le faire. Et je n’en démordrais pas.
Van m’a repoussé à deux mains. C’était une athlète – elle pratiquait au lycée l’escrime, la crosse, le hockey sur gazon, tous les sports de filles : je me suis retrouvé le cul sur le trottoir. Elle est partie, et je n’ai pas essayé de la retenir.
Cory DOCTOROW, Little Brother
Presse Pocket
448 pages – 18,80 €
Paru en 2012
L’auteur : Cory DOCTOROW est un auteur de science-fiction canadien. Parallèlement à sa carrière d'écrivain, il s'occupe d'un blog et rédige des chroniques pour de nombreux journaux (The Guardian, The New York Times), magazines (Publishers Weekly) et site internet. Il a également contribué à l'Electronic Frontier Foundation, une organisation qui défend les libertés individuelles des internautes. Ses romans, traduits dans une vingtaine de langues, sont d'abord publiés sur le Net avant de paraître en librairie. C'est le buzz généré par cette mise en ligne qui perpétue le succès de Cory Doctorow. (Source Ricochet)
Sites de l’auteur (en anglais) : http://craphound.com - http://boingboing.net/author/cory_doctorow_1
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15/08/2010
La Face cachée de Margo (J. GREEN)
« Voilà comment je vois les choses, tout le monde a droit à son miracle. »
Quentin termine sa dernière année du lycée. Pas très sportif, plutôt « intello », il appartient au clan de ceux qui ne sont pas populaires, les souffre-douleur qui rasent les murs pour éviter d’attirer sur eux les foudres des vedettes. Tout le contraire de Margo, la star du lycée. Voisine de Quentin, ils partagent également un secret enfoui dans leur enfance. Depuis, ils se côtoient, de loin. Jusqu’au soir où Margo va faire irruption dans la chambre de Quentin pour l’entraîner dans une expédition nocturne qui va le faire changer à jamais.
Roman initiatique, roman qui signe la fin de l’adolescence, La Face cachée de Margo tourne autour du personnage à la fois fascinant et agaçant de la fameuse Margo Roth Spiegelman. Ni toute à fait la même, ni toute à fait une autre, elle semble pivoter sur elle-même pour offrir à chacun la facette de ce qu’il a envie de voir. Quentin ne fera pas exception, choisissant de se mirer dans le miroir qu’elle lui tend pour devenir ce qu’il a toujours rêvé d’être : plus fort, plus audacieux.
Choisissant de confier la narration à son personnage masculin, John GREEN propose un récit qui ressemble à un périple vers la connaissance et l’âge adulte. Des poèmes de Walt WHITMAN tissent un réseau de fils qui permettront à Quentin de parvenir à la vérité sur Margo, une vérité où réalité et littérature s’entremêlent pour brosser un tableau d’une certaine adolescence, celle de lycéens américains dans leur banlieue douillette, celle – aussi – des séries américaines qu’affectionnent les adolescents de tous pays.
Une remarque : pourquoi n’avoir pas conservé le titre original de Villes de papier, beaucoup plus représentatif du roman que cette Face cachée de Margo ?
Voilà ce qui est laid dans cette ville, a-t-elle dit. D’ici, on ne voit pas la rouille ni la peinture écaillée ni je ne sais quoi, en revanche on peut dire avec certitude ce qu’elle est. Voir à quel point elle est factice, même pas assez solide pour être en plastique. C’est une ville de papier. Mais regarde là, Q. Regarde toutes ces impasses, ces rues qui tournent sur elles-mêmes, toutes ces maisons construites pour ne pas durer. Tous ces gens de papier vivant dans leur maison de papier, brûlant l’avenir pour avoir chaud. Tous ces gosses de papier buvant la bière qu’un clochard est allé acheter pour eux à l’épicerie en papier du coin. Tous atteints de possessite aiguë. Toute chose aussi fine que du papier, aussi fragile que du papier. Et les gens, idem. Ça fait dix-huit ans que je vis ici et je n’ai jamais rencontré personne qui s’intéresse vraiment aux choses importantes.
John GREEN, La Face cachée de Margo.
Scripto – Gallimard
390 pages – 14€
Titre original : PaperTowns – Paru en 2009 – Traduit en français en 2009
L’auteur : John GREEN est un écrivain américain qui a grandi en Floride avant de partir étudier dans l’Alabama. Il a été commentateur sur la radio nationale NPR et critique pour le «New York Times» et a écrit pour plusieurs magazines. Diplômé de l'université en 2000, il a travaillé comme aumônier dans un hôpital pour enfants. C'est là que l'envie lui est venue d'écrire pour les adolescents un roman sincère sur le désir de transgresser les règles et sur l'expérience de la perte. Il vit actuellement à New York avec sa femme. Après Qui es-tu Alaska ?, son premier roman publié en français, La Face cachée de Margo est son troisième roman, mais le second traduit.
Site internet : http://johngreenbooks.com
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26/05/2010
La saga Mendelson - Les Insoumis (F. COLIN)
« Mi-novembre 1929, deux semaines seulement après le terrible krach boursier qui va plonger le pays dans une crise économique sans précédent, David Mendelson est de retour à New York, sans sa femme mais avec ses deux fils, alors âgés de quatre ans. »
Désormais chef de famille, David MENDELSON poursuit son itinéraire : journaliste à New York, il va notamment « couvrir » l’enlèvement du bébé Lindbergh tout en s’occupant de ses deux fils, Walter et Ralph, orphelins depuis le décès tragique de leur mère. De son côté, sa sœur, restée à los Angeles, va elle aussi continuer sa vie. Divorcer, puis se remarier, avoir deux autres enfants. C’est désormais à cette deuxième génération que l’on va s’intéresser, se penchant sur cette jeunesse des Fifties, pas si insouciante que cela.
Autre temps, autre histoire, nous sommes désormais en plein dans le vingtième siècle, sa frénésie et ses excès. Les personnages sont plus nombreux, les temps et les lieux également, mais Fabrice COLIN a su conserver une trame narrative forte, autour du personnage de son désormais patriarche David. Curieusement, la grande histoire s’efface un peu au profit de la familiale. Hormis les conséquences de la crise de Vingt-Neuf et la Seconde Guerre mondiale, l’intrigue se concentre davantage sur les heurs et malheurs des Mendelson ; reste néanmoins une poignante évocation de la Shoah à travers le personnage de Batsheva et de son escapade européenne.
Fabrice COLIN, fidèle à sa technique narrative polyphonique, la développe encore dans ce volume : cette fois-ci, outre les entretiens avec les membres de la famille, les extraits de journaux intimes (toujours plus nombreux), les photos, ce sont désormais des extraits de romans qui sont insérés dans sa trame, apportant un effet d’écho toujours plus éclairant pour l’ensemble. La complexité des personnages enfin permet de relancer régulièrement l’action sans jamais lasser le lecteur, qui passe de l’un à l’autre avec bonheur.
Il sourit : « Bah, nous autres, les Mendelson, devons avoir cela dans le sang. L’exil, l’insoumission. Au fond, et malgré l’irrépressible besoin de changement qui nous taraude, nous voulons toujours la même chose : être là où l’histoire se construit. Je suppose que tu as longuement réfléchi ? »
Ralph sourit à son tour. « Bien sûr que non. »
Fabrice COLIN, La Saga Mendelson – tome 2 : Les Insoumis.
Seuil
294 pages – 16,50€
Paru en 2009
La Saga Mendelson : Les Exilés (T1) – Les Insoumis (T2) – Les Fidèles (T3)
L’auteur : Né en 1972, Fabrice COLIN est un auteur prolifique et reconnu de Fantasy. Il a publié de nombreux romans, romans graphiques, BD et nouvelles en jeunesse et en adulte. Il a été primé pour : Le Cycle d'Arcadia : Vestiges d'Arcadia, prix Ozone 1999 (Meilleur roman de fantasy francophone). Dreamericana, Grand Prix de l'Imaginaire 2004 (catégorie Roman français). CyberPan, Grand Prix de l'Imaginaire 2004 (catégorie Roman jeunesse)
Site internet : http://dreamericana.free.fr/fabricecolin.htm
17:41 Publié dans Historique | Lien permanent | Tags : fabrice colin, mendelson, juif, 20ème siècle, usa, seuil | | Facebook | |