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11/08/2011

Rien que ta peau (C. YTAK)

« Tais-toi, écoute, il y a des gens qui marchent sur la berge. »

Elle s’appelle Ludivine, déteste son prénom et, pour tout le monde, est un peu simplette. Elle a dix-sept ans, est obsédée par les couleurs et va dans un « lycée pour débiles ». En revenant un soir, elle a rencontré Mathis et ce fut le coup de foudre. Brutal, dérangeant et irrépressible. Parce qu’elle est différente, un peu lente, on lui dénierait le droit de désirer, de choisir, de se donner ?

Court roman d’à peine quatre-vingt pages, Rien que ta peau est une histoire sensuelle, presque sauvage et absolument pure. La parole est donnée à Louvine, cette adolescente un peu différente qui se raconte peu à peu, et cette parole fluide, à la fois limpide et obstinée, nous donne à voir, à comprendre une histoire que l’on aurait pu un peu trop rapidement juger autrement.

Cathy YTAK sait trouver les mots justes ; les émotions sont restituées au millimètre près, et l’âpreté du paysage jurassien enneigé est si bien suggérée que l’on croit sentir encore l’odeur du feu de bois longtemps après avoir refermé le livre. Parents qui ne comprennent rien, hostilité du monde entier, l’histoire de Mathis et Louvine, nouveaux Roméo et Juliette, ne laissera indifférent ni grands adolescents ni jeunes adultes. Ni adultes tout courts, d’ailleurs…

Ce qui m’a décidée, c’est l’oiseau… Tu te souviens ? Un soir, alors que la lune brillait sur la neige et éclairait comme un lampadaire, tu as trouvé un oiseau sur le bord du chemin. Son aile était casée et il allait mourir de froid, ou bien être mangé par un autre animal. Tu l’as recueilli dans tes mains. Il s’est un peu débattu et tu t’es mis à lui parler, tout doucement. Tu lui as dit : « Tu n’as rien à craindre de moi. J’ai de grandes mains mais elles sont chaudes et, tu sais, elles ne te feront pas de mal. Tu as eu peur, tu as senti le froid t’engourdir, mais c’est fini, je suis là, je ne te laisserai pas tout seul. Là, je ne peux pas réparer ton aile, alors je vais t’emmener avec moi. Mais tu verras : tout ira bien. Et tu pourras voler de nouveau, bientôt. » Et de ta main libre tu as caressé très doucement la tête du petit oiseau blessé, et il s’est apaisé, comme s’il avait compris. Et c’est pour ça que je t’ai dit oui. Pour ta douceur envers l’oiseau. Je savais qu’avec moi ce serait pareil.

Cathy YTAK, Rien que ta peau.

Acte Sud Junior

80 pages – 7,80€

Paru en 2008

L’auteur : Cathy YTAK écrit aussi bien pour les enfants (Rendez-vous sur le lac, éditions de La cabane sur le chien) que pour les ados, dans la collection « D'une seule voix » (Rien que ta peau et 50 minutes avec toi) et les adultes (Le cimetière d'Arhus, éd. Thierry Magnier, 2004). Elle partage son temps entre la région parisienne et un petit village du Haut-Doubs.

Site de l’auteur : http://www.cathy-ytak.net

Blog de l’auteur : http://www.ytak.fr

A propos de la collection « D’une seule voix » : « J’avais depuis longtemps l’idée de cette collection avec Thierry MAGNIER. J’ai toujours pensé que le monologue intérieur était justement adapté à l’adolescence, cet âge où on oscille entre le silence derrière la porte close et le cri jeté. C’est un âge où la parole a besoin de trouver son souffle, son chemin. Une parole forte, le plus souvent née d’une émotion contenue. La difficulté avec le monologue intérieur, c’est qu’il se situe sur un territoire d’écriture particulier : ce n’est pas un récit à la première personne même si on y « raconte » quelque chose ; c’est une forme exigeante – courte car l’intense ne peut pas s’étaler – qui doit garder le souffle juste, tout en acceptant le cheminement d’une pensée qui cherche à exister hors du silence. Pour en faire une émotion partageable. Les auteurs sont libres des sujets qu’ils veulent aborder. Ce qui nous intéresse, c’est la justesse et la singularité d’une écriture. » Jeanne BENAMEUR, auteur notamment du magnifique Ramadan de la parole, dans la même collection.

11/06/2011

Coeur cerise (C. CASSIDY)

« Il y a des choses qui vont me manquer, quand j’aurai quitté la Clyde Academy… comme les macaronis au fromage, les frites, le pudding au sirop et à la crème anglaise, ou contempler la nuque de Ryan Clegg en cours de dessin."

Depuis l’âge de quatre ans, Cherry vit seule avec son père à Glasgow, dans leur petit appartement. Mais voilà que tout va changer en cette fin d’année scolaire : Paddy a retrouvé une ancienne amie et lui et sa fille partent s’installer chez elle, dans le sud de l’Angleterre où elle possède une vaste bâtisse qu’elle a transformé en bed and breakfast. Là, Cherry va faire la connaissance de ses futures demi-sœurs, Coco, la benjamine, les jumelles Skye et Summer et surtout Honey, de quelques mois plus âgée qu’elle, qui n’a jamais accepté le divorce de ses parents et refuse de faire bonne figure aux nouveaux venus…

Cœur cerise est le premier volume d’une série, les Filles au chocolat, qui devrait en compter cinq. Dans celui-ci, on découvre la narratrice, Cherry Costello, adolescente rêveuse qui a tendance à se réfugier dans l’imaginaire pour pallier une réalité qui est loin de lui être favorable. Jamais intégrée dans aucun groupe, maladroite, un peu menteuse, elle va essayer de trouver sa place dans la nouvelle famille que son père et Charlotte veulent recomposer. Le problème, c’est qu’elle est attirée par Shay, le petit copain d’Honey. Et que c’est réciproque.

A première vue, qu’il s’agisse de la quatrième de couverture ou de la couverture elle même, tout sent le roman girly à souhait. Ce qu’il est. Mais il est cependant un peu plus profond qu’il n’en a l’air, abordant la question des relations familiales dans un sens large, du décès d’un proche à la difficulté de s’intégrer au sein d’une fratrie déjà constituée lorsqu’on est une enfant unique et solitaire par la force des choses. De surcroît, Cœur cerise a le mérite de poser également le problème des relations amoureuses lorsqu’on se trouve être des filles du même âge et, donc, en rivalité…

Les personnages adolescents sont attachants, même si l’accent dans ce volume est davantage mis sur les quatre aînées, au détriment de la plus jeune et des adultes, un peu effacés, malgré la création de leur entreprise chocolatière qui va constituer un des éléments de l’action. Le ton est un peu naïf, mais les situations s’enchaînent sans discontinuer et le tout est tout à fait plaisant à découvrir.

Effectivement, je revois très bien le visage fatigué et soucieux de Charlotte qui nous faisait signe de sortir, le téléphone à la main.

- C’est pour ça que Honey est sur les nerfs. Il n’y a vraiment qu’elle pour ne pas se rendre compte que papa est nul…

- Ah, d’accord. Je suis désolée…

- Pas la peine, répond Skye en haussant les épaules. Il n’a jamais vraiment assuré, comme père. Il fait de son mieux, mais je crois qu’il est trop égoïste, au fond. Et il était odieux avec maman. Il n’est jamais revenu nous voir. Une fois, il devait venir passer le week-end avec nous, quand maman était à Glasgow avec Paddy et toi, mais il a annulé au dernier moment et c’est une copine de maman qui a dû nous garder.

J’ouvre et referme la bouche sans réussir à dire un mot.

- Tu vois, quand tu disais le premier jour que était parfait ici, bah pas vraiment. Honey est en colère contre tout le monde. Par moments, on a l’impression de vivre avec une tornade. Et on dirait que maman a peur de lui dire quoique ce soit. Maintenant que vous êtes là, Paddy et toi, il va bien falloir que ça change.

Cathy CASSIDY, Coeur cerise.

Nathan

300 pages – 13,90 €

Titre  original : Cherry Crush – Paru en 2010 – Traduit en français en 2011

L’auteur : Cathy CASSIDY a écrit son premier livre à l’âge de huit ou neuf ans, pour son petit frère, et elle ne s’est pas arrêtée depuis.

Elle a souvent entendu dire que le mieux, c’est d’écrire sur ce qu’on aime. Comme il n’y a pas grand-chose qu’elle aime plus que le chocolat… ce sujet lui a longtemps trotté en tête. Puis, quand une amie lui a parlé de sa mère qui avait travaillé dans une fabrique de chocolat, l’idée de la série « les Filles au chocolat » est née !

Cathy vit en Ecosse avec sa famille. Elle a exercé beaucoup de métiers, mais celui d’écrivain est de loin son préféré, car c’est le seul qui lui donne une bonne excuse pour rêver !

Site de l’auteur (en anglais) : http://www.cathycassidy.com

26/05/2011

Guet-apens au cimetière (A. TENOR)

« Tournemain méritait bien son nom. »

Parce que Dominique, l’apprentie alchimiste, et son fidèle Tournemain, habitué de la Cour des Miracles, ont voulu défendre Bondo, un jeune homme bossu maltraité par de riches jeunes gens pour leur plaisir, ils vont se trouver entraîner dans le Paris du début du XIVème siècle, du cimetière des Innocents aux riches maisons des banquiers florentins…

Sixième volume d’une série « médiévale », Guet-apens au cimetière fait découvrir aux jeunes lecteurs le monde médiéval, sa société bigarrée et ses codes souvent brutaux. L’intrigue est bien menée, avec des personnages attachants auxquels chacun pourra s’identifier, fille ou garçon, et les rebondissements sont nombreux.

D’un accès facile, avec des chapitres courts et bien découpés, le roman déroule sa trame historico-policière sans oublier l’humour et la dénonciation de certains états de fait, à travers des personnages de petites gens. Vocabulaire accessible, personnages audacieux,  Guet-apens au cimetière saura satisfaire les jeunes lecteurs, même les moins chevronnés.

- Nous nous demandions…

- … à quoi peut ressembler l’antre d’un sorcier ? la coupa le bossu. Eh bien, sûrement pas à cela, puisque papa n’est pas plus sorcier que maître Trigestre n’est usurier.

- Je m’en doutais bien, avoua Dominique avec un grand sourire.

- En vérité, expliqua Kylian Kerkéroux en réapparaissant à son tour, une bouteille de terre cuite à la main, je suis une sorte de prêtre, ou plutôt j’étais, avant d’être obligé de quitter ma chère Bretagne.

- Vous avez été excommunié ? s’inquiéta Dominique, que cette hypothèse, malgré son attachement à la tolérance, effrayait.

- Oh non ! C’est bien pire que cela ! J’étais druide.

Arthur TENOR, L’Apprentie Alchimiste – Guet-apens au cimetière.

Nathan poche - Histoire

190 pages – 6,25€

Paru en 2011

L’auteur : Arthur Ténor est écrivain pour la jeunesse depuis 1998. Il a publié des romans pour toutes les tranches d’âge et pratiquement dans tous les domaines. Il est cependant plus connu pour ses récits historiques, notamment sur les deux guerres mondiales, Versailles et Louis XIV ou encore le Moyen Age. Il réside en Bourbonnais, tout près de Vichy. Dans une présentation personnelle, il se décrit comme un « explorateur de l'imaginaire» Sa passion de l'écriture est pour lui « semblable à celle d'un aventurier sans cesse en quête de contrées inconnues, de rencontres inoubliables, de péripéties palpitantes ». L'esprit qui anime ses récits est résolument positif « L'action et le suspense se mêlent toujours à l'étonnement et à la tendresse, à l'humour et à la fantaisie ». Son souhait est surtout d'exprimer son amour et son respect indéfectibles de la vie. (source Ricochet)

Site de l’auteur : http://arthurtenor.canalblog.com

18:18 Publié dans Historique | Lien permanent | Tags : nathan, histoire, moyen-âge, injustice, adolescente | |  Facebook | | |

14/04/2011

Shooting Star (S. BENSON)

« Elle s’appelait Marie-Madeleine, mais insistait, même auprès des professeurs, pour qu’on l’appelle Maddie, et, lorsqu’elle disparut peu avant les épreuves du brevet, aucun de nous ne pensa sérieusement que ça serait le début d’une affaire aussi tragique que sordide. »

Invisible aux yeux de tous, professeurs et élèves, mal aimée par sa mère, Maddie n’a qu’un désir : devenir célèbre. A n’importe quel prix. Enfermée dans ses rêves, elle est prête à tout et va croiser sur son chemin des gens prêts à tout eux aussi. Pour son malheur.

Stéphanie BENSON aborde avec ce Shooting Star un sujet de société : le besoin de notoriété à tout prix, même – surtout – s’il ne repose sur rien. « Je deviendrai célèbre et puis, après, je prendrai des cours de comédie » explique la jeune fille. Elle montre parfaitement le mécanisme de pensée de ces jeunes gens, des solitaires, des abandonnés à eux même, qui s’auto-persuadent que « c’est » possible puisque la télé le dit et que, de toute façon, d’autres aussi insignifiants y sont parvenus. Témoins de cette chute, les camarades de classe, plus équilibrés, plus entourés, soulignent plus cruellement encore cette misère humaine.

En faisant alterner les points de vue, celui d’un narrateur anonyme, camarade de collège englué dans la culpabilité de n’avoir rien vu venir, celui de Maddie elle même à travers son journal intime et quasi mythomane, et des articles de presse, l’auteur mène avec habilité son récit vers sa fin tragique, annoncée d’emblée, et qui laisse un goût amer. Celui de notre société de papillons attirés par la lumière et qui viennent s’y brûler les ailes sous les regards d’entomologistes qui encaissent les bénéfices de pages de publicité…

C’était le visage de Maddie découpé dans la photo de classe, à croire que sa mère n’en avait pas d’autres, et nous nous dîmes une fois de plus que la Grosse n’était pas si grosse que cela. C’étaient ses joues, sans doute, de bonnes grosses joues qui viraient au pivoine dès qu’un professeur lui adressait la parole, qui nous avaient donné l’impression que son corps devait suivre. Ses joues et ses vêtements informes – jusqu’à la transformation – étaient à peu près tout ce qu’on voyait de Maddie. Ses yeux, elle les gardait invariablement fixés sur le sol. Mais le jour où Maddie arriva au collège transformée en star, nous dûmes reconnaître qu’elle était en fin de compte plutôt bien foutue. Et, comme souvent dans ces cas-là, cela ne réussit qu’à créer une distance encore plus grande entre elle et nous.

Stéphanie BENSON, Shooting Star.

Rat noir - Syros

115 pages – 11,50 €

Paru en 2008 - 2011

Feuilleter un extrait : http://www.syros.fr/feuilletage/viewer.php?isbn=9782748511307

L’auteur : Née à Londres en 1959, de mère institutrice et de père fonctionnaire, Stéphanie BENSON a grandi dans un bain de littérature. « Mon enfance s’est envolée avec Tolkien, Dickens, Du Maurier et Peake, mon adolescence a tenu le coup grâce à Lawrence, Keats, Eliot et Orwell... » Après un bac littéraire, elle tente une première incursion sur le territoire français, retourne en Angleterre le temps de deux licences : psychologie et russe ; puis s’installe définitivement en France en 1981. Elle travaille comme éducatrice, tout en empruntant le chemin de l’écriture à partir de 1986. « Écrire, oui, sans hésitation, mais dans quelle langue ? Je ne maîtrisais pas parfaitement le français mais, en même temps, écrire en anglais alors que je vivais à des années-lumière de mes origines me semblait inutile, stérile. J’ai travaillé, gribouillé, griffonné, et la langue française a fini par m’adopter, avec toutes mes bizarreries et mes maladresses. »

Stéphanie Benson est aujourd’hui considérée comme l’un des meilleurs auteurs de Noir de la nouvelle génération. Elle a également écrit des nouvelles noires, fantastiques ou de science-fiction pour des anthologies, des quotidiens et des magazines, de la poésie pour accompagner le travail de deux photographes, ainsi que des pièces de théâtre dont des pièces radiophoniques pour France Inter et France Culture.

30/01/2011

Chroniques du monde émergé (L. TROISI)

« Le soleil inondait la plaine. C’était un automne particulièrement clément : l’herbe, encore d’un vert vif, ondulait autour des murs de la cité comme les vagues d’une mer tranquille. »

Nihal est une fille étrange. Orpheline de mère, elle est élevée par son père, célèbre armurier. Elle évolue dans un univers de garçons, qu’elle mène à la baguette. Jusqu’au jour où l’un d’eux va venir la défier : Sennar, qui se révèlera magicien et deviendra son meilleur ami. Cependant, lorsque le Tyran va venir envahir la Terre du vent, c’est tout son univers protégé qui va voler en éclats. Nihal va devenir une guerrière, déterminée à venger à son peuple.

Roman de fantasy, roman d’aventure, c’est aussi un roman d’apprentissage que nous livre Licia TROISI. Son héroïne, Nihal, se révèle aussi attachante qu’insupportable, meurtrie dans sa chair et dans son âme, aussi avide de vengeance que de reconnaissance. Au fil des rencontres, elle va découvrir peu à peu qui elle est vraiment, apprendre les autres et le monde, grandir en somme.

Pleine de rebondissements,  la narration est alerte, alternant moments d’actions et moments plus contemplatifs, et l’écriture – quoique traduite – est plaisante. L’émotion point tout autant que la violence, et cette héroïne, garçon manqué, saura séduire filles comme garçons.

Toute petite déjà, Nihal fréquentait la bande des garçons avec qui elle arpentait Salazar en fomentant d’innombrables sales coups. Et si, au début, elle avait été accueillie avec une certaine méfiance, parce qu’elle tait une fille et parce qu’elle avait un aspect pour le moins étrange, il ne lui avait pas fallu longtemps pour se faire accepter. Quelques  duels avaient suffi pour démontrer que pour l’exubérance, bien qu’elle appartînt au sexe féminin, elle n’avait rien à envier aux autres membres du clan.

Dès lors qu’elle fut admise, sa cote ne cessa d’augmenter. Les garçons l’admiraient ; et lorsqu’elle battit Barod, le chef, en combat singulier à l’épée, ils se mirent carrément à l’idolâtrer et l’élirent chef de la bande.

Licia TROISI, Chroniques du monde émergé

Livre I. Nihal de la Terre du Vent

Pocket Jeunesse

443 pages – 19 €

Titre original : Cronache del Mondo Emerso – Paru en 2004 – Traduit en français en 2008

La suite : Livre II. La mission de Sennar ; Livre III. Le Talisman du pouvoir

Lire un extrait : http://widget.yodawork.com/book/viewer2.aspx?largeur=865&...

L’auteur : Licia vit et travaille à Rome où elle est astrophysicienne. Elle écrit des histoires depuis qu’elle est toute petite et ces Chroniques du Monde émergé, une trilogie de fantasy, sont ses premiers romans publiés en Italie et traduits en français.

Blog de l’auteur (en italien) : http://www.liciatroisi.it