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30/04/2011

Magnus Million et le dortoir des cauchemars (J-P. ARROU-VIGNOD)

« Au moment où commence cette histoire, minuit sonne au clocher du lycée des sciences de Friecke. »

Magnus Million, gros adolescent solitaire, est le fils unique de l’homme le plus riche du pays : Richard Million. Il vit avec lui dans un immense manoir, seul depuis le décès accidentel de sa mère. Narcoleptique, il provoque un accident qui va lui va lui valoir plus d’un millier d’heures de colle ; il va alors faire connaissance avec le monde des pensionnaires, et notamment celui des Ultras, qui fond trembler tout le monde…

C’est dans un univers truffé de références littéraire s que Jean-Philippe ARROU-VIGNOD a choisi de situer son roman : des « enfants perdus » de  J.M. BARRIE à ceux de C. DICKENS, on évolue dans un univers qui évoque le Château de F. KAFKA et qui propose une vision angoissante d’une société qui n’est ni futur ni passé, organisée en castes  et qui s’appuie sur une fatalité inéluctable.

L’auteur a choisi de raconter son histoire au présent et de la dérouler au fil des découvertes de son héros, Magnus. Le gosse de riche va découvrir une autre réalité, d’autres existences et les affres de culpabilité de classe. Cependant, malgré des personnages pittoresques, l’intrigue touffue se perd un peu dans la confusion et l’on ne parvient pas complètement à entrer dans cette histoire de voleurs de rêves et autres cauchemars qui prennent vie.

Par chance, les Ultras se mêlent rarement dans la journée aux élèves ordinaires. Ils font partie des classes industrielles, reconnaissables à la blouse grise qui leur sert d’uniforme. 

Pour les classes industrielles, pas de salles de cours mais des ateliers regroupés au fond du parc dans une annexe à toit vitré. Ce qu’on apprend dans ces ateliers, nul n’en sait rien : les yeux et les phalanges cernés de crasse, les élèves n’en sortent que pour se castagner avec les autres sur le terrain de sport voisin, ou leur cribler la nuque de grain de riz durant l’étude du soir.

Ils ont leurs propres professeurs – les contremaîtres -, pas de cahier  ni de fournitures, juste un manuel technique tout corné, plein de taches de graisse et aux pages déchirées. A quoi leur servirait autre chose ? La majorité d’entre eux savent à peine lire. Presque tous viennent de la Ville Basse et la plupart y retourneront d’ailleurs, disparaissant parfois en cours d’année pour être remplacés par d’autres, tout aussi lents d’esprit et lestes de poings que la cohorte précédente.

Comme le rappelle le proviseur chaque fois que l’occasion lui est donnée, c’est l’honneur du grand-duché de Sillyrie que de donner à ses enfants perdus leur chance – qu’ils rendront au centuple plus tard, ça va de soi.

Jean-Philippe ARROU-VIGNOD, Magnus Million et le dortoir des cauchemars.

Hors-Série Gallimard Jeunesse

368 pages – 17,50€

Paru en 2011

L’auteur : Né le 18 septembre 1958 à Bordeaux, Jean-Philippe Arrou-Vignod vit une partie de son enfance à Cherbourg avec ses cinq frères, les fameux "six Jean-quelque-chose" de L'omelette au sucre, dont il est le deuxième, "avec la même bouille ronde, les mêmes oreilles décollées". Tandis que la mère s'occupe de ses garçons "en rang d'oignons", le père est médecin. La famille déménage à Toulon, puis à Antibes.
Dès le lycée, en seconde, il rencontre Patricia qui deviendra sa femme en 1979, formant ainsi, comme il le dit, un couple qui est le pur produit de l'école. Ses études à l'École Normale Supérieure le conduisent à l'agrégation de lettres, sans véritable vocation, tout simplement parce qu'il aime la littérature. Sa première rentrée scolaire, en 1984, correspond aussi à sa première rentrée littéraire puisque paraît son premier roman pour adultes, Le Rideau sur la nuit, aux éditions Gallimard, récompensé par le prix du Premier Roman. Cinq ans plus tard sort son premier roman pour la jeunesse : Le professeur a disparu, qui débute la série des enquêtes de P.P. Cul-Vert.
En dehors de ses activités littéraires, la passion de Jean-Philippe Arrou-Vignod reste le voyage, trois à quatre par an parfois, avoue-t-il.

19/04/2011

Il y a quelqu'un dans la maison (S. QUADRUPPANI)

« - Il y a quelqu’un dans la maison, m’a dit Cécile, ma petite sœur de six ans. »

Lorsque sa mère, médecin, travaille la nuit, Paul garde seul son frère et sa sœur  dans la grande maison familiale. Responsable, mature, amoureux du mot juste et bien choisi, il sait rassurer les petits lorsque la vieille maison résonne de bruits inhabituels. Mais ce soir, c’est différent : Paul découvre un carreau cassé… Il y a quelqu’un dans la maison.

Serge QUADRUPPANI joue ici avec les angoisses les plus intimes de chacun : la nuit, la solitude, une grande maison pleine de recoins et des enfants. Le cauchemar s’amplifie quand la fratrie va se retrouver réellement confrontée à des individus louches et qu’il faudra déterminer qui sont les bons et qui sont les méchants. Loin de sombrer dans l’angélisme et la facilité, Il y a quelqu’un dans la maison est presque cru, direct et redoutablement efficace.

Le narrateur, Paul, va raconter à la fois l’angoissante nuit et son histoire familiale, la difficulté de faire le deuil du père dans une maison où tout le leur rappelle, et gérer les relations entre adultes et enfants afin de préserver au moins ses petits frère et sœur. Les personnages sont attachants, brossés en quelques traits, le décor troublant à souhait et on lit d’un trait ce roman d’une centaine de pages pour arriver au bout de la nuit.

- Tu crois pas qu’on devrait appeler les Pelletier ?

Je hausse les épaules.

- Encore ? Pour une vitre cassée ?

Il n’ose pas insister. Nous les avons déjà appelés deux fois en un mois, parce que Cécile avait « entendu quelqu’un ». Ils ont été très gentils, mais j’ai bien senti qu’on les dérangeait : la première fois, il n’y avait que madame pelletier à la maison, et elle était en pleine réunion de son Association des retraités actifs, et, la deuxième fois, ils regardaient un film à la télé, un de ces trucs en noir et blanc qui leur plaisent beaucoup.

Cécile a fait un pas vers moi.

- Reste où tu es. Allez dans votre chambre tous les deux, je dois balayer ça, je dis en montrant le verre brisé. Sinon, quelqu’un risque de se faire mal en marchant dessus.

Serge QUADRUPPANI, Il y a quelqu’un dans la maison.

Souris noire - Syros

105 pages – 5,95€

Paru en 2005 – 2011

Feuilleter un extrait : http://www.syros.fr/feuilletage/viewer.php?isbn=9782748511154

L’auteur : Né en 1952 dans le Var, Serge QUADRUPPANI, après avoir exercé divers petits métiers, a commencé à écrire et traduire des livres vers l’âge de trente ans. Il vit entre la campagne périgourdine, Belleville (Paris) et l’Italie du Sud. De 1988 à 1996, il a collaboré régulièrement, puis de façon épisodique, à "La Quinzaine Littéraire" et, de 1998 à 1999, il a collaboré épisodiquement, sous forme de nouvelles et de chroniques, au "Secolo XIX", quotidien de Gênes. Il a participé à la création du personnage du "Poulpe" et au lancement de la collection afférente ("Saigne-sur-Mer", "Poulpe" n°2, Baleine, 1995) et il a créé la collection "Alias" au Fleuve Noir ("Je pense donc je nuis", "Alias" n°1, 1997). De 2003 à 2007, il écrit des articles à "La Repubblica", "Liberazione", "L’Unità" et "Il Manifesto". En 2008, à "Libération" (in "Journal d’un écrivain") et au "Monde Diplomatique". Après avoir publié des essais, des enquêtes et deux romans historiques, il a surtout écrit des romans noirs, en particulier chez Anne-Marie Métailié, une trilogie : Y, Rue de la Cloche, La forcenée, 1991-1993, un roman sous pseudonyme (Andrea Gandolfo) : Le Plagiat, ainsi que Corps défendant, 2001, et La nuit de la dinde, 2003 (prix du Roman du Var 2003 et prix Interlycées professionnels de Nantes 2004). Enfin, il a participé à de nombreux ateliers d’écriture.

18:47 Publié dans Policier | Lien permanent | Tags : syros, souris noire, quadruppani, polar, enfant, peur, deuil | |  Facebook | | |

14/04/2011

Shooting Star (S. BENSON)

« Elle s’appelait Marie-Madeleine, mais insistait, même auprès des professeurs, pour qu’on l’appelle Maddie, et, lorsqu’elle disparut peu avant les épreuves du brevet, aucun de nous ne pensa sérieusement que ça serait le début d’une affaire aussi tragique que sordide. »

Invisible aux yeux de tous, professeurs et élèves, mal aimée par sa mère, Maddie n’a qu’un désir : devenir célèbre. A n’importe quel prix. Enfermée dans ses rêves, elle est prête à tout et va croiser sur son chemin des gens prêts à tout eux aussi. Pour son malheur.

Stéphanie BENSON aborde avec ce Shooting Star un sujet de société : le besoin de notoriété à tout prix, même – surtout – s’il ne repose sur rien. « Je deviendrai célèbre et puis, après, je prendrai des cours de comédie » explique la jeune fille. Elle montre parfaitement le mécanisme de pensée de ces jeunes gens, des solitaires, des abandonnés à eux même, qui s’auto-persuadent que « c’est » possible puisque la télé le dit et que, de toute façon, d’autres aussi insignifiants y sont parvenus. Témoins de cette chute, les camarades de classe, plus équilibrés, plus entourés, soulignent plus cruellement encore cette misère humaine.

En faisant alterner les points de vue, celui d’un narrateur anonyme, camarade de collège englué dans la culpabilité de n’avoir rien vu venir, celui de Maddie elle même à travers son journal intime et quasi mythomane, et des articles de presse, l’auteur mène avec habilité son récit vers sa fin tragique, annoncée d’emblée, et qui laisse un goût amer. Celui de notre société de papillons attirés par la lumière et qui viennent s’y brûler les ailes sous les regards d’entomologistes qui encaissent les bénéfices de pages de publicité…

C’était le visage de Maddie découpé dans la photo de classe, à croire que sa mère n’en avait pas d’autres, et nous nous dîmes une fois de plus que la Grosse n’était pas si grosse que cela. C’étaient ses joues, sans doute, de bonnes grosses joues qui viraient au pivoine dès qu’un professeur lui adressait la parole, qui nous avaient donné l’impression que son corps devait suivre. Ses joues et ses vêtements informes – jusqu’à la transformation – étaient à peu près tout ce qu’on voyait de Maddie. Ses yeux, elle les gardait invariablement fixés sur le sol. Mais le jour où Maddie arriva au collège transformée en star, nous dûmes reconnaître qu’elle était en fin de compte plutôt bien foutue. Et, comme souvent dans ces cas-là, cela ne réussit qu’à créer une distance encore plus grande entre elle et nous.

Stéphanie BENSON, Shooting Star.

Rat noir - Syros

115 pages – 11,50 €

Paru en 2008 - 2011

Feuilleter un extrait : http://www.syros.fr/feuilletage/viewer.php?isbn=9782748511307

L’auteur : Née à Londres en 1959, de mère institutrice et de père fonctionnaire, Stéphanie BENSON a grandi dans un bain de littérature. « Mon enfance s’est envolée avec Tolkien, Dickens, Du Maurier et Peake, mon adolescence a tenu le coup grâce à Lawrence, Keats, Eliot et Orwell... » Après un bac littéraire, elle tente une première incursion sur le territoire français, retourne en Angleterre le temps de deux licences : psychologie et russe ; puis s’installe définitivement en France en 1981. Elle travaille comme éducatrice, tout en empruntant le chemin de l’écriture à partir de 1986. « Écrire, oui, sans hésitation, mais dans quelle langue ? Je ne maîtrisais pas parfaitement le français mais, en même temps, écrire en anglais alors que je vivais à des années-lumière de mes origines me semblait inutile, stérile. J’ai travaillé, gribouillé, griffonné, et la langue française a fini par m’adopter, avec toutes mes bizarreries et mes maladresses. »

Stéphanie Benson est aujourd’hui considérée comme l’un des meilleurs auteurs de Noir de la nouvelle génération. Elle a également écrit des nouvelles noires, fantastiques ou de science-fiction pour des anthologies, des quotidiens et des magazines, de la poésie pour accompagner le travail de deux photographes, ainsi que des pièces de théâtre dont des pièces radiophoniques pour France Inter et France Culture.

13/04/2011

Trouville Palace (M. FERDJOUKH)

« C’est aux alentours de 17 heures, devant les viennoiseries de mme Bezzerides, que je me suis rendu compte que je devenais champignon. »

Parce qu’il a contracté la scarlatine et que ses parents ne peuvent s’en occuper, Maurice va être hébergé chez la vieille tante acariâtre de la famille qui n’aime que son chien Michel. Mais sous ses dehors bourrus, tante Willa se révèle tout à fait surprenante, caustique, généreuse et surtout, habitant un lieu fantastique : un ancien palace normand.

On retrouve dans ce court roman les thèmes de prédilection de Malika FERDJOUKH, les relations familiales, les lieux qui ont une âme, la fantaisie qui vient animer le quotidien. Cette fois, elle y ajoute une petite pointe de fantastique qui relève l’ensemble et apporte beaucoup de charme à cette lecture.

Les deux personnages vont s’apprivoiser, se reconnaître, se trouver à travers des portraits sans fioritures excessives mais toujours justes. Maurice, le narrateur, raconte l’histoire d’un ton alerte et plein d’humour, non dénué toutefois de sensibilité, et la vieille tante acariâtre lui renvoie la balle avec brio.

Trouville Palace fleure bon les vacances au bord de la Manche, les pêches pantalon relevé et… dites, à propos, vous préférez Deauville ou Trouville ?

Elle freina au pied d’une vaste chose en pierre blanche flanquée de deux tours, échouée en fond de plage comme un  cachalot. Tout en haut de la façade, une grande conque en éventail clamait en lettres citron : Trouville Palace.

- Tu vis à l’hôtel ? dis-je, surpris.

- C’était un hôtel. Il y a très longtemps. Maintenant, c’est devenu une résidence.

Il en restait la porte à tambour en bois, le haut miroir doré du grand hall marbré, le tapis à ramages rouges. Les portes avaient encore leur numéro d’origine. Les couloirs étaient fort longs, formaient des angles, vous donnaient l’impression d’être Pinocchio dans le ventre de la baleine. Sous nos pas, le parquet craquait comme des vertèbres, tressautait comme s’il avait le hoquet.

Malika FERDJOUKH, Trouville Palace.

Neuf – Ecole des Loisirs

68 pages – 8 €

Paru en 2010

L’auteur : Malika FERDJOUKH est née en 1957 à Bougie en Algérie. Ce qui explique le « h » final à son nom (quand on l'oublie, elle a horreur de ça!), et sa collection de chandelles. Elle vit à Paris depuis sa petite enfance. Elle a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. On peut dire qu'elle est incollable sur le cinéma américain, ses dialogues fameux et ses distributions pléthoriques, du western au polar noir, mais son genre adoré reste la comédie musicale dont elle est capable de chanter à tue-tête les airs les plus improbables. Elle écrit des séries pour la télévision. Elle a publié plusieurs romans pour la jeunesse.

06/04/2011

Thomas Drimm - La Fin du monde tombe un jeudi

« J’ai treize ans moins le quart, je n’ai l’air de rien, mais je suis en train de sauver la Terre. »

Adolescent un peu trop gros, pas particulièrement intelligent et fils unique d’un couple qui se déchire, Thomas Drimm n’a rien qui fasse rêver. De surcroît, un beau jour, il va tuer accidentellement, alors qu’il joue avec son cerf-volant, un illustre scientifique, bienfaiteur de la nation. Sauf que le savant va avoir la curieuse idée de se réincarner dans l’ours en peluche de Thomas… et qu’il va mandater celui-ci pour sauver le monde…

La société dans laquelle vivent les personnages est une société où le jeu et le hasard sont devenus les nouveaux dieux. Dans ces Etats-Uniques, la ludocratie est au pouvoir et tous les individus sont contrôlés par des puces cérébrales. Thomas va devoir s’attaquer au bouclier d’antimatière, inventé par Pictone, le savant qu’il a assassiné sans le vouloir, afin de permettre aux âmes de rejoindre l’au-delà. Commence un combat entre un David bien conseillé et des Goliath mal intentionnés…

Farfelu dans le principe, un peu décalé, le roman de Didier VAN CAUWELEART se révèle une heureuse surprise : mêlant des concepts à la fois religieux et philosophiques à une critique sociale, il dépeint une société futuriste tout à fait réaliste, à la fois inquiétante et prévisible cependant. Un peu empoté, mal dans sa peau, son héros ne pourra que plaire à des lecteurs adolescents qui se laisseront assez facilement emporté par cette histoire à la fois complexe et dynamique.

Les personnages sont nombreux, mais clairement définis, la narration est bien rythmée, l’humour est omniprésent, ce premier volume d’une saga qui en comptera trois est un heureux présage de la suite.

- Fiche-nous la paix avec ces légendes ! Tu trouves qu’on n’a pas assez d’ennuis comme ça ? Et arrête de boire devant ton fils !

- Ça ne me gêne pas, maman.

- On t’a demandé ton avis ? me jette-t-elle avec hargne, comme chaque fois que je défends sa victime. Mange ton yaourt si tu veux dissoudre tes graisses.

Mon père vide son verre, le repose, prend appui sur ses bras pour se relever, en soupirant :

- Ite, missa est.

Je lui demande ce que ça veut dire.

- Qu’il va se coucher, traduit-elle.

- Obéis à ta mère, mais n’écoute jamais ses réponses. Ça veut dire : « Allez en paix, la messe est dite.

- C’est du latin ?

- Ça suffit ! lance ma mère. Si jamais il y a des micros…

- Et qui penses-tu intéresser, ma pauvre Nicole ?

- Je protège l’avenir de notre fils contre les risques que tu lui fais courir !

- Quels risques ? L’intelligence, la culture, l’esprit critique ?

La perversion suicidaire de ton esprit ! ton refus de te faire soigner !

- Je suis insoignable ! Ça n’a jamais marché sur moi, le lavage de cerveau ! Je reste sale et fier de l’être ! Pour vivre heureux, vivons incultes ? Je dis non ! Vivre heureux, je m’en fous !

- Et faire notre malheur, tu préfères ? Tu veux être arrêté comme dépressif nerveux ?

- Allez vous coucher, j’ai sommeil.

Didier Van CAUWELAERT, Thomas Drimm, la fin du monde tombe un jeudi.

Albin Michel

393 pages – 17€

Paru en 2010

L’auteur : Didier Van Cauwelaert est né à Nice en 1960. Prix Del Duca en 1982 pour Vingt ans et des poussières, prix Roger Nimier en 1984 pour Poisson d'amour, prix Gutenberg en 1987 pour Les Vacances du fantôme, prix Goncourt en 1994 pour Un Aller simple, Molière 1997 du meilleur spectacle musical pour son adaptation du Passe-muraille, Grand Prix du théâtre de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre, Grand Prix des lecteurs du Livre de poche en 1999 pour La Vie interdite, Prix Femina Hebdo du Livre de Poche en 2001 pour La Demi-pensionnaire, Prix Science Frontières de la vulgarisation scientifique en 2002 pour L'Apparition, Didier van Cauwelaert a également publié en 2005 un essai retentissant, Cloner le Christ.

 

Site de la série : http://www.thomas-drimm.com