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30/06/2014

Cool Sweet hot Love (E. Mc CAHAN)

« Il doit bien y avoir un moyen.»

IMG_1309.JPGJosie, 16 ans, est surdouée. Elle pense savoir tout sur tout et adore décortiquer, analyser, disséquer les mots… même ceux qui ne font pas vraiment partie de son quotidien, comme « amour », « petit ami », ou « rupture ». Le jour où sa sœur Kate présente son fiancé à toute la famille, autour d’un délicieux plat de pâtes dont leur mère a le secret, Josie est persuadée que cette dernière fait fausse route. Comment pourrait-elle « aimer » ce garçon suffisant et insupportable ! Josie s’engage dans une bataille féroce pour briser ce couple… mais lorsqu'elle craque pour son séduisant professeur de linguistique, sa propre vie sentimentale devient bien chaotique…

Un autre roman pour adolescent(e)s, une nouvelle histoire de demoiselle différente du reste du monde, rien de bien original a priori. Et pourtant, le roman d’Erin Mc CAHAN est très drôle, avec ce qu’il faut de loufoquerie et d’émotion pour séduire les lecteurs.

Son héroïne, albatros qui ne parvient pas à trouver sa place dans les mondes où elle évolue (famille, lycée, université) jongle avec les différents langages (d’où le titre original du roman, plus pertinent que celui de la traduction française) et accumule les expériences sans parvenir à trouver les réponses qu’elle cherche.

 Bien sûr, la fin est sans grande surprise (même si elle ravira tous les lecteurs), le roman plutôt léger, mais les personnages sont attachants, l’histoire bien rythmée et le tout fait une très agréable lecture !

Sophie et Maggie parlent toutes les deux, à des degrés différents, la langue des belles femmes. Je la comprends parce que je l’ai entendue toute mon enfance, mais ce n’est pas ma langue maternelle.

Kate arrive vers 18h30, avec une demi-heure de retard (ce qui n’a pas l’air de la déranger). Elle est suivie d’un individu de sexe masculin aux contours indéfinis, à mi-chemin  entre l’homme et la cigogne, une sorte de croquis effacé et redessiné plusieurs fois mais jamais vraiment terminé. Etant donné son absence de de ressemblance avec la description de Kate, j’en déduis que ça ne doit pas être Geofff.

Nous nous levons. Kate prend le croquis humain par le bras et s’avance. Mais avant qu’elle ait pu dire un mot, je m’exclame :

- Hé, tu es fiancée !

- Josie ! Hum, maman…

 Kate s’empourpre.

- Elle porte une bague de fiançailles, j’insiste en la montrant du doigt. Et qui c’est, lui ?

- Geoff, voyons.

- Pas possible !

 Maman me fait signe de me taire puis se tourne vers Kate avec avec un regard interrogateur.

- Eh bien, euh…

 Ma sœur se dégonfle.

 - Tu as quelque chose à nous dire ? suggère maman, pour essayer la regonfler.

 - Josie s’en est chargée.

- Si tu voulais que ce soit une surprise, il ne fallait pas mettre la bague, je proteste. Néanmoins, je suis très surprise par Geofff. Tu es bien sûr que c'est lui ?

- Je te présente Josie, glisse Kate à Geofff.

Erin Mc CAHAN, Cool Sweet Hot Love

 

Nathan

 

336 pages – 16,90 €

 

Titre original : Love and Other Foreign Words – Paru en 2014 – Traduit en Français en 2014

 

L’auteur : Avec Cool Sweet Hot Love, Erin Mc CAHAN signe son deuxième roman – après I now pronounce you someone else, paru aux États-Unis. Erin vit avec son mari à Columbus, dans l'Ohio.

Le site de l’auteur (en anglais): http://www.erinmccahan.com

10/05/2014

Divergente 3 (V. ROTH)

« Ses paroles résonnent dans ma tête tandis que j'arpente ma cellule au siège des Erudits.»

IMG_0421.JPGTris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction ont mis en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis vont choisir de s'échapper. Mais le monde qu'ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu'on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d'une expérience censée sauver l'humanité contre sa propre dégénérescence. L'humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?

Troisième et dernier volume de la trilogie, ce volume est tout à la fois plus mature, plus dense, plus riche en références, mais aussi... moins passionnant que les autres parce que trop sérieux, trop didactique. Les héros adolescents se sont mués en jeunes adultes, avec leurs responsabilités, leurs incompréhensions mutuelles, et les voir les yeux décillés nous laisse aussi désorientés qu'ils peuvent l'être eux-même. 

Les problèmes de couple entre Tris et Tobias, alias Quatre, déjà très présents dans le deuxième volume, restent au centre de l'intrigue et le fait d'avoir multiplié les voix narratives, en donnant tour à tour la parole à Tris et Tobias, contribue à éclater l'histoire. 

Cependant, on ne peut pas n'être que négatif : les héros ont gagné en profondeur, la structure narrative se complexifie, la réflexion devient presque philosophique, néanmoins, on peut regretter la relative légèreté adolescente des précédents volumes...

- Écoute, je pensais que j'avais besoin de temps pour savoir si je pouvais te pardonner. Mais ce que je pense maintenant, c'est que tu n'as rien fait qui exige mon pardon, si ce n'est peut-être de m'avoir accusée d'être jalouse de Nita...

Il ouvre la bouche pour intervenir, mais je l'arrête en levant la main :

- Si on reste ensemble, je vais devoir passer mon temps à te pardonner, et si tu restes dans le même état d'esprit, tu devras passer ton temps à me pardonner, toi aussi. Donc le pardon n'est pas vraiment la question. Celle que j'aurais dû me poser, c'est si on peut être bénéfique l'un pour l'autre. (...)
- Et ? me demande-t-il, la voix, le regard et les mains mal assurés. 
- Et, dis-je, je crois que tu restes la seule personne à l'esprit assez affuté pour affûter quelqu'un comme moi. 
- Ça, c'est clair, commente-t-il d'un ton bourru. 

Et je l'embrasse. (...)

Je suis tombée amoureuse de lui. Mais je ne reste pas avec lui par défaut, juste parce qu'il est là et qu'il n'y a personne d'autre. Je reste avec lui parce que je le choisis, chaque matin ou je me réveille, chaque matin où on se dispute, où on se ment, où on se déçoit. Je le choisis chaque jour, et lui aussi me choisit. 

Veronica ROTH, Divergente 3

Nathan

470 pages – 15,90 €

Titre original : Allegiant – Paru en 2013 – Traduit en Français en 2014

 

L’auteur : Veronica ROTH a vingt-deux ans lorsqu'elle publie le tome 1 de Divergente. C'est son premier roman, qu'elle a écrit pendant ses études à la Northwesten University. Alors étudiante en écriture créative, elle préférait se plonger dans les aventures de Tris plutôt que de faire ses devoirs...

Elle est aujourd'hui écrivain et vit dans les environs de Chicago. Sa série Divergente fait partie de la liste des best-sellers du New York Time. 

Le site de l’auteur (en anglais): http://veronicarothbooks.blogspot.fr 

17:12 Publié dans Science-fiction | Lien permanent | Tags : roth, nathan, adolescente, divergent | |  Facebook | | |

28/04/2014

Geek girl (H. SMALE)

« Je m’appelle Harriet Manners et je suis une geek.»

nathan,adolescente,relation parent-enfantHarriet Manners, jeune anglaise de quinze ans, est une geek. Une intello. Elle sait tout sur tout : elle sait que qu’un chat a trente-deux muscles par oreille, que la lune s’éloigne chaque année de la Terre, de 3, 8 cm, que lors d’un éternuement, tous les organes s’arrêtent, y compris le coeur et qu’une personne rit en moyenne quinze fois par jour.

Cependant, elle ignore pourquoi personne ne semble vraiment l’apprécier à l’école. Aussi, lorsqu’elle se retrouve choisie malgré elle par une agence de mannequins, Harriet saisit l’occasion de changer son image. Même si cela signifie voler le rêve de sa meilleure amie Nat, s’attirer les foudres de son ennemie jurée Alexa et s’humilier devant l’incroyablement beau mannequin Nick. Et même si ça implique de mentir aux personnes qu’elle aime…

Avec Geek Girl, Holly SMALE  propose un roman plein aussi drôle que profond, qui met en scène une Cendrillon « intello » qui va devenir reine du bal… le temps d’une citrouille. Différente des autres élèves de son école, et donc marginalisée, elle va découvrir que le monde de la mode, qui était loin de la faire rêver, n’est guère différent de celui de la cour d’école.

Le charme du roman tient à ses personnages, depuis le père immature jusqu’à l’agent hilarant, et à la plume alerte d’une auteur qui mène son récit tambour battant, multipliant les péripéties pour le plus grand bonheur de ses lectrices (lecteurs ?).

A conseiller absolument à tous les ados mal dans leur peau - et aux autres !

Je les regarde tour à tour. Quoi, c’est tout ? Non mais sérieux ?

Bon d’accord, je ne m’attendais pas à les voir se mettre à danser sur la table en agitant leurs Sudokus comme des plumes d’autruche, mais un tout petit peu plus d’enthousiasme, ça leur aurait fait mal ? C’est fantastique, Harriet ! auraient-ils pu me dire. Finalement, tu n’es peut-être pas aussi répugnante à voir qu’on l’a toujours cru. Quelle bonne nouvelle pour toute la famille !

Ou au moins quelques mots évoquant l’idée que ce serait l’élément le puis époustouflant qui soit jamais arrivé à quiconque, si c’était quelqu’un d’autre et si nous étions une famille complètement différente.

Annabel relève les yeux et me voit toujours plantée là, la bouche ouverte.

« Quoi ? C’est non, Harriet. Tu es trop jeune, et tu dois te consacrer à tes études.

-      C’est non ? reprend Papa d’une voix incrédule. Comment ça, c’est non ?

Annabel le regarde calmement.

«  Elle a quinze ans, Richard. Ce n’est absolument pas de son âge. »

Holly SMALE, Geek Girl

Nathan

352 pages – 15,90 €

Titre original : Geek Girl – Paru en 2013 – Traduit en Français en 2014

 

L’auteur : Holly SMALE, née en 1981, vit actuellement à Londres. Diplômée en littérature anglaise et grande voyageuse, elle a, tour à tour, été enseignante au Japon, bénévole au Népal et fait de nombreux petits boulots en Jamaïque, Australie, Indonésie et en Inde. Elle écrit aujourd’hui pour la presse et son expérience de mannequinat à l’adolescence lui a inspiré Geek Girl.

Le site de l’auteur (en anglais): http://holsmale.wix.com/the-write-girl2#!geek-girl

07/04/2014

Les Princes charmants n'existent pas (M. BRAMI)

« Ava, 

Il suffirait de lever les yeux vers le ciel pour vous parler, alors pourquoi ce besoin soudain de retranscrire mes pensées ?»

brami, nathan, adolescente, épistolaireÀ quinze ans, Nora est une incorrigible rêveuse, qui préfère le glamour hollywoodien d'une Ava Gardner aux amours bien prosaïques de sa copine Julie avec le beau gosse du lycée. Lorsqu'un jour une lettre de rupture adressée à son voisin, un certain Rodrigue, tombe sur son balcon, elle renvoie la missive au bon destinataire. Il lui répond. De lettres en lettres, les deux jeunes gens deviennent intimes. Sans vraiment oser passer à l'action, Nora ne peut s'empêcher de rêver à une histoire d'amour avec Rodrigue. Mais la réalité peut-elle être aussi belle que le fruit de son imagination?

Roman mêlant lettres et narration, Les Princes charmants n’existent pas met en scène une ado complexée qui voudrait que sa vie soit aussi belle que dans les livres - et les films - qu’elle adore et ne parvient pas à entrer en adéquation avec la réalité, son corps d’adolescente en devenir, ses rêves et ses peurs de se découvrir.

Le problème, c’est que l’adulte qui écrit est un peu trop visible derrière et que ce roman « sonne » souvent faux, que l’artifice se voit un peu trop. C’est dommage, car l’idée était intéressante.

Dans ce monde, il n’y a plus que l’apparence qui compte. Moi qui fuis mon reflet dans le miroir, je voudrais me rassurer en me disant qu’il n’a pas que le physique dans la vie.  Vous, qu’on a obligée au début de sa carrière - pesant dix ans quand même ! - à jouer les belles potiches de service sans la moindre ligne de texte à apprendre, je sais quevous me comprenez.

Malgré tout, je rêve de celui qui saura lire en moi, qui saura m’aimer, telle que je suis… On peut toujours rêver !

Maïa BRAMI, Les Princes charmants n’existent pas

Nathan

300 pages – 14,90 €

Paru en 2013

 

 

L’auteur : Maïa BRAMI est écrivain, journaliste en presse, télé et radio, et directrice de collection aux Editions Caractères. Son premier roman pour adolescents, "Vie ta vie Nina" chez Grasset Jeunesse, a obtenu le Prix Chronos 2002. Elle anime aussi des ateliers d'écriture, et organise des événements (festival, exposition), afin de susciter toujours plus de dialogue entre musiciens, écrivains et poètes.

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16/03/2014

Enzo, 11 ans, sixième 11 (J. ECORMIER)

« Je suis né un onze novembre à onze heures et onze minutes. »

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Enzo entre en sixième 11. Pour lui qui fêtera ses 11 ans le 11/11 et dont le prénom comporte les lettres du chiffre onze, ce n'est pas forcément un bon présage ! Il en fait des cauchemars jusqu'au jour de la rentrée. Mais le premier jour de classe, sa journée s'illumine quand il repère la jeune Eva. Et miracle, elle est à côté de lui en cours de SVT ! Alors il oublie ses problèmes de "petit" du collège : l'emploi du temps compliqué, le bazar à la cantine, et ses parents qui se disputent à la maison. Mais bientôt arrive un nouvel élève dans sa classe. C'est Owen, l'air cool et la parfaite tête de futur petit copain d'Eva. Enzo le déteste au premier regard…

« Cette année, je rentre en sixième 11, j’ai onze ans, et nous sommes en 2011. Alors il va forcément se passer un truc. Je me demande bien quoi, parce que, globalement, je n’ai pas beaucoup de bol. »


« On peut bien nous faire visiter le collège en fin de CM2, tant qu’on n’y est pas vraiment, la sixième c’est quand même mystère et Kinder Surprise. »

Joëlle ECORMIER, Enzo, 11 ans, sixième 11

Nathan

110 pages – 5 €

Paru en 2013 

 

L’auteur : Joëlle ECORMIER se dit auteur, écrivain, artiste, soit « tricoteuse de mots ». Pour elle, la plus belle chose à écrire : c’est Le hasard, la plus belle déjà écrite : "Le Petit Prince » et elle trouve irrésistiblement énervants : Le téléphone portable. Les bouchons de voitures. Les courants d'air froids. La télé quand elle est bête. Les formules consacrées. Le point-virgule. Les malentendus. Les chansons italiennes. Les tracas administratifs. Les trous de mémoire. Elle aime : Les arbres. La solitude. Les cerfs-volants. Le mouvement. Le silence. La crème brûlée. Le chocolat noir. Les lundis fériés.

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