Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/07/2012

Max (S. COHEN-SCALI)

« Je ne sais pas encore comment je vais m'appeler.»

En Bavière, les service d'Himmler ont initié le premier Lebensborn, un programme destiné à créer une jeunesse parfaite, destinée à régénérer l'Allemagne en produisant de purs représentants de la race aryenne. Parents soigneusement choisis puis soigneusement oubliés afin de produire des « bébés duTroisième Reich » qui n'auront d'autre ambition que de servir le régime nazi. Max s'apprête à naître : il a soigneusement attendu le 20 avril, jour anniversaire du Führer. Nourri de doctrine nazie, il sera un prototype parfait : baptisé Konrad, il va grandir dans le foyer, sans affection, sans tendresse et sans mère, et sera la parfait outil du régime...

C'est un livre absolument glaçant. Par son sujet, par sa manière de le dire, par les enjeux qu'il sous-entend. Sarah COHEN-SCALI a parfaitement réussi son projet : dire l'indicible, raconter la « personnification du mal dont sont capables les hommes envers les enfants en temps de guerre ». Et le résultat est bouleversant : car l'effroi se mêle à la pitié et l'on se demande à chaque page si l'on sera capable de passer à la suivante, tant l'histoire est lourde, brutale, violente.

Avoir choisi de donner la parole à l'enfant - car le monstre est un enfant - rend l'ensemble absolument terrifiant ; parce que l'on comprend comment le conditionnement peut produire des individus qui font le mal car on a complètement bouleversé leur système de valeurs. Max est aussi pitoyable qu'il est abominable, malheureux jouet dans les mains des adultes, objet sans sujet, sinon celui de servir la « bête immonde ».

Max est une lecture difficile, à réserver à de jeunes adultes, qui nécessite d'être encadrée. Mais qui peut se révéler salutaire.

Je crois que maman a eu mal, lorsqu'elle s'est unie à mon père.
Je crois qu'elle ne connaissait pas la signification du mot codé schwester.
Je crois qu'elle a failli renoncer et s'enfuir, elle aussi. Mais mon futur père et moi, nous avons encouragé. Mon père, en lui faisant boire une bonne rasade de schnaps, pour la réchauffer, pour qu'elle se détendre et se prête à son devoir. Quant à moi, moi qui n'étais alors qu'une vague idée dans l'esprit de maman, juste une voix intérieure, je n'ai cessé aussi de la stimuler en lui répétant : « Il faut le faire, maman ! Il le faut ! Pour le mouvement national-socialiste ! Pour le Reich ! Pour ses mille ans de règne ! Pour le futur ! » Alors elle a gardé les yeux rivés sur le portrait du Führer, accroché au mur dans la chambre claire et froide. Elle a serré les dents et elle a tenu bon.
Elle l'a fait.
Et je suis là.
Et maintenant il est minuit passé, j'y vais.
Je sors !
Vite ! le plus vite possible ! Je veux être le premier de notre Heim à naître le 20 avril. Dans les salles d'accouchement, j'ai déjà  plusieurs rivaux potentiels. Il me faut les devancer, ne serait-ce que d'une seconde.
Encouragez-moi !
Pensez à ce que je vous ai dit : je DOIS être blond. Je DOIS avoir les yeux bleus. Je DOIS être vif.
Élancé.
Dur.
Coriace.
De l'acier de Krupp.
Je suis l'enfant du futur. L'enfant conçu sans amour. Sans Dieu. Sans loi. Sans rien d'autre que la force et la rage.
Heil Hitler !


Sarah COHEN-SCALI, Max
Gallimard - Scripto
480 pages - 15,90€
Paru en 2012


L'auteur: Sarah Cohen-Scali est née en 1958 à Fès, au Maroc. Licenciée en Philosophie, elle a aussi suivi des études d Art dramatique. Elle écrit des romans policiers et fantastiques pour les petits, les adolescents et les adultes, ainsi que des romans noirs. Elle a publié une vingtaine de livres.

23/07/2012

Une robe couleur du temps - Au palais de Marie-Antoinette (B. TURETSKY)

« Louise est seule dans la forêt. »

En ce moment, le quotidien de Louise est plutôt déprimant : son père au chômage, elle doit dire adieu au projet de voyage à Paris proposé par la lycée. Pour une fashionista comme Louise, c’est un cauchemar ! Alors, pour se changer les idées, elle décide de retourner dans la boutique des Fashionistas Voyageuses, espérant dénicher LA robe pour la soirée de Brooke. Mais cette fois, c’est dans son cours d’histoire que Louise va se retrouver projetée : en plein XVIII° siècle, à Versailles, au côté de la jeune princesse Marie-Antoinette, pas encore reine…

Voyage dans le temps, belles robes (et ravissantes illustrations pour appuyer le propos), la recette qui a fait le charme et le succès du premier sont ici reprises à l’identique. Cependant, Bianca TURETSKY parvient à enrichir son propos et le développer en étoffant les personnages autour de Louise ; la crise économique qui vient s’immiscer dans ce volume fait écho à la crise que connut la France dans les années 1770 et offre un effet de miroir intéressant.

Il est d’ailleurs à noter que le voyage dans le temps n’intervient qu’au premier quart du livre, laissant l’intrigue contemporaine prendre ses marques. Ce qui apporte un peu de sel à l’histoire cette fois-ci, c’est la connaissance qu’a Louise de l’histoire de Marie-Antoinette et de sa fin tragique et qu’elle ne peut donc s’empêcher de souffrir du décalage entre la très jeune femme et le peuple français, le mettant d’ailleurs en parallèle avec son attitude un peu « enfant gâtée » parfois.

Enfin, on appréciera les nouvelles pistes proposées par la fin du livre, en ce qui concerne la possibilité qu’il existe d’autres voyageuses et certaines plus proches d’elle que Louise ne l’aurait supposé ! Une robe couleur du temps – Au palais de Marie-Antoinette reste une lecture tout à fait divertissante, intéressante et pleine de fraicheur.

- Le Metropolitan Museum of Art adorerait mettre la main sur cette fabuleuse robe, haleta Glenda.

Elle était coupée dans un délicat satin vert d’eau, de la couleur des boîtes de chez Tiffany’s. Le corsage en ruché s’ajustait sur une superbe jupe longue à crinoline, décorée de deux panneaux drapés qui ressemblaient à des rideaux de scènes retenus par des glands dorés. Son décolleté plongeant était bordé de dentelle blanche et d’un galon bleu vif entrelacés, qui soulignaient également le bas de la robe dont la longueur couvrait les pieds. La dentelle décorait aussi les manches trois-quart avec un plissé parfait, agrémenté d’un ruban de soie fixé par une grosse broche en diamant sur chaque bras. Une rangée de minuscules nœuds rose pâle en décorait le devant de haut en bas. La robe rigide tenait droite toute seule.

Bianca TURETSKY, Une robe couleur du temps – Au palais de Marie-Antoinette.

Hachette

278 pages – 13,90€

Titre original : The Time-travelling Fashionista at the palace of Marie Antoinette  – Paru en 2012

Traduit en Français en 2012

Feuilleter un extrait : http://fr.calameo.com/read/00000004630677395d220

L’auteur : Bianca TURETSKY est une jeune Américaine qui se définit comme auteur, exploratrice, rêveuse et obsédée de mode vintage. Une Robe couleur du temps – A bord du Titanic était son premier roman, Une Robe couleur du temps – Au palais de Marie-Antoinette est le second.

Site internet de l’auteur (en anglais): http://timetravelingfashionista.com

21/07/2012

Les Poisons de Versailles (G. RESPLANDY-TAÏ)

« Un halo glacé enveloppe la petite troupe qui s’achemine à travers le parc, et les visiteurs qui s’approchent, soudés en un seul bloc pour mieux se protéger des morsures de la bise, ressemblent à des pantins maladroits à la démarche titubante. »

Nous sommes à Versailles, en 1672. Sur le chantier de son futur palais, Louis XIV est indifférent au sort des ouvriers qui se tuent à la tâche, comme à celui d’un jeune jardinier retrouvé assassiné dans le potager de La Quintinie. Pourtant, le poison rôde à la Cour du roi de France et nul ne sait de qui viendra le châtiment,  de La Montespan, experte en drogues en tout genre ou plutôt des Catalans révoltés contre l’insupportable gabelle, et que le roi a brisés et humiliés. Car un ruban à leurs couleurs, sang et or, a été retrouvé entre les doigts de la victime… Parmi tous ces illustres personnages, Vauban, Molière, Agnès, la jeune suivante de la reine, cache son passé : n’est-elle pas la seule rescapée de ce massacre qui impliquait des dragons du roi ? Et que penser d’une mystérieuse herbe, recherchée par le roi pour apaiser ses fièvres ?

Un peu complexe à première vue, Les Poisons de Versailles se révèle très vite un passionnant roman policier qui sait habilement utiliser la trame historique (et la parfaite connaissance qu’a l’auteur de cette époque) pour rendre vivante une période historique souvent figée dans le faste de l’absolutisme. Ici, Louis XIV se révèle un souverain encore jeune (il a trente-quatre ans), empêtré dans ses soucis domestiques, des problèmes de santé et un territoire qui est encore en train de se structurer. Ajoutons à cela son amour des arts et sa curiosité botanique, et vous aurez une bonne idée de souverain décrit dans le roman.

En parallèle se dessine la narratrice de cette histoire, Agnès Sola-Massuch, jeune catalane qui a vu l’assassinat de toute sa famille, excepté son frère Esteban, et qui ne cesse de redouter la vengeance de ce dernier, de retour en France. Son amitié avec Suzon, une domestique de Madame de Montespan, permet d’offrir en miroir aux fastes versaillais la condition du petit peuple à la même époque. Sa voix sait prendre ses distances avec les faits et les gens et favorise l’immersion du lecteur dans cette histoire confuse mais dont les fils se démêleront peu à peu.

Guillemette RESPLANDY-TAÏ a su jouer avec beaucoup de brio de ce point de vue interne et offre une fin de roman particulièrement intéressante. De surcroît, Les Poisons de Versailles permettent de côtoyer un Molière affaibli par la maladie mais créant son ultime pièce, un La Quintinie, jardinier en chef qui n’a de cesse de réussir des miracles, ce qui en fait une délicieuse lecture, érudite mais jamais pédante.

 J’ai été bien éduquée, mon père était un riche éleveur qui avait eu les moyens, et surtout l’intelligence, de me laisser profiter des leçons données à mon frère Esteban par un précepteur venu de Camprodon. Je sais ainsi lire et écrire, parler en catalan, en castillan et même en français malgré un terrible accent qui me faisait rouler les « rrr » et dont je n’arrivais pas à me débarrasser jusqu’à mon arrivée à la Cour mais que je sais aujourd’hui parfaitement dissimuler, tant les moqueries et agaceries de mes camarades à ce propos m’ont fait souffrir.

Ce sont mes talents de guérisseuse que la reine recherche. Aurait-elle peur ? De qui, je ne le sais pas encore, mais le poison rode à la Cour du roi de  France.

Guillemette RESPLANDY-TAÏ, Les Poisons de Versailles

Gulf Stream

215 pages – 12,50€

Paru en 2011

L’auteur : Docteur en pharmacie, Guillemette RESPLANDY-TAÏ est passionnée par la botanique dont elle fait l’un de ses thèmes favoris pour ses romans jeunesse, en particulier la série des « Thomas L’Aristoloche » aux éditions Le Pommier. Elle est également l’auteur de nouvelles et de récits historiques aux éditions Montalant et Nouveau Monde. Elle a choisi de réunir ses deux passions pour Les Poisons de Versailles.

19/07/2012

Marre de l'amour (M. LETHIELLEUX)

« Comme chaque soir, j’attends derrière la grille de l’école et je regarde les copains s’en aller.»

Chacun rêve d’avoir une famille unie, des parents qui s’aiment… Sauf Pierrot, qui, lui, ne voit que des inconvénients à l’amour que ses parents éprouvent l’un pour l’autre. Ils sont toujours d’accord sur tout, roucoulent les yeux dans les yeux, alors que les familles recomposées de ses copains offrent pas mal d’avantages en fait (non pas pour les cadeaux, ça ne marche plus). Avec eux, Pierrot va tenter de faire « désaimer » ses parents. Pour le meilleur et pour le pire…

Une fois de plus, Maud LETHIELLEUD fait mouche avec cette jolie histoire presque incongrue de parents qui s’aiment trop dans une société où c’est devenu presque l’exception. Entouré de camarades à foyers multiples, lassé des cajoleries en tous genres de ses parents, Pierrot aspire à plus de normalité : des parents qui se disputent, des parents qui ont un travail normal, qui rentrent fatigués, énervés, bref, des gens comme tout le monde ! Bien sûr, Pierrot va très vite être tiraillé par le doute, mais néanmoins, aidé de ses amis, il va tâcher de mener ce projet jusqu’au bout.

Sous ses dehors humoristiques, Marre de l’amour distille, à travers la voix de Pierrot un certain nombre de vérités sur le couple et l’usure de la vie quotidienne, ces petits riens qui érodent l’air de rien la belle histoire. La fausse naïveté du narrateur fait sourire, bien sûr, tout en proposant nombre de pistes de réflexion et de miroir à chacun, petits comme grands.

Joli roman destiné aux dix-onze ans, ce Marre de l’amour pourra être lui sans déplaisir par les plus grands, voire leurs parents, quitte à ouvrir une grande discussion familiale !

COMMENT FAIRE DIVORCER SES PARENTS

Idée de Lou : Il faut qu’ils s’engueulent le plus souvent possible pour rien du tout, par exemple : les miettes sur la table, ou l’eau qui coule trop fort quand mon père fait la vaisselle, ou le fromage coupé n’importe comment.

Idée de Tom : Il faut qu’ils ne se voient plus et trouver un travail ou des activités à chaque fois que l’autre est à la maison et surtout, il faut qu’ils se croisent vite fait juste avant d’y aller pour avoir le temps de s’énerver en silence.

Idée de Dorothy : Il faut trouver une baby-sitter pour que mon père tombe amoureux d’elle.

Je note leurs idées même si ça me paraît complètement impossible. Ma mère, elle s’en fout quand il y a des miettes sur la table, elle les ramasse et elle le pose sur le rebord de la fenêtre pour les oiseaux. (…)

L’idée de Tom avec les activités ou le travail, ça sera difficile vu qu’ils n’ont plus de travail et qu’il faut du travail pour payer les activités. Mais ça, je n’ai pas trop envie de leur dire, c’est des histoires personnelles.

Et puis ma baby-sitter c’est Josette la voisine. Mon père n’est jamais tombé amoureux d’elle.

Maud LETHIELLEUX, Marre de l’amour.

Edition Thierry Magnier

140 pages – 9 €

                                    Paru en 2011

L’auteur : Maud LETHIELLEUD est musicienne et metteur en scène. Elle a parcouru le monde, de l’Asie à la Nouvelle-Zélande. Elle a publié Dis oui, Ninon chez Stock en 2009, puis D’où je suis, je vois la lune, son deuxième roman. Après J’ai quinze ans et je ne l’ai jamais fait, Tout près, le bout du monde, Marre de l’amour est son nouveau roman pour la jeunesse.

Site de l’auteur : http://maudetlesmots.free.fr

17/07/2012

L'Etonnante Disparition de mon cousin Salim (S. DOWD)

« Mon activité préférée à Londres, c’est faire un tour de London Eye. »

Ted est un jeune garçon d’une douzaine d’années qui souffre du syndrome d’Asperger (comme le héros du Monde de Marcelo), qui affecte principalement sa communication et ses rapports sociaux. Sa passion, c’est la météo et il rêve de devenir météorologiste plus tard. Il vit dans la banlieue de Londres avec sa grande sœur Kat, une peste au grand cœur, et ses parents. C’est lorsque Gloria, la sœur de sa mère, va débarquer de Manchester, en partance pour New York, que l’incroyable événement va se produire : leur cousin Salim va monter dans la grande roue du London Eye et… ne jamais redescendre !

Comme elle en est coutumière, Siobhan DOWD a choisi d’aborder avec délicatesse un sujet qui l’est moins, celui de l’autisme : son héros, Ted, est un jeune garçon tour à tour attachant, agaçant, mais parfaitement représentatif de toutes les facettes de la maladie. Autour de lui, les autres personnages gravitent, soulignant ou faisant fi de son handicap, mais rendant l’ensemble tout à fait réaliste.

Le point de vue interne – c’est Ted qui raconte – permet de mieux intégrer le mode de fonctionnement de Ted et on se laisse prendre par cette aventure policière, même si les circonvolutions du détective en herbe peuvent agacer un peu parfois. Il en reste une jolie histoire, pleine de tendresse et d’humour, sur une situation pas franchement évidente.

-  J’aimerais montrer les Andy Warhol à Ted. Andy Warhol est un artiste de la culture pop américaine qui peignait des tableaux d’après des publicités et des photos de gens célèbres. Comme la soupe de tomate Campbell ou Marilyn Monroe.

- J’ai entendu parler de lui, a dit Kat. C’est un taré.

- C’est une icône culturelle, a asséné tante Gloria. Je dirais qu’il incarne le XX° siècle. Certains pensent qu’il était atteint du… (Elle a regardé maman) Tu vois ? Ce dont souffre Ted.

Il y a eu un petit silence.

- C’est bien ce que je disais, a clamé Kat. Un taré.

Les lèvres de maman se sont pincées très fort. J’en ai déduit que Kat l’avait mise en colère. Mais je m’en fichais. Je sais que je suis un taré. Mon cerveau fonctionne selon un mode différent de celui des autres. Je vois des choses que les autres ne voient pas et inversement. En ce qui me concerne, si Andy Warhol était comme moi, alors un jour, je serai peut-être une icône culturelle. Au lieu de devenir célèbre grâce à des boîtes de soupe et des stars de cinéma, je le serai grâce à mes cartes météo et à mes tenues classiques, et ce sera parfait.

Siobhan DOWD, L’Etrange Disparition de mon cousin Salim

Folio junior – Gallimard

300 pages – 6,30€

Titre original : The London Eye Mystery – Paru en 2007 – Traduit en français en 2009

L’auteur : Siobhan DOWD est née à Londres de parents irlandais. Elle a obtenu un diplôme de lettres classiques à l'université d'Oxford. Elle a vécu pendant sept ans à New York où elle dirigeait le PEN, une fondation d'écrivains qui œuvre pour la liberté d'écrire. Dans ce cadre, elle s'est rendue en Indonésie et au Guatemala pour enquêter sur l'application des droits de l'homme pour les écrivains. De retour en Angleterre, elle a poursuivi cette mission en faisant intervenir des écrivains dans des écoles défavorisées et dans des prisons.

Elle a écrit des nouvelles et des articles avant de publier Sans un cri, son premier roman, qui a recueilli les honneurs de la critique et a permis à son auteur d'avoir été élue parmi les vingt-cinq «auteurs du futur» par «The Guardian». En août 2007, à quarante-sept  ans, Siobhan DOWD est décédée d'un cancer du sein. La Parole de Fergus et Où vas-tu, Sunshine ? sont ses deux romans posthumes.

Les quatre romans pour la jeunesse de Siobhan DOWD constituent une œuvre littéraire magistrale d'autant plus précieuse qu'elle fut interrompue au summum de son accomplissement. Elle témoigne de son immense talent d'écrivain, de sa profonde passion pour la vie et de l'attachement qu'elle a toujours gardé pour l'Irlande où elle se rendait régulièrement.

Site internet : http://www.siobhandowdtrust.com  (tous les droits d’auteur de Siobhan DOWD sont reversés à cette fondation créée juste avant sa mort pour améliorer l’accès des jeunes à la lecture)