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13/04/2012

Beyonders - Vers l'autre monde (B. MULL)

« Le prince, suspendu dans l’obscurité, les épaules douloureuses, les poignets meurtris par d’antiques menottes, ne parvenait pas à trouver le sommeil. »

Alors qu’il rentrait d’une partie de base ball avec des amis, Jason, un jeune américain de quatorze  ans, s’est retrouvé dans un autre monde par le biais d’un portail magique pour le moins surprenant. Là, il est devenu un Beyonders, un être venu d’un autre monde. Cherchant un moyen de rentrer chez lui, il va découvrir que ce monde magique est dirigé par le cruel sorcier Maldor et comprendre que le seul moyen de rejoindre la Terre est de vaincre cet empereur despote. Pour ce faire, il doit retrouver toutes les syllabes d’un mot magique qui, prononcé devant Maldor, le détruira définitivement. Heureusement pour lui, il va rencontrer de nombreux opposants à Maldor prêts à l'aider dans sa quête semée d'embûches…

Nouvelle série du créateur de Fablehaven, ce Beyonders est plus clairement du côté de la fantasy que de la féérie. A la différence de Fablehaven, le héros est cette fois-ci un adolescent qui, s’il va s’allier à une autre Beyonders, est le héros qui enchaîne les défis et devra affronter seul le sinistre Maldor. L’univers de cet autre monde est moins enfantin, moins magique, et, disons-le, moins séduisant que celui de Fablehaven car plus commun à celui de la fantasy.

Néanmoins, les personnages sont bien campés, divers et bigarrés à souhait, les épreuves sont multiples et plus retorses les unes que les autres et le suspense est au rendez-vous… jusqu’à la fin, qui annonce le deuxième tome !

Entendez bien, Maldor règne sans crainte et à juste titre, car personne ne peut lui causer de tort – sauf au moyen d’un Mot unique dont l’existence est son secret le mieux gardé.

Le Mot, prononcé en sa présence, le détruira totalement.

Personne, moi compris, ne connait toutes les syllabes du Mot. Toutefois, des fragments du Mot son connus de mes compagnons conspirateurs qui se trouvent en terrain protégé, attendant que quelqu’un ait assez de courage pour en rassembler toutes les syllabes.

Ne prononcez le mot à voix haute qu’une fois, en présence de Maldor et à aucun autre moment, car le prononcer effacera toute mémoire de son existence. Ecrire le mot entier aurait la même conséquence.

En lisant ces mots, vous vous êtes désignés pour retrouver le Mot, le seul espoir de renverser mon Seigneur et Tyran. Agissez vite. Le savoir que vous possédez maintenant vous rend passible d’une prompte exécution.

La première syllabe est « A ».

Que mon sacrifice ne soit pas vain.

Brandon MULL, Beyonders – Vers l’autre monde

Nathan

537 pages – 16,50 €

Titre original : Beyonders – A World Without Heroes  – Paru en 2011– Traduit en Français en 2012

Feuilleter un extrait : http://www.nathan.fr/feuilletage/?isbn=9782092531747

L’auteur : Brandon MULL est un auteur américain surtout connu comme auteur de la série fantastique Fablehaven, qui est un best-seller du New York Times. Mull a écrit aussi The Candy Shop War. Comme de nombreux jeunes lecteurs s’intéressent à ses livres, Brandon parcourt le pays pour parler aux étudiants, avec ce message : « l'imagination peut vous emmener loin ». Dans une interview, Brandon Mull a dit : « J'ai essayé de réussir une carrière dans l’écriture, j’y ai rêvé depuis le lycée et je m’y suis mis sérieusement depuis l’université, il y a donc déjà pas mal d'années. »

Ceux qui lui ont donné le plus d’inspiration pour ses histoires sont J. R. R. Tolkien, C. S. Lewis, et J. K. Rowling3. (source Wikipédia)

Site de l’auteur : http://brandonmull.com/site

16:38 Publié dans Héroïc fantasy | Lien permanent | Tags : nathan, beyonders, mull, adolescent, quête, fantasy | |  Facebook | | |

07/04/2012

Un Cri dans la forêt (M. LEDUN)

« La forêt de pins s’étend à perte de vue. »

Partis cueillir des champignons dans la forêt interdite, Lucas et Antonin ont trouvé un trésor de cèpes et de bolets. À mesure que leurs paniers se remplissent, ils se sont enfoncés un peu plus profondément dans le bois, les yeux brillants d’excitation. Mais la nuit les ramène à la réalité. Les rouges-gorges ont disparu. Les cris du corbeau se sont tus. Les deux enfants perdus découvrent alors, au détour d’un bosquet, un lac et une île mystérieuse qui semble habitée…

Gentil roman destiné aux jeunes lecteurs d’une dizaine d’années, Un Cri dans la forêt joue avec les peurs enfantines : la désobéissance et ses conséquences, l’imagination qui déforme tout, une amitié indéfectible. L’histoire commence comme un Petit Chaperon rouge à la mode landaise et se termine aussi gentiment qu’elle avait commencée : dans les champignons !

- Ma mère va se faire du mauvais sang. Je n’aurais jamais dû te suivre. Si t’avais pas insisté, on ne se serait pas perdu en pleine forêt !

Les joues d’Antonin s’empourprent violemment.

- Tu oses dire que c’est de ma faute ?

- Parfaitement !

- T’es gonflé ! Si je me souviens bien, on avait tous les deux envie de remplir ce panier de champignons. J’ai forcé personne !

Lucas se mord la lèvre pour ne pas répondre à nouveau. S’énerver ne servirait à rien.

- Ecoute, c’est pas le moment de se disputer. Je…

- C’est toi qui m’accuses et c’est moi qui porte les sacs ! Je croyais que tu connaissais cette forêt.

Un silence coupable s’abat sur eux.

Marin LEDUN, Un Cri dans la forêt.

Souris noire - Syros

140 pages – 6€

Paru en 2010

L’auteur : Né à Aubenas le 07 mai 1975, Marin LEDUN a publié deux romans Au Diable Vauvert : Modus Operandi (Prix des lecteurs 2008 du Livre de Poche) et Marketing Viral (sélection pour le Prix d'adaptation cinématographique 2009 de la Région Rhône-Alpes) ainsi qu'un volet des épopées de la journaliste Mona Cabriole aux éditions La Tengo : Le Cinquième clandestin.

Adepte de l'ultra-marathon (une épopée au choix de cent kilomètres ou de 24 heures de course, dépourvue de l'esprit de compétition qui anime le marathon ou beaucoup d'autres sports), Marin LEDUN est avant tout un romancier héritier du néo-polar, du « roman noir violent ». Il pose la question des limites du progrès et de la maîtrise des corps dans la société industrielle. Car avant de donner libre court à sa vocation d'écritures, Marin LEDUN a obtenu un Doctorat en communication politique. Il est d'ailleurs l'auteur de La Démocratie assistée par ordinateur, et il poursuit ses recherches sur la thématique de la souffrance au travail. (Source Ricochet)

Site internet de l’auteur : http://www.pourpres.net/marin

18:11 Publié dans Vie quotidienne | Lien permanent | Tags : syros, souris noire, ledun, enfant, forêt | |  Facebook | | |

29/03/2012

Le béton qui coule dans nos veines (L. SCHAACK-G. HAMEL)

nathan,backstage,adolescent,new york,hip hop« Prince G a repéré depuis quelques jours cette ouverture discrètement découpée à la cisaille par d’autres graffeurs. »

New York, 1991, dans le Bronx. Prince G., un jeune graffeur renommé, meurt écrasé par un métro dans un dépôt où il était en train de peindre. L'enquête de police conclut à un suicide. Mais cette réponse ne satisfait pas ses proches et dix ans plus tard, Prince G est toujours dans les mémoires…

Roman Hip Hop de la collection backstage, ce Béton qui coule dans nos veines se révèle un document tout à fait passionnant sur la culture Hip Hop autant qu’un roman presque policier qui explore en revenant en arrière différents aspects de la vie de ce prince G, un jeune Costaricain talentueux. Ce roman, divisé en cinq parties (cinq tracks) présente cinq points de vues différents, depuis ceux des meilleurs amis jusqu’au conducteur du métro.

Le kaléidoscope ainsi formé permet de retracer l’histoire de ce jeune homme et de son entourage tout en appréhendant cette culture Hip Hop avec ses codes et ses figures. L’intérêt de cette narration éclatée est également de faire prendre conscience de l’évolution de chacun des survivants, de leur chemin parcouru dans la vie, avec en filigrane cette question : sont-ils restés fidèles à la mémoire de PRINCE G ?

S’il peut sembler un peu obscur initialement, avec son langage « des rues » et ses références musciales, Le Béton qui coule dans nos veines est un vrai roman d’apprentissage.

Bref, les graffeurs du Bronx, de Harlem ou de Brooklyn étaient en train d’inventer un nouvel et fascinant alphabet. Leurs lettres ressemblaient à des créatures vivantes, organiques, avec des jambages, des bosses, des flèches, des points, des personnages, des boucles… Elles étaient molles, bulbeuses, transparentes, fondues les unes dans les autres ou en 3D… Au fur et à mesure que la technique évoluait, de simples marqueurs à la bombe aérosol et au pochoir, elle inventait ses propres règles. Les graffeurs et leur crew passaient du wagon à la rame entière, en allant toujours plus loin dans l’appropriation de la zone graphique. C’est là que je me suis dit que quelque chose d’important se passait. Pile au moment où la Ville a décidé de lancer la guerre du graffiti. Vous vous souvenez de ça ?

Laurence SCHAACK – Goulven HAMEL, Le Béton qui coule dans nos veines.

Backstage - Nathan

240 pages – 10,50€

Paru en 2012

Feuilleter les premières pages : http://www.nathan.fr/feuilletage/?isbn=9782092532140

Les auteurs :

Laurence SCHAACK est auteure de romans adultes et jeunesse et de documentaires pour enfants. Elle a également été journaliste radio et de presse écrite pendant quinze ans.

Goulven HAMEL est musicien rock, journaliste pigiste, auteur de plusieurs romans. Il enseigne également l’histoire de la musique.

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28/03/2012

Guerre Et si ça nous arrivait ? (J. TELLER)

« Et si, aujourd’hui, il y avait la guerre en France… Où irais-tu ? »

Imaginons : c’est la guerre – non pas en Irak ou en Afghanistan, quelque part très loin, mais en France, chez nous. L’Union européenne et ses démocraties se sont effondrées et des régimes nationalistes et impérialistes ont vu le jour. Depuis des années, Français, Anglais et Scandinaves se battent. La plupart des villes sont détruites, l’économie est dévastée, et on ne se sent plus en sécurité nulle part. Ceux qui en ont les moyens fuient vers le Proche-Orient, comme le protagoniste de cette histoire, jeune français de quatorze ans. Celui-ci tente avec sa famille de commencer une nouvelle vie dans un camp de réfugiés situé en Égypte. Les conditions de subsistance sur place sont déplorables. Ses parents n’ayant pas encore obtenu d’autorisation de séjour, le jeune homme ne peut ni aller à l’école, ni apprendre la langue locale, l’arabe, ni trouver du travail. Il prend très vite conscience de son statut de citoyen de « troisième zone », et fait l’expérience de l’exclusion et de la haine raciale. Il n’a alors plus qu’une envie : rentrer chez lui, dans son pays, à la maison. Mais où est-ce désormais ?

Court roman se présentant sous la forme d’un passeport européen, le livre de Janne TELLER joue sur le renversement de perspective : et si nous, habitants de confortables régions protégées, devenions des réfugiés politiques ? Fuir, s’exiler puis apprendre à survivre dans un pays étranger où l’on ne maîtrise pas la langue. Voir sa famille de déchirer, s’effriter et se déliter. Devoir renoncer à tout ce qui devait être notre vie avant.

En choisissant de raconter à la deuxième personne, Janne TELLER s’adresse directement à chacun d’entre nous et son roman a d’autant plus de force et d’efficacité qu’il contrait le lecteur à se poser de vraies questions. Celles du choix notamment.

Destinés aux lecteurs à partir de douze ans, ce Guerre Et si ça nous arrivait ? est redoutablement efficace.

Tu as un enfant toi aussi, avec Carine. Et tu devrais être heureux. Ce n’est pas le cas. Ta vie n’est pas du tout ce qu’elle aurait dû être. Elle t’a été volée pour une autre, une autre vie qui n’est vraie ni ici ni là-bas. Vous n’avez jamais eu assez d’argent pour que tu rattrapes tes années d’études perdues. Tu n’en as d’ailleurs plus envie, gêné par la conscience de ton infériorité par rapport aux étudiants de ton âge.

Janne TELLER, Guerre Et si ça nous arrivait ?

Les Grandes Personnes

30 pages – 7,90 €

Titre original : Hvis der varkrig in Norden  – Paru en 2002– Traduit en Français en 2012

L’auteur : Janne TELLER, romancière et essayiste, née à Copenhague en 1964 , est issue d'une famille d'origine allemande et autrichienne.  Son premier roman, L'Ile d'Odin (Actes Sud 2003), une saga contemporaine du fanatisme religieux et politique, est paru au Danemark avec grand succès en 1999. Rien (Editions du Panama 2007), un roman existentiel pour les adolescents, a devenu un Bestseller international et a reçu plusieurs Prix internationaux, le francophone Prix Libbylit 2008 inclus. Europa (Gyldendal, 2004) est un roman qui interroge le sens de l'histoire à travers les épreuves de la guerre de Bosnie et de l'amour contre-Européen, et son nouveau roman, Venez, se concerne l'art et les éthiques. 
 Janne TELLER, qui a également publié des essais et d'histoires courtes, comme l’ouvrage en forme de  passeport Guerre: et si ca nous arrivait? - est membre du comité rédactionnel du magazine intellectuel Lettre Internationale. Son œuvre, qui a souvent suscité la controverse, a reçu de nombreuses récompenses, et est traduit en 18 langues. 
Diplômée en macro économie, elle a vécu et travaillé dans beaucoup de pays du monde entre autres à Dar-es-Salaam, Maputo et New York. En 1995, elle abandonne un poste à l'O.N.U. pour se consacrer entièrement à la littérature. Janne TELLER partage son temps entre New York et Copenhague.

Site de l’auteur : http://www.janneteller.dk/?Fran%E7ais

21/03/2012

Instinct 3 (V. VILLEMINOT)

« Tim sut précisément à quel moment ils entrèrent clandestinement sur le territoire des Etats-Unis. »

Cinq mois après le tragique dénouement de Lausanne, les enfants de McIntyre se sont réfugiés dans la maison de Tim à Missoula, Etats-Unis. Ils sont recherchés par la police et tentent de retrouver la paix dans la clandestinité pendant qu’en Europe, des morts étranges se produisent dans les Alpes. Dépressif depuis la mort de son père adoptif, Shariff va les entraîner à nouveau en enfer…

Troisième et dernier opus de la trilogie, Instinct 3 renoue avec ce qui a fait le succès du premier (et que le deuxième avait un peu perdu) : suspense implacable, violence bestiale et réflexion sur nature et culture. Ce sont désormais deux conceptions  qui s’opposent : ceux qui laissent libre cours à leur instinct de sauvagerie et ceux qui tentent de le museler. Plus question d’expériences, les fauves sont lâchés. Et cela saigne. Beaucoup.

Le couple formé par Flora et Tim se précise et s’installe, il mûrit, ayant désormais un rôle de presque adultes et donc de parents face à Shariff, l’adolescent éternel. C’est donc sur eux qu’il reportera ses souffrances et sa rébellion, les amenant une fois de plus à agir contre leur nature. Pour le reste, Flora est toujours la catwoman-hacker de génie, Tim celui qui cherche à en savoir plus sur les circonstances de la mort de ses parents  et de son frère et Shariff mettra beaucoup de temps avant de revenir le brillant samouraï qu’il a été.

Ce troisième volume approfondit le personnage de Tim, celui par qui tout avait commencé, en l’emmenant à la recherche de lui même dans les tentes de sudation d’Amérique du Nord, et il est à noter que l’auteur propose deux fins : la première, refusée par l’éditeur, est consultable sur Facebook, et elle offre une perspective tout à faite différente du roman, le rendant plus puissant encore. On quitte finalement cette trilogie avec une impression de mains qui se croisent enfin, apaisées, et presque à s’ouvrir sur autre chose…

Il s’était perdu, parce qu’il n’était rien sans eux. Les livres.

Les livres étaient sa famille, son autre famille, plus ancienne, plus précise, plus patiente et exigeante encore que Ronald McIntyre, bien davantage que Flora et Tim, quoiqu’il pût aimer quelqu’un plus que Flora et Tim. La Bibliothèque était son milieu, son biotope, dont il avait besoin et le nourrissait, l’oxygénait, étanchait sa soif, l’abritait, de même qu’il avait besoin d’un aquarium d’eau salée l’autre moitié de son temps. Il avait quitté cette bibliothèque le jour du conseil élargi lorsque le samouraï, armé de son pistolet automatique, avait retourné la situation à lui tout seul. Depuis, Paul avait consommé sa trahison, Matthew était mort, son père était mort, Kate était morte, la Bibliothèque de l’Institut avait brûlé, avec, dérisoires,  fichées dans son plafond calciné, effondré, quelque part parmi les poutres enchevêtrées, trois balles qui avaient sans doute fondu et dont le métal témoignait qu’un gamin avait tenu tête, le dernier, aux prédateurs.

Vincent VILLEMINOT, Instinct 3.

Blast - Nathan

350 pages – 15,50€

Paru en 2012

Feuilleter un extrait : http://www.nathan.fr/feuilletage/?isbn=9782092528372

rappel : Instinct 1 et Instinct 2

Page Facebook du roman : http://fr-fr.facebook.com/pages/Instinct-par-Vincent-Vill...

Interview de l’auteur : http://blog.nathan/jeunesse

L’auteur : Vincent VILLEMINOT a une quarantaine d’années et vit dans les Alpes françaises où il a d’ailleurs situé l’action de son roman. Ancien professeur d’écriture au Caire et ancien journaliste, il est désormais écrivain à plein temps.