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05/08/2012

La Fois où je suis devenu écrivain (V. CUVELLIER)

« Un cri. Non. Deux cris. Même si j’ai tué ma mère, je sais que j’ai bien fait.»

À la fin de la troisième, Vincent Cuvellier est viré du collège. Son adolescence va se résumer à une « glandouille » assortie de stages, de petits boulots, d’emplois dit jeunes et de chômage… Pourtant il a la rage de s'en sortir. Et il sait une chose : il adore écrire et rêve de devenir écrivain. Alors il écrit, sans se poser de questions. C'est comme ça qu'il va publier son premier roman à seize ans. Vingt-cinq ans plus tard, il se souvient de ses débuts d'écrivain...

Récit très court, écrit avec une voix unique - dans tous les sens du terme - La fois où je suis devenu écrivain est une lecture qui séduira aussi bien les premiers de la classe que les autres. Surtout les autres d’ailleurs. Car l’itinéraire que narre Vincent CUVELLIER est aussi original qu’il est optimiste, ou comment réussir quand tout vous dit que vous serez un raté de la première heure parce que vous n’avez pas la bonne place sur l’échelle sociale, pas les bons parents, bref, que vous n’avez aucune entrée au club !

A la fois têtu et touchant, rebelle et attendrissant, «l’écrivaillon» (ainsi Vincent CUVELLIER voulait-il intituler son livre) creuse son sillon, entre échecs retentissants et réussite modeste. Son livre touchera forcément ceux du fond de la classe, ceux qui n’essaient même pas car ils savent que ce n’est même pas la peine d’essayer, mais il offre aussi aux autres, les bons élèves ou ceux qui se servent des mots « pour humilier et mépriser les autres » un intéressant changement de perspective...

Itinéraire d’un enfant pas trop gâté, mais qui avait chevillé en lui l’envie d’écrire et celle d’être lu, La fois où je suis devenu écrivain est un joli témoignage d’une réussite qui ne doit qu’à elle même - et à quelques prestigieux parrains dont l’ombre plane sur le livre (Céline, Boudard, Frédéric Dard, et d’autres encore...).

L'école a été pour moi une longue et incompréhensible épreuve. Je n'ai jamais compris pourquoi j'y allais, pourquoi je devais m’asseoir avec tous ces gens que je ne connaissais pas, que je n'ai pas envie de connaître et d'apprendre des choses que je n'ai pas envie d'apprendre. J'avais l'impression qu'on voulait faire de moi bon petit soldat, on voulait m’apprendre à obéir, mais que jamais on ne expliquait pourquoi je devais obéir. La cassure s’est faite très jeune, en CE2, où le maître nous appelait par nos noms de famille. «Cuvelier, au tableau.» C'est con, hein, mais à huit ans, j'avais envie qu'on appelle Vincent.
Il me faisait peur, mais je devais le voir tous les jours. Pire : j'habitais en face de l'école. J'ai commencé à dégringoler. De bon élève, je suis descendu dans les profondeurs. Je n'étais pas dernier, j'étais à avant-dernier. Le dernier, lui, a été dirigé un peu plus tard dans une institution spécialisée pour déficients mentaux.


Vincent CUVELIER, La fois où je suis devenu écrivain
Le Rouergue - Doado
78 pages - 8,50€
Paru en 2012


L'auteur :  Vincent CUVELIER est né en 1969 à Brest. Il arrête l'école en troisième, à seize ans. Il publie son premier livre six mois plus tard. Après quinze ans de fortunes diverses et variées, il devient écrivain vraiment en 2001 avec la publication de Kilomètre zéro. Depuis il monte différents projets. Il vit actuellement à Bruxelles.

Site de l’auteur : http://vincentcuvellier.free.fr

Blog de l’auteur : http://vincentcuvellier.canalblog.com

19/07/2012

Marre de l'amour (M. LETHIELLEUX)

« Comme chaque soir, j’attends derrière la grille de l’école et je regarde les copains s’en aller.»

Chacun rêve d’avoir une famille unie, des parents qui s’aiment… Sauf Pierrot, qui, lui, ne voit que des inconvénients à l’amour que ses parents éprouvent l’un pour l’autre. Ils sont toujours d’accord sur tout, roucoulent les yeux dans les yeux, alors que les familles recomposées de ses copains offrent pas mal d’avantages en fait (non pas pour les cadeaux, ça ne marche plus). Avec eux, Pierrot va tenter de faire « désaimer » ses parents. Pour le meilleur et pour le pire…

Une fois de plus, Maud LETHIELLEUD fait mouche avec cette jolie histoire presque incongrue de parents qui s’aiment trop dans une société où c’est devenu presque l’exception. Entouré de camarades à foyers multiples, lassé des cajoleries en tous genres de ses parents, Pierrot aspire à plus de normalité : des parents qui se disputent, des parents qui ont un travail normal, qui rentrent fatigués, énervés, bref, des gens comme tout le monde ! Bien sûr, Pierrot va très vite être tiraillé par le doute, mais néanmoins, aidé de ses amis, il va tâcher de mener ce projet jusqu’au bout.

Sous ses dehors humoristiques, Marre de l’amour distille, à travers la voix de Pierrot un certain nombre de vérités sur le couple et l’usure de la vie quotidienne, ces petits riens qui érodent l’air de rien la belle histoire. La fausse naïveté du narrateur fait sourire, bien sûr, tout en proposant nombre de pistes de réflexion et de miroir à chacun, petits comme grands.

Joli roman destiné aux dix-onze ans, ce Marre de l’amour pourra être lui sans déplaisir par les plus grands, voire leurs parents, quitte à ouvrir une grande discussion familiale !

COMMENT FAIRE DIVORCER SES PARENTS

Idée de Lou : Il faut qu’ils s’engueulent le plus souvent possible pour rien du tout, par exemple : les miettes sur la table, ou l’eau qui coule trop fort quand mon père fait la vaisselle, ou le fromage coupé n’importe comment.

Idée de Tom : Il faut qu’ils ne se voient plus et trouver un travail ou des activités à chaque fois que l’autre est à la maison et surtout, il faut qu’ils se croisent vite fait juste avant d’y aller pour avoir le temps de s’énerver en silence.

Idée de Dorothy : Il faut trouver une baby-sitter pour que mon père tombe amoureux d’elle.

Je note leurs idées même si ça me paraît complètement impossible. Ma mère, elle s’en fout quand il y a des miettes sur la table, elle les ramasse et elle le pose sur le rebord de la fenêtre pour les oiseaux. (…)

L’idée de Tom avec les activités ou le travail, ça sera difficile vu qu’ils n’ont plus de travail et qu’il faut du travail pour payer les activités. Mais ça, je n’ai pas trop envie de leur dire, c’est des histoires personnelles.

Et puis ma baby-sitter c’est Josette la voisine. Mon père n’est jamais tombé amoureux d’elle.

Maud LETHIELLEUX, Marre de l’amour.

Edition Thierry Magnier

140 pages – 9 €

                                    Paru en 2011

L’auteur : Maud LETHIELLEUD est musicienne et metteur en scène. Elle a parcouru le monde, de l’Asie à la Nouvelle-Zélande. Elle a publié Dis oui, Ninon chez Stock en 2009, puis D’où je suis, je vois la lune, son deuxième roman. Après J’ai quinze ans et je ne l’ai jamais fait, Tout près, le bout du monde, Marre de l’amour est son nouveau roman pour la jeunesse.

Site de l’auteur : http://maudetlesmots.free.fr

17/07/2012

L'Etonnante Disparition de mon cousin Salim (S. DOWD)

« Mon activité préférée à Londres, c’est faire un tour de London Eye. »

Ted est un jeune garçon d’une douzaine d’années qui souffre du syndrome d’Asperger (comme le héros du Monde de Marcelo), qui affecte principalement sa communication et ses rapports sociaux. Sa passion, c’est la météo et il rêve de devenir météorologiste plus tard. Il vit dans la banlieue de Londres avec sa grande sœur Kat, une peste au grand cœur, et ses parents. C’est lorsque Gloria, la sœur de sa mère, va débarquer de Manchester, en partance pour New York, que l’incroyable événement va se produire : leur cousin Salim va monter dans la grande roue du London Eye et… ne jamais redescendre !

Comme elle en est coutumière, Siobhan DOWD a choisi d’aborder avec délicatesse un sujet qui l’est moins, celui de l’autisme : son héros, Ted, est un jeune garçon tour à tour attachant, agaçant, mais parfaitement représentatif de toutes les facettes de la maladie. Autour de lui, les autres personnages gravitent, soulignant ou faisant fi de son handicap, mais rendant l’ensemble tout à fait réaliste.

Le point de vue interne – c’est Ted qui raconte – permet de mieux intégrer le mode de fonctionnement de Ted et on se laisse prendre par cette aventure policière, même si les circonvolutions du détective en herbe peuvent agacer un peu parfois. Il en reste une jolie histoire, pleine de tendresse et d’humour, sur une situation pas franchement évidente.

-  J’aimerais montrer les Andy Warhol à Ted. Andy Warhol est un artiste de la culture pop américaine qui peignait des tableaux d’après des publicités et des photos de gens célèbres. Comme la soupe de tomate Campbell ou Marilyn Monroe.

- J’ai entendu parler de lui, a dit Kat. C’est un taré.

- C’est une icône culturelle, a asséné tante Gloria. Je dirais qu’il incarne le XX° siècle. Certains pensent qu’il était atteint du… (Elle a regardé maman) Tu vois ? Ce dont souffre Ted.

Il y a eu un petit silence.

- C’est bien ce que je disais, a clamé Kat. Un taré.

Les lèvres de maman se sont pincées très fort. J’en ai déduit que Kat l’avait mise en colère. Mais je m’en fichais. Je sais que je suis un taré. Mon cerveau fonctionne selon un mode différent de celui des autres. Je vois des choses que les autres ne voient pas et inversement. En ce qui me concerne, si Andy Warhol était comme moi, alors un jour, je serai peut-être une icône culturelle. Au lieu de devenir célèbre grâce à des boîtes de soupe et des stars de cinéma, je le serai grâce à mes cartes météo et à mes tenues classiques, et ce sera parfait.

Siobhan DOWD, L’Etrange Disparition de mon cousin Salim

Folio junior – Gallimard

300 pages – 6,30€

Titre original : The London Eye Mystery – Paru en 2007 – Traduit en français en 2009

L’auteur : Siobhan DOWD est née à Londres de parents irlandais. Elle a obtenu un diplôme de lettres classiques à l'université d'Oxford. Elle a vécu pendant sept ans à New York où elle dirigeait le PEN, une fondation d'écrivains qui œuvre pour la liberté d'écrire. Dans ce cadre, elle s'est rendue en Indonésie et au Guatemala pour enquêter sur l'application des droits de l'homme pour les écrivains. De retour en Angleterre, elle a poursuivi cette mission en faisant intervenir des écrivains dans des écoles défavorisées et dans des prisons.

Elle a écrit des nouvelles et des articles avant de publier Sans un cri, son premier roman, qui a recueilli les honneurs de la critique et a permis à son auteur d'avoir été élue parmi les vingt-cinq «auteurs du futur» par «The Guardian». En août 2007, à quarante-sept  ans, Siobhan DOWD est décédée d'un cancer du sein. La Parole de Fergus et Où vas-tu, Sunshine ? sont ses deux romans posthumes.

Les quatre romans pour la jeunesse de Siobhan DOWD constituent une œuvre littéraire magistrale d'autant plus précieuse qu'elle fut interrompue au summum de son accomplissement. Elle témoigne de son immense talent d'écrivain, de sa profonde passion pour la vie et de l'attachement qu'elle a toujours gardé pour l'Irlande où elle se rendait régulièrement.

Site internet : http://www.siobhandowdtrust.com  (tous les droits d’auteur de Siobhan DOWD sont reversés à cette fondation créée juste avant sa mort pour améliorer l’accès des jeunes à la lecture)

12/07/2012

Coeur mandarine

« Avez-vous déjà souhaité quelque chose tellement fort que ça vous fait mal ? »

Summer a treize ans. Contrairement à sa sœur jumelle Skye, la narratrice de Cœur guimauve, passionnée de mode vintage, elle n’a qu’une passion : la danse. Après avoir connu un premier échec pour intégrer une école de danse au moment du divorce de ses parents, voici son rêve est sur le point de devenir réalité : elle est sélectionnée pour les examens d'entrée à une prestigieuse école de danse. Mais, pour elle qui a l'habitude d'être la sœur parfaite aux yeux de ses sœurs, la pression est grande. Et ni sa grand-mère, aux commandes de la famille pendant que Paddy et sa mère sont en lune de miel, ni sa grande sœur Honey en pleine crise d'adolescence, ne se rendent compte que Summer est envahie par le stress. Le seul qui y prête attention, c'est son ami Tommy…

Troisième volume de la série, les Filles au chocolat, après Coeur Cerise et Coeur guimauve, Cœur mandarine renouvelle avec brio cette histoire de famille. Moins centré uniquement sur la vie intérieur d’un personnage, comme l’était l’histoire de Skye (un peu languissante, il faut bien l’avouer) cet épisode montre avec beaucoup de subtilité les difficultés de celle élue au collège « la fille qui a le plus de chance de réussir » et qui se révèle rongée par l’angoisse de ne pas y arriver et dévorée par le doute.

A travers le personnage de Summer, Cathy CASSIDY aborde la question des séquelles d’un divorce sur une petite fille de sept qui se croit responsable de beaucoup de choses, le désir de contrôle absolu de son corps jusqu’à l’anorexie et le déni, associé au rejet de ceux qui tendent la main vers elle.

Moins sucré, moins fleur-bleue, mais plus tourmenté, plus épidermique, ce Cœur mandarine est un très jolie surprise là où un auteur aurait pu se laisser porter par la facilité.

- Tu me parais juste un peu stressée, c’est tout. C’est tellement énorme, tout ça. Mais comme je te l’ai déjà dit, c’est le destin qui décide. Si ça doit arriver, ça arrivera. Sinon… il faudra bien l’accepter.

Ce n’est pas ce que j’ai besoin d’entendre. Je ne vais pas rester là à attendre que le destin dirige ma vie. C’est à moi de prendre les choses en main.

- Fais de ton mieux, évidemment, conclut Jodie. Mais il ne faut pas non plus que ça obsède.

Sauf que c’est un peu tard. Je n’ai jamais été aussi près d’accomplir mon rêve de petite fille. Ce n’est pas le moment de relâcher la pression. Dans quinze jours, cette audition sera du passé, alors en attendant, je n’ai pas le choix : je dois mettre toutes les chances de mon côté.

- Tout ce que je veux, c’est entrer dans cette école, je déclare. Je dois leur prouver que je mérite une place. Alors je ferai tout pour y arriver !

- Moi aussi, répond Jodie en entamant une autre brioche. Je suis prête à tout.

A tout sauf à limiter les calories visiblement.

Cathy CASSIDY, Cœur mandarine.

Nathan

280 pages – 14,50 €

Titre  original : Summer’s Dream – Paru en 2012 – Traduit en français en 2012

Feuilleter un extrait : http://www.nathan.fr/feuilletage/?isbn=9782092540916

L’auteur : Cathy CASSIDY a écrit son premier livre à l’âge de huit ou neuf ans, pour son petit frère, et elle ne s’est pas arrêtée depuis.

Elle a souvent entendu dire que le mieux, c’est d’écrire sur ce qu’on aime. Comme il n’y a pas grand-chose qu’elle aime plus que le chocolat… ce sujet lui a longtemps trotté en tête. Puis, quand une amie lui a parlé de sa mère qui avait travaillé dans une fabrique de chocolat, l’idée de la série « les Filles au chocolat » est née !

Cathy vit en Ecosse avec sa famille. Elle a exercé beaucoup de métiers, mais celui d’écrivain est de loin son préféré, car c’est le seul qui lui donne une bonne excuse pour rêver !

Site de l’auteur (en anglais) : http://www.cathycassidy.com

09/07/2012

Azami - Le coeur en deux (M. CANTIN et Isabel)

« Nayako entre dans le parc en courant. »

A la mort de sa mère, Azami, a été confiée à sa grand-mère paternelle, un peu sorcière et vit depuis quatorze ans au pied du mont Kaïdo, dans la campagne japonaise. Les vacances arrivant, elle a plein de projets avec son amie Nayako mais ces derniers sont bouleversés par la proposition de son père qu'elle ne voit que très rarement : un voyage en France chez des amis franco-japonais ! Pour Azami, c'est le choc des cultures. Les cheveux verts de Myo, la fille des amis de son père, forment un drôle de contraste avec ses habits d'enfant sage. Et les sortilèges de sa grand-mère sont une bien piètre protection contre les « pièges » de la vie française. Comble de malchance, voici qu'Azami tombe amoureuse du petit ami de Myo…

Un peu simpliste à première vue, avec des clichés bien présents, Azami est un très joli petit roman autour de la civilisation japonaise, du poids des traditions et de la difficulté de grandir. La jeune Azami va être brutalement confrontée à une grande ville qui la fait rêver, mais qui la terrifie aussi, à des jeunes gens qui sont aux antipodes (dans tous les sens du terme) d’elle même et même à un père dont elle ne comprend pas toutes les décisions…

Maladroite, timide, prompte à se replier sur elle même, elle offre un contraste parfait avec Myo, une autre jeune Japonaise mais née à Paris, qui rejette avec véhémence « tous ces trucs débiles ». Pourtant les deux vont se retrouver sur certains points…

La narration alterne entre la troisième personne et les lettres qu’échangent Azami et sa grand-mère, aussi savoureuses les unes que les autres, la première révélant sa désorientation et la seconde tentant à tout prix de faire des offrandes au génie de l’ordinateur pour le remercier de transmettre ses messages !

Azami – Le Cœur en deux est une jolie lecture qui saura séduire les « petits » lecteurs et les fera voyager…

Azami est à deux doigts de s’évanouir.

« La France est sale », se surprend-elle à penser. Ces mots s’affichent dans sa tête comme une enseigne aux néons clignotants. Tout lui paraît souillé, crasseux. Les odeurs deviennent insupportables, et pas seulement celles de son voisin. Au Japon, les trains sont d’une propreté irréprochable, astiqués par une équipe de nettoyage qui salue les voyageurs avant leur départ. Il n’y a pas de détritus sur le sol. Les gens utilisent des éventails afin de ne pas transpirer. Les hommes s’épongent le visage. Et les Japonais sont certainement les plus grands consommateurs de déodorants du monde !

- Tu es malade ? s’inquiète Myo.

- N… non, bafouille Azami. I… il faut juste que je m’habitue.

« Voyager, c’est accepter les différences », se répète-t-elle en détournant tout les mêmes les yeux des aisselles humides de son voisin. « Je dois m’adapter à la vie française. »

Marc CANTIN et Isabel, Azami – Le Cœur en deux.

Nathan

215 pages – 7€

Paru en 2012

L’auteur : Marc CANTIN vit à Plélan-Le-Grand (35) dans la forêt de Brocéliandre. Il a été animateur pour handicapés et dessinateur de BD. Il se consacre totalement à l’écriture pour enfant depuis 1996. (Source Ricochet)

Site de l’auteur : http://cantin.over-blog.com

14:51 Publié dans Vie quotidienne | Lien permanent | Tags : nathan, cantin, azami, japon, adolescente, croyance | |  Facebook | | |