01/05/2011
Imago (N. LE GENDRE)
« - Dun, arrête-toi un peu, souffla Shin, les deux mains cramponnées sur son ventre tendu. »
Neï est une K’awil, un peuple premier qui vit retiré du monde après un mystérieux cataclysme qui a décîmé une partie de la population terrestre. Elle s’apprête à passer son imago, le rite de passage des K’awils pour devenir adulte, quand elle est frappée par un drame : sa sœur et son mari ont été tués par un K’tioni, un tigre monstrueux aux dents de sabre, et c’est à elle que revient la charge de s’occuper de leur nouveau-né, une petite fille. Dans cette société clanique et matriarcale, c’est Néï qui doit devenir la chef du clan des armuriers et faire son éducation. Mais elle découvre bientôt que des T’surs, les hommes blancs, se sont introduits sur leur territoire, rompu le pacte établi des décennies plus tôt.
Imago est un roman touffu, étrange et passionnant. Evoluant dans un monde exotique et fabuleux, il raconte une histoire à la fois futuriste et archaïque. Curieux miroir de notre société actuelle, lui en offrant un reflet presque inversé à travers cette civilisation menée par les femmes, c’est également une réflexion sur notre planète et les raisons qu’ont les hommes de la détruire.
Nathalie LE GENDRE a construit des personnages forts, attachants et déterminés, qu’ils soient féminins ou masculins, et le lecteur, une fois familiarisé avec les noms et coutumes étranges a priori, les suit avec bonheur et les regarde évoluer en parfaite empathie.
Le style est précis, la narration nerveuse et dynamique, les descriptions éclairent à bon escient sans jamais ralentir le fil de l’histoire, tous ces éléments font d’Imago un excellent moment de lecture.
Les sept clans qui composaient le peuple K’awil possédaient chacun une spécialité, mais chaque membre devait être polyvalent, tout particulièrement les hommes qui évoluaient dans cette société matrilinéaire. Dès qu’ils s’unissaient, ils intégraient le clan de leur épouse et devaient donc s’adapter à n’importe quel foyer.
Neï trotta sur la corniche qui séparait les maisons troglodytiques du vide, puis descendit jusqu’à la petite cascade qui dévalait vers un arbre tordu dont les racines baignaient dans une piscine naturelle. Là, elle s’aspergea la nuque, se frotta les bras, les mains, les pieds – sa peau très mate luisait sous le soleil déjà puissant -, puis lissa ses cheveux vers l’arrière. Elle n’avait qu’une hâte : achever la dernière étape de l’Argynnis, le rite du papillon, qui lui permettrait d’entrer dans le monde des adultes, et ne plus avoir à enrouler sa chevelure sur sa tête en une savante coiffure. Cet ultime rite s’appelait l’imago.
Nathalie LE GENDRE, Imago.
Soon - Syros
246 pages – 14,90€
Paru en 2011
L’auteur : Nathalie LE GENDRE est l’auteur de plusieurs romans de science-fiction (Dans les larmes de Gaïa, Mosa Wosa…) récompensés par de nombreux prix littéraires. Elle a une relation toute particulière avec ses personnages et n’hésite pas à puiser directement dans son vécu pour rendre leurs émotions plus crédibles. Ses romans lui ressemblent : ils ont la liberté, la vie et l’humain comme moteur.
Site de l’auteur : http://www.nathalielegendre.fr
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30/04/2011
Magnus Million et le dortoir des cauchemars (J-P. ARROU-VIGNOD)
« Au moment où commence cette histoire, minuit sonne au clocher du lycée des sciences de Friecke. »
Magnus Million, gros adolescent solitaire, est le fils unique de l’homme le plus riche du pays : Richard Million. Il vit avec lui dans un immense manoir, seul depuis le décès accidentel de sa mère. Narcoleptique, il provoque un accident qui va lui va lui valoir plus d’un millier d’heures de colle ; il va alors faire connaissance avec le monde des pensionnaires, et notamment celui des Ultras, qui fond trembler tout le monde…
C’est dans un univers truffé de références littéraire s que Jean-Philippe ARROU-VIGNOD a choisi de situer son roman : des « enfants perdus » de J.M. BARRIE à ceux de C. DICKENS, on évolue dans un univers qui évoque le Château de F. KAFKA et qui propose une vision angoissante d’une société qui n’est ni futur ni passé, organisée en castes et qui s’appuie sur une fatalité inéluctable.
L’auteur a choisi de raconter son histoire au présent et de la dérouler au fil des découvertes de son héros, Magnus. Le gosse de riche va découvrir une autre réalité, d’autres existences et les affres de culpabilité de classe. Cependant, malgré des personnages pittoresques, l’intrigue touffue se perd un peu dans la confusion et l’on ne parvient pas complètement à entrer dans cette histoire de voleurs de rêves et autres cauchemars qui prennent vie.
Par chance, les Ultras se mêlent rarement dans la journée aux élèves ordinaires. Ils font partie des classes industrielles, reconnaissables à la blouse grise qui leur sert d’uniforme.
Pour les classes industrielles, pas de salles de cours mais des ateliers regroupés au fond du parc dans une annexe à toit vitré. Ce qu’on apprend dans ces ateliers, nul n’en sait rien : les yeux et les phalanges cernés de crasse, les élèves n’en sortent que pour se castagner avec les autres sur le terrain de sport voisin, ou leur cribler la nuque de grain de riz durant l’étude du soir.
Ils ont leurs propres professeurs – les contremaîtres -, pas de cahier ni de fournitures, juste un manuel technique tout corné, plein de taches de graisse et aux pages déchirées. A quoi leur servirait autre chose ? La majorité d’entre eux savent à peine lire. Presque tous viennent de la Ville Basse et la plupart y retourneront d’ailleurs, disparaissant parfois en cours d’année pour être remplacés par d’autres, tout aussi lents d’esprit et lestes de poings que la cohorte précédente.
Comme le rappelle le proviseur chaque fois que l’occasion lui est donnée, c’est l’honneur du grand-duché de Sillyrie que de donner à ses enfants perdus leur chance – qu’ils rendront au centuple plus tard, ça va de soi.
Jean-Philippe ARROU-VIGNOD, Magnus Million et le dortoir des cauchemars.
Hors-Série Gallimard Jeunesse
368 pages – 17,50€
Paru en 2011
L’auteur : Né le 18 septembre 1958 à Bordeaux, Jean-Philippe Arrou-Vignod vit une partie de son enfance à Cherbourg avec ses cinq frères, les fameux "six Jean-quelque-chose" de L'omelette au sucre, dont il est le deuxième, "avec la même bouille ronde, les mêmes oreilles décollées". Tandis que la mère s'occupe de ses garçons "en rang d'oignons", le père est médecin. La famille déménage à Toulon, puis à Antibes.
Dès le lycée, en seconde, il rencontre Patricia qui deviendra sa femme en 1979, formant ainsi, comme il le dit, un couple qui est le pur produit de l'école. Ses études à l'École Normale Supérieure le conduisent à l'agrégation de lettres, sans véritable vocation, tout simplement parce qu'il aime la littérature. Sa première rentrée scolaire, en 1984, correspond aussi à sa première rentrée littéraire puisque paraît son premier roman pour adultes, Le Rideau sur la nuit, aux éditions Gallimard, récompensé par le prix du Premier Roman. Cinq ans plus tard sort son premier roman pour la jeunesse : Le professeur a disparu, qui débute la série des enquêtes de P.P. Cul-Vert.
En dehors de ses activités littéraires, la passion de Jean-Philippe Arrou-Vignod reste le voyage, trois à quatre par an parfois, avoue-t-il.
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19/04/2011
Il y a quelqu'un dans la maison (S. QUADRUPPANI)
« - Il y a quelqu’un dans la maison, m’a dit Cécile, ma petite sœur de six ans. »
Lorsque sa mère, médecin, travaille la nuit, Paul garde seul son frère et sa sœur dans la grande maison familiale. Responsable, mature, amoureux du mot juste et bien choisi, il sait rassurer les petits lorsque la vieille maison résonne de bruits inhabituels. Mais ce soir, c’est différent : Paul découvre un carreau cassé… Il y a quelqu’un dans la maison.
Serge QUADRUPPANI joue ici avec les angoisses les plus intimes de chacun : la nuit, la solitude, une grande maison pleine de recoins et des enfants. Le cauchemar s’amplifie quand la fratrie va se retrouver réellement confrontée à des individus louches et qu’il faudra déterminer qui sont les bons et qui sont les méchants. Loin de sombrer dans l’angélisme et la facilité, Il y a quelqu’un dans la maison est presque cru, direct et redoutablement efficace.
Le narrateur, Paul, va raconter à la fois l’angoissante nuit et son histoire familiale, la difficulté de faire le deuil du père dans une maison où tout le leur rappelle, et gérer les relations entre adultes et enfants afin de préserver au moins ses petits frère et sœur. Les personnages sont attachants, brossés en quelques traits, le décor troublant à souhait et on lit d’un trait ce roman d’une centaine de pages pour arriver au bout de la nuit.
- Tu crois pas qu’on devrait appeler les Pelletier ?
Je hausse les épaules.
- Encore ? Pour une vitre cassée ?
Il n’ose pas insister. Nous les avons déjà appelés deux fois en un mois, parce que Cécile avait « entendu quelqu’un ». Ils ont été très gentils, mais j’ai bien senti qu’on les dérangeait : la première fois, il n’y avait que madame pelletier à la maison, et elle était en pleine réunion de son Association des retraités actifs, et, la deuxième fois, ils regardaient un film à la télé, un de ces trucs en noir et blanc qui leur plaisent beaucoup.
Cécile a fait un pas vers moi.
- Reste où tu es. Allez dans votre chambre tous les deux, je dois balayer ça, je dis en montrant le verre brisé. Sinon, quelqu’un risque de se faire mal en marchant dessus.
Serge QUADRUPPANI, Il y a quelqu’un dans la maison.
Souris noire - Syros
105 pages – 5,95€
Paru en 2005 – 2011
Feuilleter un extrait : http://www.syros.fr/feuilletage/viewer.php?isbn=9782748511154
L’auteur : Né en 1952 dans le Var, Serge QUADRUPPANI, après avoir exercé divers petits métiers, a commencé à écrire et traduire des livres vers l’âge de trente ans. Il vit entre la campagne périgourdine, Belleville (Paris) et l’Italie du Sud. De 1988 à 1996, il a collaboré régulièrement, puis de façon épisodique, à "La Quinzaine Littéraire" et, de 1998 à 1999, il a collaboré épisodiquement, sous forme de nouvelles et de chroniques, au "Secolo XIX", quotidien de Gênes. Il a participé à la création du personnage du "Poulpe" et au lancement de la collection afférente ("Saigne-sur-Mer", "Poulpe" n°2, Baleine, 1995) et il a créé la collection "Alias" au Fleuve Noir ("Je pense donc je nuis", "Alias" n°1, 1997). De 2003 à 2007, il écrit des articles à "La Repubblica", "Liberazione", "L’Unità" et "Il Manifesto". En 2008, à "Libération" (in "Journal d’un écrivain") et au "Monde Diplomatique". Après avoir publié des essais, des enquêtes et deux romans historiques, il a surtout écrit des romans noirs, en particulier chez Anne-Marie Métailié, une trilogie : Y, Rue de la Cloche, La forcenée, 1991-1993, un roman sous pseudonyme (Andrea Gandolfo) : Le Plagiat, ainsi que Corps défendant, 2001, et La nuit de la dinde, 2003 (prix du Roman du Var 2003 et prix Interlycées professionnels de Nantes 2004). Enfin, il a participé à de nombreux ateliers d’écriture.
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14/04/2011
Shooting Star (S. BENSON)
« Elle s’appelait Marie-Madeleine, mais insistait, même auprès des professeurs, pour qu’on l’appelle Maddie, et, lorsqu’elle disparut peu avant les épreuves du brevet, aucun de nous ne pensa sérieusement que ça serait le début d’une affaire aussi tragique que sordide. »
Invisible aux yeux de tous, professeurs et élèves, mal aimée par sa mère, Maddie n’a qu’un désir : devenir célèbre. A n’importe quel prix. Enfermée dans ses rêves, elle est prête à tout et va croiser sur son chemin des gens prêts à tout eux aussi. Pour son malheur.
Stéphanie BENSON aborde avec ce Shooting Star un sujet de société : le besoin de notoriété à tout prix, même – surtout – s’il ne repose sur rien. « Je deviendrai célèbre et puis, après, je prendrai des cours de comédie » explique la jeune fille. Elle montre parfaitement le mécanisme de pensée de ces jeunes gens, des solitaires, des abandonnés à eux même, qui s’auto-persuadent que « c’est » possible puisque la télé le dit et que, de toute façon, d’autres aussi insignifiants y sont parvenus. Témoins de cette chute, les camarades de classe, plus équilibrés, plus entourés, soulignent plus cruellement encore cette misère humaine.
En faisant alterner les points de vue, celui d’un narrateur anonyme, camarade de collège englué dans la culpabilité de n’avoir rien vu venir, celui de Maddie elle même à travers son journal intime et quasi mythomane, et des articles de presse, l’auteur mène avec habilité son récit vers sa fin tragique, annoncée d’emblée, et qui laisse un goût amer. Celui de notre société de papillons attirés par la lumière et qui viennent s’y brûler les ailes sous les regards d’entomologistes qui encaissent les bénéfices de pages de publicité…
C’était le visage de Maddie découpé dans la photo de classe, à croire que sa mère n’en avait pas d’autres, et nous nous dîmes une fois de plus que la Grosse n’était pas si grosse que cela. C’étaient ses joues, sans doute, de bonnes grosses joues qui viraient au pivoine dès qu’un professeur lui adressait la parole, qui nous avaient donné l’impression que son corps devait suivre. Ses joues et ses vêtements informes – jusqu’à la transformation – étaient à peu près tout ce qu’on voyait de Maddie. Ses yeux, elle les gardait invariablement fixés sur le sol. Mais le jour où Maddie arriva au collège transformée en star, nous dûmes reconnaître qu’elle était en fin de compte plutôt bien foutue. Et, comme souvent dans ces cas-là, cela ne réussit qu’à créer une distance encore plus grande entre elle et nous.
Stéphanie BENSON, Shooting Star.
Rat noir - Syros
115 pages – 11,50 €
Paru en 2008 - 2011
Feuilleter un extrait : http://www.syros.fr/feuilletage/viewer.php?isbn=9782748511307
L’auteur : Née à Londres en 1959, de mère institutrice et de père fonctionnaire, Stéphanie BENSON a grandi dans un bain de littérature. « Mon enfance s’est envolée avec Tolkien, Dickens, Du Maurier et Peake, mon adolescence a tenu le coup grâce à Lawrence, Keats, Eliot et Orwell... » Après un bac littéraire, elle tente une première incursion sur le territoire français, retourne en Angleterre le temps de deux licences : psychologie et russe ; puis s’installe définitivement en France en 1981. Elle travaille comme éducatrice, tout en empruntant le chemin de l’écriture à partir de 1986. « Écrire, oui, sans hésitation, mais dans quelle langue ? Je ne maîtrisais pas parfaitement le français mais, en même temps, écrire en anglais alors que je vivais à des années-lumière de mes origines me semblait inutile, stérile. J’ai travaillé, gribouillé, griffonné, et la langue française a fini par m’adopter, avec toutes mes bizarreries et mes maladresses. »
Stéphanie Benson est aujourd’hui considérée comme l’un des meilleurs auteurs de Noir de la nouvelle génération. Elle a également écrit des nouvelles noires, fantastiques ou de science-fiction pour des anthologies, des quotidiens et des magazines, de la poésie pour accompagner le travail de deux photographes, ainsi que des pièces de théâtre dont des pièces radiophoniques pour France Inter et France Culture.
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13/04/2011
Trouville Palace (M. FERDJOUKH)
« C’est aux alentours de 17 heures, devant les viennoiseries de mme Bezzerides, que je me suis rendu compte que je devenais champignon. »
Parce qu’il a contracté la scarlatine et que ses parents ne peuvent s’en occuper, Maurice va être hébergé chez la vieille tante acariâtre de la famille qui n’aime que son chien Michel. Mais sous ses dehors bourrus, tante Willa se révèle tout à fait surprenante, caustique, généreuse et surtout, habitant un lieu fantastique : un ancien palace normand.
On retrouve dans ce court roman les thèmes de prédilection de Malika FERDJOUKH, les relations familiales, les lieux qui ont une âme, la fantaisie qui vient animer le quotidien. Cette fois, elle y ajoute une petite pointe de fantastique qui relève l’ensemble et apporte beaucoup de charme à cette lecture.
Les deux personnages vont s’apprivoiser, se reconnaître, se trouver à travers des portraits sans fioritures excessives mais toujours justes. Maurice, le narrateur, raconte l’histoire d’un ton alerte et plein d’humour, non dénué toutefois de sensibilité, et la vieille tante acariâtre lui renvoie la balle avec brio.
Trouville Palace fleure bon les vacances au bord de la Manche, les pêches pantalon relevé et… dites, à propos, vous préférez Deauville ou Trouville ?
Elle freina au pied d’une vaste chose en pierre blanche flanquée de deux tours, échouée en fond de plage comme un cachalot. Tout en haut de la façade, une grande conque en éventail clamait en lettres citron : Trouville Palace.
- Tu vis à l’hôtel ? dis-je, surpris.
- C’était un hôtel. Il y a très longtemps. Maintenant, c’est devenu une résidence.
Il en restait la porte à tambour en bois, le haut miroir doré du grand hall marbré, le tapis à ramages rouges. Les portes avaient encore leur numéro d’origine. Les couloirs étaient fort longs, formaient des angles, vous donnaient l’impression d’être Pinocchio dans le ventre de la baleine. Sous nos pas, le parquet craquait comme des vertèbres, tressautait comme s’il avait le hoquet.
Malika FERDJOUKH, Trouville Palace.
Neuf – Ecole des Loisirs
68 pages – 8 €
Paru en 2010
L’auteur : Malika FERDJOUKH est née en 1957 à Bougie en Algérie. Ce qui explique le « h » final à son nom (quand on l'oublie, elle a horreur de ça!), et sa collection de chandelles. Elle vit à Paris depuis sa petite enfance. Elle a séché quelques films à la Cinémathèque pour suivre des cours à la Sorbonne. On peut dire qu'elle est incollable sur le cinéma américain, ses dialogues fameux et ses distributions pléthoriques, du western au polar noir, mais son genre adoré reste la comédie musicale dont elle est capable de chanter à tue-tête les airs les plus improbables. Elle écrit des séries pour la télévision. Elle a publié plusieurs romans pour la jeunesse.
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